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Les commentaires de easy



  • easy easy 10 août 2012 01:41

    Concernant tous les accès qui dépendent d’une moindre diligence d’un tiers, il n’y a qu’une règle :
    Du côté qui espère, il y a les naïfs
    Du côté qui accorde, il y a ceux qui ont tout compris.


    Cela dit, je ne trouve pas dommage que les Bogdanov et ceux qui croient que les haricots flairent leurs tuteurs à distance se soient convertis au spectacle de rue



  • easy easy 9 août 2012 22:38


    @ Lionnel et Leo

    Il me semble que se présenter avec son vrai nom n’ajoute rien au fond de ce qu’on dit sur un forum. Au contraire, un nom connu peut faire écran.

    Je n’ai rien à vendre, je ne drague pas. Je n’ai aucune nécessité qu’on remarque mon nom et laisse la place à ceux qui en ont besoin
     

    Ce qui me semble être important pour nous tous c’est de découvrir des idées de face nord, celles qu’on ne reconnaît pas parce qu’elles ne ressemblent pas à celles qui courent en face sud. Obligé de devoir les connaître, on s’aperçoit que ce n’est pas facile tant on est habitué à reconnaître. On est perdu, on manque de repère, on ne sait plus quoi penser, on n’a pas la réponse en magasin mais on a le nerf de la connaissance innée, celle du bébé, qui se réactive et qui fait un peu de gym

    Comme les facenordistes puisent dans leurs propres idées, ils ne se fondent que sur leur propre expérience de la vie. Ce qu’on entend d’eux semble sortir d’un vécu singulier

    Sans cela, on n’aurait plus que l’impression de parler entre concierges qui répètent les bruits d’escalier sans jamais rien dire d’eux.


    D’autre part, pour avoir été lapidé dans mon enfance parce qu’enfant de parents issus de deux camps ennemis, je crains les meutes. Je redoute aussi les coagulations gentilles en considérant qu’elles cultivent le même principe d’hystérie collective. 



  • easy easy 9 août 2012 19:36

    Bonjour Lionel,

    Je réponds volontiers aux questions personnelles
    Easy c’est parce que je suis EurASYen et que je n’aborde les sujets que par leur face nord

    Veuillez reposer vos autres questions de manière plus directe, peut-être les comprendrais-je mieux



  • easy easy 8 août 2012 15:33


    Je ne saurais rien dire d’original sur le fond de votre article

    Je vais raconter autre chose.

    Sur le site Jules Guesde où j’ai installé des matériels, je n’ai pas remarqué d’animalerie.
    L’ambiance y est tendue du point de vue de la sécurité Seveso. L’interdiction de fumer est telle qu’un ouvrier externe ayant été vu fumant dans sa voiture garée sur une grille d’égout (qui peut contenir des vapeurs inflammables) a été viré

    Les salariés qui ne connaissent pas les ambiances Seveso sont épargnés de bien des stress.


    Un contexte Seveso, s’il est fondé sur des arguments de sécurité indéniables, permet toujours à la direction d’augmenter la paranoïa au-delà du nécessaire afin de monopoliser du temps de cerveau disponible
    Quand les salariés Seveso sont concentrés pour respecter les protocoles, leur pensée est entièrement sur des rails placés par la direction. A force de passer des heures avec une pensée sur rails, on perd bien des intelligences et sensibilités.

    Les unités sont séparées, chacune cache ce qu’elle fait à l’autre. Plus personne n’a une notion globale de ce à quoi il participe et se contente de ce que la direction veut faire croire.
    Même au sein d’un bâtiment spécialisé, tout est encore cloisonné, tant par des portes avec accès limité que par des protocoles de secret et de sécurité dans tous les sens (incendie, contamination chimique, biologique..)

    Les employés participent tous à une Chose qui n’est nulle part précisément mais partout quand même.
    Même le patron, quand il parle de la Chose, il en raconte les besoins, les objectifs mais il indique ce cette Chose est hors lui et qu’il lui obéit.





    Sur l’autre berge de la Seine, rue de la digue, il y a un autre site Aventis
    Il comporte essentiellement deux sortes de bâtiments.
    L’un à étages avec nef axiale d’allure apte à servir de support à une plaquette commerciale ou de recrutement. Ambiance lumineuse, cafet, ordinateurs, communication, ouverture
    L’autre sorte est constituée de deux bâtiments de plain-pied, de 40m x 60 m chacun, quasiment désert d’êtres humains mais contenant des animaux en cage.

    Ceux du premier bâtiment ne mettent jamais les pieds dans les deux autres sans raison sérieuse. C’est interdit sous invocation d’hygiène car il ne faut surtout pas contaminer les animaux avant qu’ils subissent des essais.
    Ceux du premier bâtiment savent donc ce qui se passe dans le secteur animalier et tirent tout un tas d’Exels à partir des infos qui en remontent mais la plupart ne voient jamais vraiment ce qui s’y passe. Ils n’ont pas à vivre cette ambiance spéciale qui règne dans le bâtiment animalier et qui ne peut pas servir de support à un quelconque marketing de l’entreprise.


