@Cateaufoncel3
Quelle abominable xénophobie ! Moi, j’ai toujours dit, et je le répète : « Prolétaires de tous pays, unissez-vous ! ».
Pourvu que ces étrangers soient aussi pauvres que nos gilets jaunes, je ne vois aucun inconvénient à ce qu’on leur cède, et même pour une bouché de pain, nos richesses nationales. L’hôtel Lambert dû à l’architecte Le Vau, par exemple, sis à la pointe Ouest de l’île Saint-Louis, a été vendu à de pauvres Qataris à la fin du XXe siècle. Je pense qu’ils le méritaient bien, comme de pouvoir se pavaner enfin, en récompense des efforts qu’ils ont toujours faits pour islamiser nos banlieues (Allah akbar !) dans les salons décorés par ce génial coloriste que fut le peintre Le Sueur. Malheureusement, un incendie dans cet admirable hôtel du XVIIe siècle a détruit il y a quelques années bon nombre de ses oeuvres. On n’a plus que celles qui en avaient été retirées il y a fort longtemps, qui sont au Louvre dans la salle consacrée aux atticistes.
Il ne reste plus qu’à les vendre aux plus pauvres des prolétaires français et étrangers, avec tout le reste du musée. Ces oeuvres inestimables peuvent rapporter des milliards et réaliser quasi immédiatement, en France, une parfaite extinction du paupérisme.
Hôtel Lambert :
https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%B4tel_Lambert
Erratum
Je ne m’étais pas relu. Que de fautes !
On voudra bien excuser les formes verbales amputées, les marques du pluriel ajoutées à des mots au singulier, etc.
Pour ma défense, je ferai valoir que j’étais très indigné par la situation que cet article dénonce, et la solution que je viens de trouver : vendre l’ensemble des collections du Louvre aux plus démunis pour une redistribution plus équitable des richesses, je dois l’avouer (ma modestie dût-elle en souffrir), m’a paru vraiment géniale. J’étais donc dans le même type d’émotion que Jean-Jacques Rousseau sur la route de Vincennes, tombant sur le cul dans une sorte d’illumination, à la lecture du sujet mis au concours par une académie et portant sur l’origine de l’inégalité parmi les hommes. La solution défintive, je viens de la trouver. Si les hommes n’en tirent pas tout le parti souhaitable, ce ne sera pas de ma faute.
On vit une époque formidable : au petit peuple, le secours quotidien en faveur des « restos du cœur », le Secours Populaire, ATD Quart Monde. Aux grands mécènes, qui possèdent, la gloire et leur nom gravé dans le marbre.
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A l’auteur,
Cela, en effet, n’a que trop duré, et je trouve que cela suffit. Il est certain qu’il y a des pauvres en France, et il est non moins certain que le pays regorge de richesses. J’étais hier au Louvre où j’ai passé une heure dans les salles où sont exposées les peintures de Poussin et du Lorrain, et j’étais fort éloigné de penser à ces sortes de choses, mais votre article, d’un seul coup, change mon point de vue.
Trois ou quatre seulement des tableaux qui sont là, s’ils étaient vendus, vaudraient bien plus que les sommes réunies pour la réparation de Notre-Dame. Que dire du musée entier ?
Je serais partisan de tout vendre, pour éliminer d’un seule coup et définitivement la question de la pauvreté. Mais il convient avant tout ne pas accepter que ces oeuvres du patrimoine national rejoignent les collections privées de ces salauds de riches mécènes.
Les tableaux et les sculptures du Louvre, pour que l’opération présente toutes les garanties morales qu’on peu souhaiter, ne doivent être vendus qu’aux plus démunis, en leur consentant éventuellement toute sorte de facilités de paiement. Crédit gratuit sur vingt ans ou plus, parce qu’un simple tableau de Claude François par exemple, peintre médiocrement connu qui vécut dans l’entourage de Simon Vouet et de Poussin, ça coûte quand même beaucoup plus cher qu’une bagnole neuve.
@Sparker
Je ne suis pas historien de formation. S’il y avait quelques erreurs dans ma façon très particulière de raconter l’histoire, n’hésitez pas à rectifier : je ne m’en formaliserais pas le moins du monde.
Notre Dame de Paris fait oublier le prix du carburant... Pratique !!
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@Le421
Si elle pouvait nous faire oublier aussi les sans-culottes de la France Soumise et son Führer, à tête de veau, assurément, on ne s’en plaindrait pas.
