@panpan
Je suis certes un homme et j’ai écrit un article pour m’exprimer sur ce sujet. Mais il s’agit d’un site ouvert, et si des femmes veulent elles aussi écrire un article pour aborder le sujet, ou si elles désirent réagir à mon article, elles en ont tout à fait la possibilité. Je ne vois donc pas bien en quoi consiste le reproche que vous faites ici.
Je ne vois pas non plus en quoi les hommes seraient illégitimes pour parler de l’avortement. Nous avons nous aussi été des embryons dans le ventre de notre maman avant de venir au monde, et si nous sommes ici pour en parler aujourd’hui, c’est justement parce que l’avortement n’a pas été choisi par notre mère. La question de l’avortement peut avoir une influence sur l’humanité future. En fonction de l’extension de cette pratique, des êtres humains du futur pourraient exister ou ne pas exister. Nous sommes nous-mêmes des humains du futur, si on se place du point de vue du passé, et par conséquent la question est totalement universalisable. Les hommes peuvent en traiter aussi bien que les femmes. Certes, les femmes portent l’enfant, et par conséquent l’avortement est un acte qui a lieu dans leur corps. J’admets volontiers que cela leur donne un surplus de légitimité pour avoir un avis, mais je connais bien des femmes (la mienne, par exemple), qui n’enlèveraient pas un mot à tout ce que j’ai dit sur cette page.
@njama
dans mon commentaire précédent La loi sur l’IVG n’a jamais légitimé l’avortement, elle l’a légalisé, nuance d’importance fondamentale !
est une réponse à votre fin d’article : « Mais qu’on accorde au moins que jamais un tel acte ne pourra être recommandé d’une manière générale par l’Eglise. »
Personne ne le demande à l’Église, pas plus que la loi n’a jamais « recommandé » l’IVG.
Bien sûr que si, c’est justement ça qu’on lui demande. La mission de l’Eglise n’est pas de légiférer sur terre, mais d’indiquer ce qui est moral. Elle conseille, elle qualifie des actes en fonction de l’accord ou non de ces actes avec la doctrine. Et c’est surtout vrai chez nous, où il y a longtemps qu’on a séparé la morale du légal, par conséquent vous devriez être pleinement satisfait.
@Yurf_coco
J’essaie de débroussailler toutes les confusions qui émaillent votre commentaire, donc ne m’en voulez pas si je fais des contresens sur ce que vous dites.
Vous semblez exprimer l’idée selon laquelle les préceptes de l’Eglise sont à côté de la réalité car dans les faits les êtres humains agissent en grande majorité autrement. Ma question est donc la suivante : faut-il baser une morale sur le comportement réel des gens ou sur le comportement qu’ils devraient avoir ? Si on fonde des préceptes moraux uniquement sur les faits, alors on déclare moral ce qui est normal, habituel, ce qu’on observe en général dans le comportement humain. Dès lors, le mensonge, le meurtre, le vol, sont des comportements moraux car ils sont observés depuis la nuit des temps dans les sociétés humaines. On voit bien que c’est absurde, et que le principe même d’une morale, c’est de préconiser un comportement qui sorte de l’ordinaire, qui élève l’homme au-dessus de ce que ses pulsions primitives et ses désirs irraisonnés le poussent à faire. Toute doctrine morale tend, consciemment ou inconsciemment, à faire advenir un monde différent du monde actuel. Par conséquent c’est un bien mauvais procès à faire à l’Eglise catholique que de proposer un idéal qui soit différent du comportement des gens. C’est, en somme, lui reprocher d’être morale.
Ensuite, sur la question plus spécifique du sida, j’ai du mal à identifier exactement ce que vous reprochez à l’Eglise. L’Eglise réprouve l’usage du préservatif, mais est-ce qu’elle oblige les gens, une fois qu’ils sont dans l’intimité, à ne pas en mettre ? Cette réprobation ne concerne que ceux qui veulent bien la suivre. Et oui, la raison pour laquelle l’Eglise est contre la capote, c’est parce qu’elle défend l’idée d’une vie stable, avec un partenaire fixe, avec lequel on construit une famille, ce qui est tout de même la chose la plus saine du monde ! Par conséquent, si ceux qui couchent à droite à gauche sans préservatif contractent le sida en agissant ainsi, cela n’est nullement imputable à l’Eglise puisqu’ils ont agi d’une manière que celle-ci réprouve. Je ne vois pas ce qu’il y a de fou à dire cela, puisque c’est de la logique très élémentaire !
Et puis il faudrait aussi arrêter avec ce mythe du préservatif qui serait la solution au problème du sida. C’est une fausse idée. Tout le monde était tombé sur Benoît XVI quand il avait dit que le préservatif aggrave le problème. Les médias s’étaient bien gardé de nous dire que ces affirmations étaient basées sur des études qui montraient qu’effectivement l’usage du préservatif encourageait la multiplication des comportements à risque. Je ne vais peut-être pas vous faire un dessin, mais si vous vous imaginez que vous êtes protégé parce que vous portez un préservatif, et que vous multipliez les partenaires, vous laissant aller de temps en temps à des rapports buccaux, vous multipliez vos chances d’attraper la maladie. Benoît XVI avait raison, mais la presse internationale n’a fait que crier au scandale.