    Dans le bloc animalier, il y a en permanence un ou deux responsables de protocoles et cinq techniciens de maintenance animalière.
    On n’entre vraiment dedans qu’après un protocole salle blanche. Les matériels introduits doivent être décontaminés. Il y a des sas partout et tout est pressurisé avec toutes sortes de détecteurs d’anomalies ou d’intrusion
    ( Le site étant lui-même totalement clôturé et bordé de détecteurs d’intrusion)

    Un couloir distribue des pièces périphériques prennent la lumière du jour à travers des vitrages dépolis. A part les rares personnes qui ont une chose à y faire, personne ne peut voir ce qui s’y passe. Chacune de ces pièces périphériques est soit un labo sommairement équipé où l’on intervient à deux ou trois personnes, soit une salle de dissection avec une paillasse centrale comportant rigoles, égout, et surplombé d’un scialytique. Quand une personne a quelque chose à faire quelque part, elle n’a droit à aller que là. Toutes les portes étant badgées. Il y a partout des grilleurs d’insectes volants des fois qu’un aurait réussi à passer tous les barrages ou qu’il proviendrait d’un animal. Les sols comportent des surfaces adhésives capturant les poussières qui resteraient sous les chaussons et combinaisons pourtant vierges. Il y a des barrières basses qu’il faut enjamber pour poursuivre le couloir. Toutes les surfaces sont lisses, les angles et relevés arrondis. Les paillasses ne touchent pas le sol et sont accrochées au mur.

    Du côté intérieur de ce couloir périphérique, il n’y a plus de lumière du jour que de l’artificielle ou le noir, indépendamment de l’heure. 
    C’est là que sont les animaux. 
    Tous séparés par catégories avec un paquet de dispositifs de cloisonnement et d’isolation 
    Et il y a, sur une porte, « Primates non humains » 
    Derrière sont les singes. 

    « Primates non humains »

    On est dans un endroit complètement conçu par des humains, où des animaux sauvages sont dans des cages en inox, où à part eux il n’y a plus rien de naturel, on est dans un endroit qui serre le coeur et qu’on a envie de fuir puis d’oublier et on lit « Primates non humains » 

    Que veut dire humain ?

    C’est incroyable ce que nous avons manipulé les mots pour faire de humain à la fois la désignation de notre espèce et la désignation d’un sentiment de compassion
     



    Les primates non humain hurlent, les murs très épais ne parviennent pas à masquer leur cris aigus, même en dépit de la bruyante ventilation. On les entend hurler à travers les murs de l’enfer humain.

    Les personnels qui bossent là doivent donc dépasser leurs sentiments naturels. Les protocoles très stricts les y aident. Ils sont obnubilés par les procédures et ne se surveillent personnellement et mutuellement plus que sur ce point.
    Ils se disent que c’est l’acceptation de ce prodédurisme monopoliseur d’intelligences et de sensibilités ou c’est la porte.
    Comme il n’y a qu’eux pour les voir ainsi désensibilisés, ils parviennent assez facilement à ne plus en avoir honte. Ils sont entre eux, en petit groupe, ils ne parlent à personne de cette problématique, alors quand ils rentrent chez eux, ils peuvent voir leurs enfants pas plus gros que les macaques qui hurlent, en jouer devant eux les parents les plus sensibles. « OOOhhhhh chéri, que t’es adorable, tu me fais craquer »






    Dans le film Apocalypto, il y a une scène de sacrifice humain très impressionnante.
    On ne voudrait pas être à la place du pauvre bougre. Mais tout est clair aux yeux des spectateurs Mayas, y compris leur hystérie. On tremble de trouille en voyant ça et on peut en faire des cauchemars mais la vue d’une salle d’exécution US, parce que nous savons la mécanique administrative qu’il y a derrière, ça nous fait un effet glaçant.

    Dans Apocalypto, on voit que c’est l’hystérie chaude qui éventre ou lapide alors que dans nos manières d’exécuter après un jugement institutionnel, on se demande ce qui provoque ce côté inéluctable de la mise à mort.
    Ce n’est plus le feu d’une meute qui met à mort c’est la froideur administrative.
    Ce n’est plus l’excitation, l’échauffement des esprits à la Rwandaise, c’est le calme institutionnel.

    Il est très difficile de stopper une meute de chiens ou de lyncheurs. Mais si pendant un lynchage survient un tremblement de terre, chacun va penser à autre chose et ensuite, à encore bien autre chose.
    Alors que s’il survenait un TDT juste avant une exécution US, elle reprendrait inéluctablement ensuite.

    Ce calme administratif, alors qu’il semble propice à la discussion, à la dialectique, est en réalité le plus hermétique et têtu qui soit.
    On peut voir un DSK accablé par nous tous, voir la seringue s’approcher de sa veine, nous voir écoeurés, constater que nous changeons d’avis, hurler tous ensemble « Nooooon on ne veut plus qu’il meure » rien n’y ferait. Il recevrait quand même le poison.

    Pourquoi ?