@Quasimodo
Il n’a jamais été question « de faire reconstruire Notre Dame de Paris dans une architecture différente et contemporaine ». Où avez-vous lu ça dans l’article ? La toiture, dans ses proportions, devra rester la même, et les matériaux employés, s’ils sont différents, devront ressembler, autant que possible, à ceux qu’on a connus. On reconstituera probablement l’espèce de dentelle qui avait été ajoutée au faîtage par Violet-le-Duc, et qui n’était pas trop moche. Pourvu qu’on oublie de reconstruire la flèche d’où descendaient des espèces de nains de jardin dans le style de Disneyland, je n’y vois pas d’objection.
De toute façon, vous avez bien le droit de photographie n’importe quel bâtiment public pour votre usage personnel, mais si vous voulez insérer la photo dans une publication, vous devez demander l’accord des Monuments historiques. Cela vaut pour n’importe laquelle des églises de Paris, qu’elle ait été reconstruite ou qu’elle soit restée dans l’état où elle était il y a deux siècles. Le droit concernant la publication photographique est d’une infinie complexité, et ce que vous écrivez me paraît pour le moins assez simpliste !
CORRECTIF
Le lien que je j’ai proposé renvoie à une étude préparatoire de 60cm pour un tableau qui fait bien 7 mètres de longueur ! Vous verrez le tableau du Louvre à cette page, et en cliquant sur l’image, vous pourrez l’agrandir. Elle est assurément encore jeune, cette « pécheresse », et elle a bien tort de se repentir !
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b1/Subleyras_-_Le_Repas_chez_Simon_03.jpg
de la vieille femme venue verser du parfum sur ses pieds (ceux de Jésus).
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@Julien S
Vous êtes vraiment sûr de ce que vous écrivez ? s’agit-il bien d’une « vieille » femme ? Le souvenir que j’en ai, renforcé par tant de peintures au Louvre, c’est plutôt qu’il s’agissait d’une courtisane, fort jeune et fort belle, que l’Eglise peu à peu, mine de rien et sans raison valable, s’est efforcée d’assimiler à Marie de Magdala quii, elle, aux dernières nouvelles, n’avait rien d’une « catin » ! Je mets le mot entre guillemets, parce que je n’ai vraiment rien contre les catins, que je range très au-dessus des grenouilles de bénitier.
Au Louvre, je passe presque toutes les semaines devant l’immense tableau de Subleyras qui figure cette scène du « repas chez Simon », tirée des Evangiles. Je n’ai pas trouvé d’image suffisamment agrandie sur le net, mais regardez la femme qui est à l’extrême gauche du tableau (lien plus bas), vous verrez qu’elle doit avoir à peu près le même âge que le faux messie qu’elle arrose de parfum avant de lui essuyer les pieds avec ses cheveux.
A ce propos : j’ai vu que le Saint-Père venait de laver des pieds, à Rome, dans une prison. Si vous êtes catholique, pourriez vous me dire comment on fait pour se faire laver les pieds par François ? Est-ce qu’il faut prendre rendez-vous, comme chez l’ophtalmologiste ou le dentiste ? J’espère que la liste d’attente ne sera pas trop longue ! De toute façon, je passe des heures dans la baignoire et j’ai toujours les pieds propres. Ce qui me motive, ce serait le côté plutôt surréaliste et rigolo de la scène. Et je pourrais dire ensuite : François m’a lavé les panards !!! Sur AgoraVox, je serais probablement le seul à pouvoir écrire ça, et ma vanité s’en trouverait grandement satisfaite, presque autant que d’être en état de me prévaloir d’apparitions hebdomadaires de l’Immaculée Conception dans la grotte des Buttes-Chaumont.
https://www.drouotonline.com/en/lots/9110011?actionParam=listLot&controllerParam=lot&fromId=91445&query=
une vraie République sociale, souveraine et fraternelle ?
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Oui, c’est bien ce qui nous manque depuis que le capitalisme triomphe partout, que l’URSS du grand Staline n’est plus qu’un lointain souvenir et que la Chine du Camarade Xi Jinping, trahison suprême, est en train de se convertir peu à peu à l’économie de marché capitaliste.
Je me souviens d’une époque pas si lointaine où les Berlinois de l’Ouest avaient encore cette solution, certes périlleuse, de franchir le mur qui les séparait de la liberté. Beaucoup y ont laissé leur peau, tirés comme des lapins par les soldats à la botte du capitalisme, postés dans les miradors, et qui les empêchaient de fuir. Mais la mort vaut mieux que l’esclavage. Une fois qu’ils avaient passé le mur de la honte, ils étaient accueillis les bras ouverts par les communistes de Berlin-Est et ils étaient tout de suite plus heureux que s’ils avaient réussi à entrer en paradis.
