Il me paraît utile de mentionner ici le point de vue de l’anthropologue Dounia Bouzar, publié aujourd’hui dans Libération et intitulé "Refuser la burqa, c’est respecter l’islam".
Extrait :
"Des sectes musulmanes profitent de l’ignorance généralisée de l’Occident sur l’islam pour se développer. Alors qu’elles sont interdites au Maghreb, les prédicateurs se nommant « salafistes » endoctrinent des femmes dans l’espoir de multiplier des cellules familiales. Car il s’agit bien de sectes. Ces groupuscules qui se disent musulmans utilisent l’islam pour fabriquer des frontières mentales entre les adeptes et le reste du monde : les non croyants, les croyants non musulmans, mais aussi les autres musulmans qui ne sont pas comme eux. Comment ? En arrachant les individus à tous ceux qui assurent traditionnellement leur socialisation : enseignants, éducateurs, animateurs, parents et même... imams ! Car il s’agit d’exacerber les différences avec « les autres », c’est-à-dire tous ceux qui n’adhèrent pas à la secte. Et d’exagérer les ressemblances entre « adeptes », jusqu’à provoquer l’amalgame. A l’intérieur du groupe, les uns ne doivent pas se distinguer des autres, le « je » doit devenir un « nous », sans différenciation. Il s’agit de créer l’unité totale entre les adeptes."
J’en profite pour saluer les moinsseurs qui, perdus dans les arcanes de leur "antiracisme" et aveuglés par ce qu’ils estiment probablement être leur bonne conscience, font preuve d’une tolérance abjecte au pire.