    Ce n’est pas nouveau. Socrate a connu ça. Mais dans son cas la mise à mort aurait pu se passer de différentes manières. Par exemple un type lui aurait tranché la gorge devant cent personnes. Ou il aurait bu lui-même un poison entouré de ses potes. Il serait alors mort parmi des humains, comme dans Apocalypto

    Ce qu’on a fait, depuis qu’on a caché les tortures aux yeux du public, depuis qu’on ne veut plus montrer les pilorisations et les empalements, c’est effacer le plus possible l’élément humain qui exécute.

    C’était tout de même un plaisir de faire un brin de causette avec le bourreau pendant qu’il soupesait sa hache. C’était agréable et plein de sens de crier ’Viva Zapata’ devant un peloton.


    Maintenant on ne veut plus tant d’humanité.
    Le condamné doit mourir hors champ de l’humanité. Il existe donc une Chose qui s’interpose entre lui et l’humanité et cette Chose est insaisissable, indescriptible, innommable, glaçante. Il y a forcément de l’humain qui commande cette Chose insensible et elle ne peut -être composée que de la somme de nos insensibilités.

    .

    Que pour une élection n’envoyant personne à la mort, nous procédions par votes, à la rigueur. Mais malheureusement, refusant de prendre le responsabilité qu’avait prise Clovis au sujet du vase, nous en sommes venus à trouver intéressant de voter aussi les mises à mort. 

    Qui a tué Socrate ? Qui est responsable de sa mise à mort ?
    Ceux qui ont voté pour qu’il meure ? Même pas
    Car ceux-là peuvent répondre « Si plus de gens avaient voté pour qu’il vive, il aurait été épargné »
    Il n’y a donc plus de responsable des mises à mort et depuis longtemps. Mais depuis un siècle, même pour leur exécution il n’y a plus de bourreau humain.


    Se suicider devient alors le seul moyen d’être exécuté par un humain sur décision d’une personne précise et qui en assume la responsabilité.

    Et les fusillades à la Breivik pourraient bien être la réponse de certains d’entre nous à cette déshumanisation et déresponsabilisation des condamnations et mises à mort. 


    Dans ce processus, le port d’une cagoule par l’exécuteur occupe une part pleine de signification du même tonneau. 
    Si l’uniforme avait de tout temps eu un rôle certes de reconnaissance entre deux armées, il avait aussi un rôle de déresponsabilisation. 
    Les gendarmes avaient donc, même dans leur propre société qu’ils n’ont pas à combattre, des uniformes qui les déresponsabilisent.

    Et bien ça ne suffit plus. Nos Polices sont de plus en plus cagoulées.

    Qui est responsable ? Personne.
    « Mon nom est Personne » est la métis que je déteste le plus chez Ulysse et comme vous le voyez, ça fait des siècles qu’on nous incite à avoir ce comportement d’Ulysse non celui de Clovis.



     
    Ainsi, lorsque de nos jours nous chopons un type qui s’est comporté en Clovis en offrant à sa victime la chance de mourir en toute humanité devant un être humain assumant son geste et ne faisant rien pour s’en cacher, nous le condamnons et l’exécutons en procédant de la Chose.


    Les manifestants Espagnols qui essayent d’attendrir la Police s’adressent à la Chose en vain.




  • easy easy 8 août 2012 11:45

    Voilà une ample respiration intellectuelle.
    Ample parce qu’elle semble non censurée mais aussi parce qu’elle profite de plusieurs espaces ainsi libérés, celui de la sensualité, celui de la moralité, celui de la verbalisation, celui du partage, celui de l’incitation...




    Ca m’offre l’opportunité de faire une remarque.
    Pendant un siècle, il y a eu des sortes d’expositions coloniales et disons des zoos humains. On les décrie actuellement.

    Mais ce qui s’y était passé n’est à mes yeux pas négatif du tout, in fine.

    Posons forfaitairement qu’avant le XIXème siècle, les principes endogamiques prévalaient partout sur la Planète. On ne sexait qu’entre semblables. Et cela en se fondant par exemple sur les conséquences de la malédiction de Cham. 

    Pour autant, en toute endogamie bien pratiquée, tout n’était pas simple.
    Les Romains vexaient leur épouse s’ils en jouissaient en copulant. Ils n’auraient jamais pu dire leur passion pour le cul de leur épouse sans se retrouver en Justice.
    Même au sein de l’endogamie, il n’était pas possible de dire ce que vous venez de dire de n’importe qui.
    D’un côté il n’aurait surtout pas fallu parler en de tels termes des fesses des épouses mais seulement des hétaïres et de l’autre il ne fallait pas non plus parler de celles des Noirs, Jaunes Rouges ou Verts

    Dès que des pionniers Blancs ont vu les corps exotiques, ils ont été mis en grande difficulté morale.
    Certains, très bien bridés par le tabou endogame, n’ont ressenti qu’une absence de sentiment. Pas de problème pour ceux là.
    Mais d’autres, moins bien verrouillés, au Nomos plus déchaîné, ont été très troublés de voir monter en eux le désir. « Quoi, me voilà zoophile ? »