Où aller, aujourd’hui ? Comment fuir l’horreur et les persécutions qui nous rendent la vie impossible ? Allant acheter des cigares, il n’y a pas une heure, j’ai dû enjamber encore deux cadavres de gilets jaunes allongés dans le caniveau. C’est horrible ! Il resterait peut-être le Venezuela, mais il ne peut pas accueillir toute la misère du monde. Des centaines de milliers de Colombiens et même de Péruviens affluent vers Caracas pour y trouver un meilleur sort. En tant qu’Européen, et même si je sais bien que le Venezuela est immensément riche et que j’y trouverais immédiatement de l’aide, j’ai scrupule à émigrer. Pourtant, j’y ai souvent songé. Mais la vraie solution, ce n’est pas de fuir le totalitarisme occidental pour trouver refuge au Venezuela ou à Cuba, c’est d’organiser la révolution mondiale qui fera de toute la planète une véritable Corée du Nord. Vive la Révolution ! Vive le communisme ! Ne perdons jamais de vue tous ces grands dirigeants qui ont su nous montrer la voie, du camarade Staline au très regretté Pol Pot, glorieux organisateur d’un Kampuchea devenu enfin démocratique.
En cette foi je veux vivre et mourir.
il faut surtout rester les pieds sur terre,car nous pourrions facilement nous en passer si le monde était plus paisible et équitable.
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@dixit la vévéritude
Ras-le bol de la barbarie inculte des éternels sans-culottes !
A bas les « amis du peuple » façon Marat ou Mélenchon !
@Raymond75
Ci-dessous, quelques nouvelles récentes et très rassurantes concernant la république islamo-terroriste des mollahs. Heureusement que la France a signé les accords de Vienne sur le nucléaire, ça nous préserve du pire. Sans la conférence de Münich en 38, qui avait pareillement « sauvé la paix », Dieu seul sait ce qui aurait pu arriver. Peut-être même, sinon un conflit mondial (je n’ai pas l’habitude de faire dans l’exagération !), du moins de sérieuses escarmouches à la frontière avec le Reich. Mais tout s’est très bien passé, et c’est l’essentiel.
https://fr.timesofisrael.com/le-president-iranien-appelle-a-refouler-le-sionisme/
https://www.jforum.fr/liran-renforce-sa-route-terrestre-vers-damas.html
ERRATUM
Fondations d’intérêt public, et non pas « publique ! » !
Il y a deux ou trois autres fautes plus excusables parce que moins criminelles.
excuses.
Excellent article, qui fait très bien le point sur la question et sur un certain nombre de débats imbéciles du genre Notre-Dame // Les misérables.
L’évergétisme (je renvoie à l’article de Wikipedia, mais surtout aux travaux de l’historien Paul Veyne) ne date pas d’hier. Un grand nombre de très belles réalisations architecturales de l’antiquité sont dues à la générosité de donateurs qui, certes, essayaient par ce moyen de pérenniser leur nom, mais enrichissaient la cité de constructions dont tous profiteraient, qu’elles fussent utilitaires ou simplement esthétiques. Ce sont les visiteurs venus du monde entier qui profiteront des sommes consacrées à la réfection d’une cathédrale dont je ne sache pas qu’on en ait jamais fait payer l’entrée. Plusieurs milliardaires américains, aujourd’hui, se proposent de se délester de la moitié de ce qu’ils possèdent pour financer des institutions dont les citoyens profiteront. C’est très bien. Les imbéciles qui, en France, ne manquent jamais une occasion de cracher sur la famille Rothschild oublient les fondations d’intérêt publique, et plus d’un millier d’oeuvres d’art, et non des moindres, qui ont été données aux musées français.
Je pense aussi qu’une restauration à l’identique serait une aberration. Après l’incendie à Chartres, on a remplacé les poutres par des fermes métalliques et recouvert ça par des plaques de cuivre qui, en s’oxydant, on produit cette couleur verte du plus bel effet. Un incendie comme celui d’hier y serait désormais peu probable et il faudrait être fou à lier pour ne pas adopter la même solution à Notre-Dame. Je suppose, si le cuivre coûte trop cher, que des matériaux synthétiques pourraient avantageusement remplacer les lames de plomb qui, en fondant, tombaient en pluie sur les pompiers.