En ce qui concerne les affirmations historiques, je n’ai pas le temps de vous citer des sources, mais toute recherche que vous ferez sur les sujets abordés vous feront parvenir aux mêmes conclusions que les miennes.
@mmbbb
je prefere qu une femme avorte au lieu de donner la vie a un enfant dont elle ne pourra pas donner une vie décente
C’est vraiment le genre de phrases qui me font sauter au plafond et je m’imagine que personne ne peut vraiment les penser. Mais quand bien même ce serait le cas, et pas simplement de la provocation, j’aimerais demander à ceux qui tiennent de tels propos selon quels critères ils jugent qu’une vie ne peut pas être décente. J’aimerais aussi savoir s’ils auraient le courage d’assumer à fond leur pensée, et d’aller voir les gens nés dans des circonstances qui auraient selon eux justifié l’avortement, et de leur dire dans les yeux qu’il aurait été mieux qu’ils ne vivent pas.
Et quant au « voile pudique » qui empêcherait les cathos de voir le sort des malheureux, j’aimerais attirer l’attention de l’intervenant ci-dessus sur les milliers de catholiques qui s’investissent dans des associations d’aide à la personne, et qui apportent un remède à des gens dans des situations dramatiques. Peut-être n’en a-t-il jamais entendu parler, car il est vrai que ces gens-là ne crient pas leur existence sur les toits comme ces enfoirés d’Enfoirés, mais ils existent, agissent, donnent de leur personne, et sont très efficaces.
@jambon31
Loi de la République !
@tashrin
Mais les voix du seigneur sont impénétrables... Contrairement à ceux des enfants de cœurs.
Rooo... ;)
Oui, je n’ai même pas pris la peine de relever. C’est une blague archi-courante chez les athées. Un peu leur « comment vas-tu...yaudpoil » à eux. Mais si ça leur fait plaisir...
@tashrin
ca fait bizarre que quelqu’un se permette d’emettre un avis autorisé sur ce qui semble relever de votre pré carré cultuel hein ?
@Yurf_coco
J’ignorais que les auteurs de « Y’a bon banania, y’a pas bon Taubira » étaient des théologiens représentatifs de l’Eglise catholique et des catholiques en général. Merci pour l’information.
@Phoébée
C’est effectivement le sentiment que j’ai, et qui m’a motivé à écrire ce billet : de quoi se mêle ce Raphaël Enthoven ?
@Blé
C’est vrai, j’ai volontairement assimilé catholicisme et christianisme, parce que c’est aux catholiques que parle Enthoven ici. Mais pour le dernier paragraphe, cela ne porte aucunement à conséquence, car celui-ci est basé sur la morale de l’Évangile et non sur la théologie.
@M de Sourcessure
Le mot « métaphysique » vient du titre qu’Andronicos de Rhodes a donné à un recueil de textes d’Aristote au premier siècle avant J.C. Etant donné que ce recueil venait après la Physique, il l’a appelé meta ta physica, ce qui signifie « après la physique », et qui a donné naissance au terme « métaphysique ». C’est cela l’étymologie du mot.
Dans la pauvre tête de Lavau, avancer des éléments envers un point de vue philosophique pour le critiquer, c’est « guerroyer ». Je crois que ça en dit pas mal sur l’état de délabrement intellectuel de cet individu, de surcroît atteint d’un besoin compulsif d’insulter les autres.
@JL
la belle affaire, si les gens ne comprennent pas ; d’autant que le plus souvent, c’est parce qu’ils ne veulent pas comprendre.
@JL
Vous n’aimez pas ma façon de vous adresser la parole. Soit, je m’en consolerai bien un jour.
@JL
Chacun fait comme il veut, non ?
@Pere Plexe
« Croyance rationnelle »
@JC_Lavau
Ce que vous dites est tout à fait stupide. Autant en rester là, car si vous en êtes réduit à pratiquer le chantage et la diversion au lieu de l’argumentation rationnelle, la conversation n’a pas d’intérêt.
@JC_Lavau
Ah oui, je n’avais pas pensé à cette réponse : on peut aussi s’en foutre. On peut très bien faire partie de ceux qui ne cherchent pas à savoir. Manger, baiser, être reconnu, ça suffit à remplir la vie de plein de gens après tout.
@JC_Lavau
Pourtant, l’argument mis en avant dans l’article-à savoir que l’existence de l’univers tel que nous le connaissons et tel qu’il rende l’apparition de la vie possible, tient à une configuration des constantes des lois physiques ajustées avec une précision si extrême qu’elle est très improbable- appelle deux réponses possibles :
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