    Il y a eu des explorateurs qui ont ressenti le désir exogame mais qui l’ont refoulé de manière consciente. Pour s’en convaincre, ils ont exprimé publiquement une mine dégoûtée et ils ont probablement été les plus enclins à se montrer insultants, dénigrants et cruels avec les exo
     
    Les femmes de ces explorateurs étaient restées en Europe (déjà sous les Croisades) et elles se posaient la question « Mon chum peut-il désirer une exotique ? » . Je crois que les explorateurs, afin de convaincre leur femme qu’ils restaient fidèles, leurs écrivaient des lettres toutes remplies de marques de mépris pour les corps exotiques.
    Bien des explorateurs ont utilisé le style scientifique (où un médecin est censé ne regarder un cul que pour les hémorroïdes qu’il renferme) pour affirmer leur insensibilité « Pfff. Les nègres ne savent même pas respirer correctement » c’était censé rassurer l’épouse et sa bonne société.


    Puis, quand les femmes blanches ont commencé à voir les corps exotiques dans les zoos humains, elles ont pu juger d’elles-mêmes si le tabou endogame était efficace, naturel, solide, définitif ou pas. Ne serait-ce qu’en matant les hommes exotiques. Et elles ont forcément ressenti du désir. 
    Il se sera donc passé un siècle pendant lequel Blancs et Blanches auront singé l’insensibilité à l’exotique afin de se rassurer mutuellement mais c’était un jeu de dupes que les Orientalistes jouaient à dénoncer en montrant que « Oui, le Blanc peut désirer l’Autre » .

    Les colonisateurs ont donc fini, entre eux, sur place, par s’avouer exogames en baisant tout ce qui bougeait et en se tapant sur le dos en « Dis-donc, elle est mignonne ta congaï, tu me la passes ce soir que t’es de tour de garde ? »
    Mais de générations en générations, tous les masques sont tombés et dès 1900, les Blancs ont imité les exotiques dans leur manières.

    Oui le désir est très exogamique et il faut qu’il y ait un tabou donc un artifice social pour le réduire et le contenir à minima.

    C’est donc grâce à la transition qu’ont représenté les zoos humains qu’aujourd’hui un Blanc peut dire son excitation devant un corps noir sans se voir conduire au bûcher.

    Et dans l’autre sens ?
    L’exotique a-t-il était attiré par le corps du Blanc ?

    La réponse est complexe car par exemple en Afrique, il n’y avait pas de concept d’esthétique corporelle.
    Alors que les Méditerranéens ont été très obsédés par la beauté du corps, depuis Babylone en passant par Persépolis, Alexandrie, Delphes, Rome, Florence et Versailles, d’autres comme les Mongols, les Japonais les Incas ou les Dogons n’avaient pas le sens de la canonisation des corps.
    Les premiers Blancs qui ont bandé devant une négresse ont donc eu à dépasser les canons Blancs alors que les Massaïs et Mongols qui toisent les corps plutôt par leurs seules aptitudes physiques du genre « Elle a des jambes solides à la marche » n’ont pas eu ce problème 

    Ca fait que le Blanc a examiné son regard sur l’Exotique surtout au travers d’un biais esthétique alors que l’Exotique a examiné son regard sur le Blanc au travers d’un biais de capacité physique. Et les exotiques découvriront, mais il leur faudra du temps pour le comprendre, qu’il y a une autre toise pour considérer le cas du Blanc, celui de la métis.



  • easy easy 8 août 2012 10:03


    Je ne parlerai que d’un seul des aspects visibles -depuis Paris- du personnage

    Il joue souvent de l’harangue (mot non connoté) devant des masses de gens cherchant à vivre une coagulation hystérique, une catharsis collective, une émotion théâtrale, toutes sortes de choses qui font les salles de concert, les manifestations, les cinémas, ...

    Lors de ces moments, les gens qui cherchent à vivre une coagulation, une communion, résolvent essentiellement leur besoin d’espérance magique, surnaturelle, surgie d’une Force que seule la masse conduite par une même pensée multipliée à l’infini peut constituer.

    « Crions tous ensemble ’A mort la montagne !’ et elle sera renversée »

    Ces messes où un seul parle, donnant l’impression à chacun que tout le monde pense la même chose ne serait-ce que quelques heures, donnent à chacun la croyance en une Force magique. 
     
    Reste que le refuge de chacun dans les communions populistes pour y alimenter ses espoirs magiques devient vite une addiction intellectuelle. Ce que l’addiction mentale fait de pire en nous, c’est qu’elle abolit notre curiosité et diversification intellectuelle. Elle rend intellectuellement monomaniaque, plus con et borné qu’autre chose.
     
    Et l’addiction de trop de gens à une même sorte de messe, autour d’un même messie, pour ressentir la même Force Magique, pour résoudre le même Fantasme (qui est alors le plus commun ou trivial des fantasmes) devient vite contagieuse par effet panurge et répressive. 