J’avoue que j’ai regretté qu’on ait retiré un peu avant l’incendie les statues qui s’agitaient autour de la flèche imaginée par le délire de Viollet-le-Duc. On risque de vouloir les remettre en place, et ce serait criminel du point de vue de l’esthétique. Cet ensemble architectural m’a toujours paru d’une insanité regrettable, pire encore que la flèche en fonte qui surmonte depuis près de deux siècles la cathédrale de Rouen et que Flaubert regardait comme l’oeuvre d’un « chaudronnier fantaisiste ». Si cette flèche, à Paris, n’avait pas été ajoutée, les voûtes à la croisée de la nef et du transept n’auraient probablement pas été perforées, et les dégâts seraient bien moindres.
Je pense aussi qu’il ne faudra pas dix ans pour reconstruire l’édifice. Tout ayant été numérisé, on peut appliquer la même méthode qui sert à construire, bloc par bloc, les grands paquebots.
Je n’ai jamais beaucoup aimé l’orgue de Notre-Dame. Les restaurations et les extensions de Cavaillé-Coll, au XIXe siècle, ont produit des machines à faire du bruit. Cavaillé-Coll est un peu le Viollet-le-Duc de la facture d’orgue, et je donnerais tous les tuyaux de Notre-Dame, de Saint-Eustache, de Saint-Sulpice et même de Sainte-Clotilde pour ne garder, s’il le fallait, que celui de Saint-Gervais si merveilleusement accordé à l’intelligence de la musique baroque.
Pour ce qui est des vitraux, on peut craindre le pire. Il y en a d’admirables créés au XXe siècle, à Saint-Gervais encore, dans les chapelles absidiales. Les grands ensembles cohérents de Sainte-Odile ou de Sainte-Anne sont vraiment sublimes, mais Décorchement et Mauméjean sont morts et enterrés. En revanche, quand on visite Saint-Séverin par exemple, on peut voir là ce que les deux derniers siècles ont pu produire de plus exécrablement nul.
@Galilée
Je ne suis pas du tout un spécialiste de l’antiquité, encore moins de celle du Moyen-Orient, mais j’ai passé ma vie à enseigner les lettres et à comparer les textes. Or, j’ai relu il y a quelques mois plusieurs livres de la Bible, dont celui de Josué et j’ai été frappé du fait que le schéma épique est exactement le même que celui des récits de batailles gravés aux murs des temples de l’ancienne Egypte, lesquels devaient nécessairement être parfaitement connus des scribes qui ont construit le récit biblique.
Cela, du reste, donne lieu ici, fort régulièrement, à des interprétations tout à fait cocasses : quelle violence, quelle méchanceté de Dieu dans le récit biblique ! Mais cette violence épique, et purement rhétorique, est une constante, aussi, des récits de batailles égyptiens, même si ce peuple, surtout à l’époque du Nouvel Empire, s’efforçait surtout de mener une vie des plus paisibles, ne s’appliquant à la guerre, un peu comme notre Israël d’aujourd’hui, que pour défendre son territoire.
Ce qui est très plaisant aussi, c’est que nos grands naïfs ordinaires nient l’historicité de la Bible — de fait, on peut difficilement imaginer aujourd’hui que Josué aît pu obtenir que le soleil s’arretât dans sa course !-, mais prendront très au sérieux l’historicité des exactions contre les peuples voisins sans même être capables de voir qu’on a là une rhétorique tout à fait stéréotypée déjà présente sur la palette de Narmer, 32 siècles avant notre ère et sur beaucoup de sculptures qu’on peut voir au Louvre : piédestaux de statues pharaoniques, cuve du sarcophage de Ramsès III dans la crypte d’Osiris, etc.
Bref, quand on ne connaît pas grand chose à ces époques reculées, au lieu de recopier des âneries, il vaudrait mieux fréquenter un peu les bibliothèques et les musées. Je commence à connaître assez sommairement les civilisations de l’antiquité dans cette région, mais je ne me risque à en écrire ici que parce qu’on ne peut pas laisser passer tant de sottises. Si je n’y étais pas constamment confronté, je préfèrerais évidemment n’en rien dire.
Palette de Narmer :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Palette_de_Narmer
Dans 20 siécles , on expliquera trés doctement qu ’ Auschwitz étéit une légende , d ’ ailleurs certains vous l ’ explique déjà.