    Il arrive vite ce moment où ceux qui sont restés chez eux au lieu d’aller à la messe auront démontré que la Force Totalisante, Totalitaire, n’est pas si Totale que ça et que si la Magie ne s’accomplit pas, c’est de leur faute. Ce sont les absents des messes qui font échouer le Total, le Tous, l’Oeuvre fantasmée (dans la pratique : la félicité pour tous, y compris les idiots. Il faut donc les éliminer ceux qui ne participent pas à la Messe.

    Ca fait que l’objet initial des messes trop marquées, trop addictives, trop populaires, se déplace depuis Le Grand Soir vers la Nuit de Cristal
    La montagne qu’on espérait voir tomber grâce à la Force tirée du Total ne tombe toujours pas, alors l’objectif devient « Tuons ceux qui ne Totalisent pas avec nous ». Une fois le massacre fait, chacun y ayant participé, chacun ruminera sa connerie, la page de cette sorte de messe sera tournée et laissera la place à un autre messie pour une autre sorte de messe toujours aussi populiste et interdite aux intelligences.


    L’Histoire montre qu’il y a toujours eu des messes à un seul harangueur Totalitaire et que ça a toujours abouti, lorsque la Magie n’est pas advenue, c’est-à-dire toujours, à des déceptions colériques et à des misères ou massacres à la Croisade, Torquemada, Saint Barthélemy ou Rwanda 



    Toute autre est la réunion de personnes autour d’une table où il est instamment demandé à chacun d’exprimer une vision originale afin de nourrir chacun des visions des autres et de dégager un concept susceptible de réunir le meilleur (a priori) de toutes les idées.

    Ce genre de palabre d’intelligences autonomes, débouche, si elles sont bien différenciées et restent vraiment dialectiques donc ouvertes à la comparaison, sur la réalisation de véritables tours de force dépassant ce qu’un individu très doué pourrait faire seul. 

    Les réunions d’intelligences existent aussi bien en temps réel où les contributeurs sont vraiment à la même heure autour d’une même table mais existent bien plus souvent en temps et espace différés : Pythagore + Hypatie + Galilée + Newton + Curie...en pondant constamment des exploits.

    Les réunions d’esprits différenciés reconnaissent toujours l’Histoire universelle puisqu’on y reconnaît les contributeurs universels (encore que pour l’instant on y reconnaisse peu les contributions venue des Noirs, mais ça devrait s’arranger). Elles tendent donc à respecter les vérités historiques, ce sont en fait les seules réunions à respecter l’Histoire
    Tout ce que nous savons de l’Histoire vient de ces réunions d’esprits libres et nous ne saurions rien d’elle s’il n’y avait eu que des grand Timoniers. Notons que Jules César qui a fait oeuvre d’historien n’était pas du tout un harangueur

    Les réunions sont dans la vérité, brisent les doxa et pondent chaque jour un oeuf original
    Les messes sont dans le mensonge, font les doxa et ne pondent rien.
     

    Des harangues incessantes de Fidel, de Mao, de Hugo il ne peut pas surgir d’autre Chose que des massacres s’il ne s’y ajoute pas des réunions à prise de parole tournante et libre.

    Il sont rares les harangueurs compulsifs qui permettent mille réunions à véritable débat d’idées.



  • easy easy 8 août 2012 01:48


    Concernant « Atterrissage »
    J’imagine que ceux de nos académiciens qui n’ont pas voulu en départir ont raisonné de la manière suivante : Atterrir signifiait, avant les aéronefs, toucher la terre en tant que matière plus ou moins solide qui n’est ni l’eau ni l’air ni la brume. On faisait alors amerrir les hydravions

    S’il s’agit de matière non d’astre, alors partout dans l’espace on atterrira.
    Car si l’on ne veut pas reconnaître que tous les astres ont un sol solide en terre, alors qu’y aura t-il dans la pelle que soulèvera le terrassier qui fera un terrassement sur la Lune ?
    Au fait, le soleil a-t-il un sol ?
    Est-ce qu’une planète toute en eau liquide sera une mer ?
    Et si une planète est en lave, on lavera ?

    D’autre part, il est à remarquer que les oiseaux n’atterrissent ni n’amerrissent, à moins qu’ils soient gros et patauds.
    Il se pourrait donc que dans atterrir et amerrir, il y ait une connotation quelque peu catastrophique. « Il s’allonge sur la plage de galet » « En tombant de la falaise, il a atterri sur la plage »
    Un parachute, un parapente se posent plus qu’ils n’atterrissent.

    Curiosity, étant donné les conditions assez aléatoires, ne pouvait qu’atterrir, voire se vacher ou se crasher mais peut-être que dans mille ans, quand nos atterrissages seront aussi sûrs que ceux des moineaux, nous poserons nous.

    Ce qui nous envoit à la bête question de base : Pourquoi donc « poser » dans « poser son avion » n’a pas de substantif ?
    Ou
    Qu’est donc le procédé linguistique qui nous fait distinguer des sémantiques différentes entre : un vase est posé sur la table, une nappe se pose sur une table, il va poser son avion, il prend la pose, il se pose en sauveur, il pose une vis ?
    N’y aurait-il pas effectivement un mélange de notion de temps, de durée, de manière, d’allure dans cette histoire ?
    En fait, on voit qu’un mot seul, dans notre langue, ne suffit pas à piger de quoi on parle et que le contexte de la phrase livre très normalement tout ce qu’il y a d’utile pour bien piger. Auquel cas il est très suffisant de dire « Curiosity a atterri sur Mars »


    Il n’est en tous cas jamais sec de découvertes de vérifier comment les autres locuteurs voient la chose.



    Sur le fond.
    Concernant les boudeurs et biafreux de service.
    Ils ne ramènent au Biafra que parce qu’ils ne sont pas ce ces sortes de challenges techniques. Dès qu’on pratique quelque technologie, on bande devant ces réussites.
    (je vous invite à vous concentrer deux minutes et d’imaginer que vous avez participé à l’élaboration d’un morceau de Curiosity et que vous voyez maintenant votre bébé en train de vivre là-bas)

    Jamais il n’a existé sur terre (majuscule ?) de sociétés sans un pôle locomotive. Certes, contrairement à un vrai train, les wagons des sous groupes sociaux ne sont pas entraînés à la même vitesse que la locomotive sociale. Mais ça se saurait si les êtres vivants devaient s’enchaîner les uns aux autres et ne plus avancer qu’à la vitesse des grabataires.

    C’est plutôt chez l’Homme qu’il y a tout de même un effet d’entraînement de chacun en train derrière une loco, car chez les bestioles c’est zéro. C’est tout de même chez l’Homme que quand un type fait ou découvre un truc dingue, ya les 7 milliards qui en sont avertis dans la minute sur toute la Planète. Et c’est déjà très important en termes d’émulation de savoir ce que le meilleur d’entre nous peut faire. C’est pour ça qu’il suffit à un très pauvre de s’entraîner à faire un peu mieux qu’un gros américain au lancer de noyau de cerise pour devenir star et être sponsorisé par Mon chéri

    Alors c’est certain, l’Amérique a développé depuis le Buffalo Bill Show un art sans pareille pour se mettre en valeur à l’échelle mondiale. Ce show tenait en fait à une logistique spectaculaire. Il y avait toujours plus à se pâmer devant la logistique de Buffalo Bill et de Barnum que dans leur spectacle même. Les moyens engagés, la minutie logistique, c’est fascinant. Des films sur la Résistance ça n’intéresse que 1000 Français, des films sur le Débarquement, ça fait bander tous les garçons du monde.

    Le plus grand barrage du monde quand c’était Assouan, quand c’est les 3 Gorges, bof ça ne bouge guère, personne ne se dérange pour aller voir ça.
    Les Américains n’ont jamais fait le plus grand canal, le plus grand barrage, la plus grande muraille, le plus grand immeuble. C’est trop statique tout ça.
    Par contre tout ce qui bouge avec une putain de logistique au cul, ça, ça fait du grand spectacle dynamique

    Les Dubaïotes sont comme nous, à la traîne avec leurs immeubles hyper hauts. C’est d’un con de construire ça. Faut vraiment pas sortir de Saint Cyr pour faire une île en forme de palmier. 

    Il faut que ça bouge pour exciter.

    Seul problème, pour bouger il faut de l’énergie.

    Mais à grande échelle de temps, ya pas photo, la vie, à part pour les lichens, les huîtres et les cactus, c’est ce qui bouge. Alors quand ils auront dévoré tout ce qu’il y a à dévorer sur Terre, ils iront ailleurs avec leur barnum, sur une musique à fond les ballons de Walkyries en nous laissant leurs montagnes de dettes. Les AmiRicains.


    The show must go on, it’s the life

    D’ici, il peut nous sembler qu’un paysage martien n’est pas rigolo. Mais un enfant qui y naît n’y trouve rien à redire. Il ne faut pas oublier que la Floride nous avait semblé invivable il y a 5 siècles et qu’il y a 2 siècles, notre corse avait trouvé l’immense Louisiane si inintéressante qu’il l’avait bradée 3 millions pour financer l’invasion de l’Angleterre






  • easy easy 2 août 2012 14:26

    Ce que montre cette vidéo est inclus dans une problématique plus large dont on peut expliquer la plus grande part selon la mécanique suivante :

    Dans toutes les cités du monde, il existe des groupes de gens qui, pour mille raisons, sont exclus, parfois de manière individuelle, parfois collective si quelque chose d’indélébile en eux les distinguent en minorité péjorée.

    Ces exclus se regroupent très logiquement en bandes pour former un ersatz de contre pouvoir. Une fois ces bandes formées et remarquées pour leur dangerosité, elles sont rejointes par d’autres individus qui n’étaient pas forcément aussi exclus qu’eux, qui étaient sur la limite de l’être et qui trouvent plus facile de rejoindre ce contre pouvoir de rue que le grand pouvoir institutionnel. 

    Les cités comprennent donc toujours des bandes de loups impressionnants du point de vue local, comme par exemple dans la cour des Miracles. Dans tous les cas, ça leur est capital, ces bandes tiennent à avoir l’air de bandes et ses éléments ont toujours quelque signe ou indice, ne serait-ce qu’un jargon, qui les singularise de l’institutionnel.