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@Galilée
J’en ai vraiment ras-le-bol d’entendre de parfaits crétins recopier servilement deux ou trois phrase extraites du bouquin de Finkelstein et Silberman qu’ils n’ont jamais lu, arrachées à leur contexte et souvent tronquées, et qu’ils ont dû trouver sur un site de propagande pro-palestinienne. Je recopie donc ici la conclusion de La Bible dévoilée, à la page 469 de l’édition Folio. Je l’avais déjà fait, mais je ne sais plus où. Cette fois, je garde une copie, et je balancerai ça à chaque fois qu’un imbécile prétendra citer Finkelstein pour justifier ses délires d’inspiration irano-nazie.
« L’intégrité de la Bible et, en fait, son historicité, ne se fondent pas sur les preuves historiques d’événements ou de personnages donnés, comme le partage des eaux de la mer Rouge, les sonneries de trompettes qui abattirent les murs de Jéricho, ou David tuant Goliath d’un seul jet de fronde. Le pouvoir de la saga biblique repose sur le fait qu’elle est l’expression cohérente et irrésistible de thèmes éternel et fondamentaux : la libération d’un peuple, la résistance permanente à l’oppression, la quête de l’égalité sociale, etc. Elle exprime avec éloquence la sensation profonde de posséder une origine, des expériences et une destinée communes, nécessaires à la survie de toute communauté humaine.
En termes purement historiques, nous savons maintenant que l’épopée de la Bible a émergé dans un premier temps en réponse aux pressions, aux difficultés, aux défis et aux espoirs vécus par le peuple du minuscule royaume de Juda, pendant les décennies qui ont précédé son démantèlement, ainsi que par la communauté encore plus réduite du Second Temple de Jérusalem, pendant la période postexilique. La grande contribution offerte par l’archéologie à une meilleure compréhension de la Bible est peut-être celle-ci : que des sociétés aussi réduites et isolées, relativement pauvres, comme l’étaient le royaume de Juda de la monarchie tardive et le Yehoud postexilique, ont été capables de produire les grandes lignes de cette épopée éternelle en un laps de temps aussi court. Une telle compréhension est fondamentale. En effet, ce n’est qu’à partir du moment où nous percevons quand et pourquoi les idées, les images et les événements décrits dans la Bible en vinrent à être tissés ensemble avec une telle dextérité que nous pouvons enfin apprécier le véritable génie et le pouvoir constamment renouvelé de cette création littéraire et spirituelle unique, dont l’influence fut tellement considérable dans l’histoire de l’humanité. »
@dixit la vévéritude
Je vous conseille la lecture de cet article :
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89verg%C3%A9tisme
C’est pas un tantinet contradictoire tout ça ?
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@Gilbert Spagnolo dit P@py
Ben non, pas du tout. Je vous ai dit de prime abord ce que j’en pensais : il n’y a rien après la mort.
Ce que je développe dans le paragraphe suivant, c’est le point de vue de nos ancêtres du moyen-âge. Peut-être aurais-je dû, je vous le concède, marquer mieux que les deux points de vue s’opposaient, mais c’est qu’un athée peut très facilement entrer dans la représentation du monde que se fait un chrétien. et je m’y suis laissé aller. L’inverse, évidemment, serait impossible.
Si Dieu existe, rien n’a aucune espèce d’importance : toutes les bavures de ce monde, et même les crimes, tout cela sera corrigé dans l’autre monde. C’est ce qui fait que le moine Amaury, au siège de Béziers, était tout à fait fondé à dire : « tuez les tous, Dieu reconnaîtra les siens ». Trucider un hérétique, c’est bien. Refroidir par erreur un bon chrétien, ça n’a aucune espèce d’importance puisque c’est l’envoyer immédiatement en paradis. Mais les chrétiens, en général, ne vont pas jusque-là, ne sont pas aussi sûrs qu’ils le disent de la vie éternelle, et c’est bien la preuve qu’ils ne croient pas du tout ce qu’ils croient croire.
Allons nous vivre ou revivre et ce sous une autre forme quelque part « ailleurs » dans cette immensité ?,..
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@Gilbert Spagnolo dit P@py
Quand on est mort, c’est pour l’éternité. Je puis vous assurer qu’il n’y aura pas d’après.
Cela dit, si vous pensez, comme les hommes du moyen-âge qui ont bâti les cathédrales, qu’il existe une Jérusalem céleste, vous n’avez vraiment pas à vous inquiéter : à ceux qui crèvent la dalle dans ce monde, on offrira des pâtisseries et du coca cola dès leur entrée en paradis. La vie n’est qu’un mauvais moment à passer, une méchante farce, Notre monde n’est qu’un simulacre où tout est faux, même l’impression d’avoir faim. Le vrai monde est ailleurs !