    Une fois que chacun sait qu’il existe deux sortes de pouvoirs, l’institutionnel avec sa Police et le pouvoir des bandes qui peut suffire pour une économie locale ou de quartier, il se forme encore plus de bandes, alors rivales entre elles, tant cette manière de vivre attire de gens.

    Ces bandes se voient évidemment lupines entre elles mais elles se disputent les coins de trottoirs.

    Ces bandes très composites en leur ensemble, se distinguent entre elles par des critères physiques indélébiles ou des accoutrements (Blousons noirs, Hells..)
    Bien qu’elles soient rivales, elles ont parfaitement conscience que leur phénomène de plus en plus massif déborde la Police du grand groupe.

    Comme ces bandes profitent de leur pression globale, il peut arriver des circonstances où elles vont même se rassembler, au moins quelques minutes contre un grand déploiement policier.

    A Mogadiscio, sur la côte de Somalie, tout le monde a basculé lupin.

    Cette mécanique universelle qui a existé de tous temps forme de l’anti ’1984’
    Orwell avait zappé ce phénomène



    Une fois cet ensemble Cité + bandes formé, quiconque passe sur le territoire de loups est rançonné ou humilié.

    Ce que subissent les femmes non lupines qui les traversent, des hommes non lupins qui les traversent le subissent aussi mais d’autres manières.



    A part donc quelques cas comme Mogadiscio, les cités comprennent généralement des quartiers aux mains des bandes et des quartiers où elles sont moins présentes. 


    Arrive alors la question du promeneur non lupin qui est surpris de ne pas disposer partout où il veut aller, de la tranquillité institutionnelle. 

    Des retraités achètent un voilier, se lancent dans un tour du monde et sont tout surpris de rencontrer des pirates. Ce sont ceux qui ne sont pas tombés sur les pirates qui devraient être étonnés tant les systèmes institutionnels génèrent d’exclus.

    Je ne connais pas assez Bruxelles pour en parler mais il me semble que toutes ces mécaniques et logiques existent à Paris comme à Mexico, Los Angeles ou Stockholm.

    Un ou une non lupin peut se promener sans subir rançon ni humiliations dans certains quartiers et subir tous les outrages dans d’autres. 

    Chacun sait cette mécanique que je me casse le cul à expliciter. 
    Alors pourquoi les non-lupins et non-lupines passent-ils dans les quartiers aux mains des mille sortes de lupins ?

    Et bien parfois parce qu’ils y sont obligés, parfois parce qu’ils n’ont pas fait gaffe, parfois parce qu’ils manquent de sagacité, parfois parce qu’ils refusent que se réduise leur espace institutionnel et parfois, très exceptionnellement, pour faire un reportage qui claque, pour faire du buzz.

    (il serait difficile de s’habiller moins lupinement que Sofie)


     
    Je n’entrerai pas dans la polémique de karchérisation. Elle serait bien trop complexe à discuter sur ce topic qui n’est pas fait pour.

    A Marseille, il y a un parking souterrain aux mains d’une bande. Les institutionnels qui veulent ou doivent y garer leur voiture, acceptent de se faire rançonner comme ils l’acceptaient à l’époque où Vinci le gérait. Il n’y a aucune différence de principe mécanique entre ça et ce que montre Sofie.

    Focaliser sur la question sexuelle comme dans cette vidéo c’est risquer de passer à côté d’un phénomène très universel qui n’est pas spécialement pire de nos jours qu’il y a 3000 ans.

    Autant dire que la contravention dont il est question sera du PQ ordinaire pour les lupins et que nous ferions mieux de nous attendre à des flash attacks, à toutes sortes de rançonnage bien plus surprenant car pouvant survenir n’importe où sans avertissement ni signe aposématique.

    Etant à bien comprendre alors que ceux qui participeront à ces flash rob ou attack seront parfois des gens situés à la frontière extrême des loups, il s’agira de gens quasiment institutionnels, il s’agira de gens qui aujourd’hui se plaignent de subir des harcèlements, il s’agira de nos enfants, de nos parents.

    Croire que les frontières sont franches, fixées, définitives entre les policés et les loups, c’est croire au Père Noël
    .



  • easy easy 1er août 2012 13:34


    Utilisons une remarque de Karpman, s’il vous plaît.

    Il aurait dit que nous allons vite à nous positionner (soi-même et les autres) sur un des trois sommets d’un triangle. Sommets désignés par Bourreau, Victime, Sauveur (qu’on pourrait, à mon sens associer à Archange tant ce Sauveur tient du Juge).
    Je témoigne avoir constaté ce phénomène dès que l’ambiance ou le contexte se tend. par exemple entre personnes se séparant. 

    Alors qu’il est probable que tous sujets confondus, chacun de nous adopte une infinité de positions, l’ensemble de ces positions (toutes plus ou moins labiles/définitives) formant donc quelle sorte de patatoïde ou gingembre (mais pas une sphère parfaite), nous nous retrouvons systématiquement, lors des fâcheries égotiques, à ne plus nous définir mutuellement que par une position sur un de ces 3 sommets.