Pas de mécènes, pas de chefs-d’œuvre, pas de pyramides d’Egypte, pas de Taj Mahal ni de cathédrales, ni de palais des Doges, rien.
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@Gilles Mérivac
Les sciences, qui ont permis secondairement le développement des techniques, n’existeraient pas non plus, et l’espérance de vie moyenne tournerait encore autour de trente ans, comme au milieu du XVIIIe siècle. Même en Europe, les famines continueraient à sévir.
A quoi sert le grand collisionneur de hadrons construit du côté de la Suisse, et qui aura coûté des milliards aux contribuables européens ? On sait seulement désormais que le boson de Higgs existe, qu’il n’est pas une simple hypothèse de la physique théorique. Ca ne sert à rien, diront les imbéciles qui n’ont pas compris que la question essentielle pour l’homme, depuis qu’il pense, c’est la Connaissance. Laquelle lui permet aussi, mais c’est une bénéfice presque secondaire, de se rendre, selon la belle formule de Descartes, « comme maître et possesseur de la nature » et, par là, d’échapper à bien des calamités qui menacent sa misérable condition physique.
La plupart des articles que j’ai lus sur AgoraVox montrent bien l’effondrement actuel du niveau de culture en France. Cette relation qu’on établit entre les sommes qu’il va falloir dépenser pour Notre-Dame et la question sociale est parfaitement incongrue.
Qu’il soit plus urgent que jamais de résoudre les problèmes sociaux à une époque où l’intelligence artificielle va bientôt supprimer le travail humain, c’est un fait, mais ce qui a fait la grandeur des civilisations et qui a été la cause de leur développement et de l’avènement même des principes démocratiques, c’était leur articulation à des questions qui sont radicalement étrangères au domaine de l’utilité.
A quoi devaient servir les grandes pyramides du plateau de Gizeh ? A rien, ou presque rien. Les ouvriers qui les ont construites (et qui n’étaient pas des esclaves !) savaient bien qu’ils n’en profiteraient pas pour leur propre voyage dans l’au-delà. Les cathédrales n’ont jamais eu la moindre utilité dans ce monde. A quoi servent aujourd’hui les trésors entassés au Louvre et dans tous les grands musées ? A quoi servent les grands jardins de Paris où l’on ne cultive rien qui puisse être bouffé ? A quoi servent tant de monuments somptueux du Père-Lachaise, qui n’abritent que des morts ?
Pourquoi l’Etat ne vendrait-il pas les collections du Louvre pour financer les « restos du coeur » ? Dans cette immense bâtisse vidée de tant d’oeuvres absolument inutiles, il y aurait de la place pour loger tous les SDF de Paris et de sa région.
A l’époque de la grande terreur, où le bourreau Sanson, sur l’ancienne place Louis XV s’efforçait chaque jour, grâce à la machine du bon docteur Guillottin, de dépasser le rendement de la veille, des imbéciles martelaient les statues aux tympans des églises ; on les a transformées, y compris Notre-Dame, en entrepôts, en ateliers pour des productions utiles. Les pauvres y ont-ils beaucoup gagné ? Il valait mieux assurément être un ouvrier ou un artisan sous les règnes de Louis XIV ou de Louis XV que sous la monarchie de juillet, monarchie bourgeoise vouée au règne de l’utile, s’il faut en croire les rapports d’un Villermé qui a fort bien décrit le malheur abominable du prolétariat un demi-siècle après une révolution qui devait assurer éternellement la liberté, l’égalité et la fraternité.
Ce qui spécifie l’homme, c’est qu’à la différence des cochons, il ne se contente pas d’une auge pleine de pâtée. Il lui faut autre chose : de l’art, du rêve, de la beauté. Le progrès social lui-même dépend plus de l’exigence esthétique que de l’éthique : un monde par trop inégalitaire où les gens crèvent sur les trottoirs, c’est horrible. Ce n’est pas qu’on se mette aisément à la place de ceux qui vivent ça : comment le pourrait-on ? Non, c’est horrible à voir, et cela défigure l’idée que nous nous faisons d’un monde où devraient régner l’harmonie et la beauté. Supprimons cette exigence esthétique, et le retour à la barbarie sera assuré. On y est presque.
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