    Etant bien compris que chacun évitera de se laisser enfermer dans le sommet Bourreau.


    Lorsque deux personnes se querellent sans tiers, chacune va essayer de coincer l’autre dans le sommet Bourreau mais elle peinera à y parvenir seule. Le triangle transactionnel ne fonctionne à plein régime qu’à partir de trois personnes.
    Quand il y en a trois, deux d’entre elles pigent en un éclair qu’elles ont une partie gagnante à jouer si elles s’allient. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, une des trois se retrouve Bourreau. 
    Et lorsque deux personnes sont seules, chacune va faire valoir l’existence d’une troisième personne rangée de son côté « Tout le monde dit que t’es un con » « Tu n’as pas d’amis » ’’Les blondes sont toutes des connes’’ (la généralisation suppose l’existence d’un Tiers qui l’a constatée ou établie et évoquer ce Tiers c’est le mettre dans sa poche)

    Ce triangle transactionnel qui fonctionne probablement 600 000 000 de fois par jour rien qu’en France, nous caricature mutuellement. En y participant, nous entretenons notre caricaturisme et du coup, même face à son miroir, chacun ne sait plus se voir que sur l’un des sommets d’un triangle. Comme chacun se déteste en position de Bourreau, chacun développe son jeu de Victime ou de Sauveur, les deux seuls beaux rôles, le plus beau étant tout de même celui de Sauveur.

    Pour développer son Sauvisme, chacun doit essentiellement développer son autorité à juger.
    Les plus fortes des autorités sont à enveloppe de Sauveur. Quand un Juge condamne un gus à la corde, il ne prétend peut-être pas le sauver lui mais il affirme Sauver la communauté). On peut donc tranquillement tuer en se posant en Sauveur.

    Il ne s’agit pas de juger correctement mais uniquement d’obtenir une autorité de juge.
    Comme il n’est pas facile d’exposer un jugement juste, le moyen le plus sûr et le plus économique de phosphore consiste à exposer le jugement d’un autre comme étant ridicule en utilisant à fond le triangle de Karpman.

    Avec ce papier, vous avez cherché et réussi à gagner de l’autorité en ridiculisant le jugement qu’un absent fait non seulement sur vous mais sur tout votre genre. Vous vous attirez des sympathies genrées selon le côté magique de l’alliance Victime Sauveur aux dépens qu’un Bourreau bite comme un con ou con comme une bite.


    Ce n’est pas parce que trop de gens triangulent à tire larigot qu’il faut participer à cette partouze.



  • easy easy 1er août 2012 11:07

    Je ne sais si vous faites dans le féminisme mais je sais que vous ne faites ni dans la dentelle ni dans la subtilité.

    Mah, on me dirait que la subtilité et le militantisme sont incompatibles, on aura bien raison.



  • easy easy 31 juillet 2012 17:09

    @ Cogno
    J’apprécie



  • easy easy 31 juillet 2012 14:19

    Bonjour Citoyenrené

    J’ai répondu à votre question sur mon avatar.



  • easy easy 31 juillet 2012 14:17

    Très fort Citoyenrené !

    Je ne sais comment vous avez vu dans mon avatar quelque chose exprimant entre spiritualité et philosophie tant il est miniature mais vous avez vu juste.

    C’est une photo prise dans le bâtiment central d’Auroville. Au milieu il y a la plus grosse boule de cristal du Monde et il y a eux personnes assises en lotus

    http://curiositedequalite.blogspot.fr/2011/09/auroville.html



  • easy easy 31 juillet 2012 13:55


    Le titre « Fukushima n’est pas qu’un simple accident (ou incident) de parcours » propose, sans même qu’on ait à lire un quelconque développé, de reconsidérer la relation entre les accidents du nucléaire et leur parcours.



    Tous les systèmes que nous avons inventés ont produit et produisent encore des incidents et accidents.

    Il y a deux sortes de systèmes inventés.
    Ceux qui se résument surtout à une machinerie matérielle tel un alambic fait de cuivre et de verre.
    Ceux qui se résument surtout à une organisation sociétale telle l’organisation des républiques grecques.

    Les catastrophes résultant des systèmes sociétaux résultent surtout de leur confrontation avec d’autres systèmes sociétaux et sont parfois de très grande ampleur en termes de morts ou violences infligées. Mais dès que les gens en ont marre de les subir, ils changent de système et le malheur s’arrête.

    Les catastrophes résultant des athanors provoquent des morts en nombre souvent plus limités et on modifie sans remords ni grande honte les mécanismes afin qu’elles ne se reproduisent plus (de la même manière en tous cas)

    On modifie bien plus volontiers et sans blessure d’amour propre une recette de champignons qui a empoisonné une famille ou un pneu qui glisse trop qu’une recette politique.



    Or le nucléaire accumule bien des aspects super négatifs.

    Il est d’impact si important sur tant de plans qu’il est très fortement lié à une vision politique. C’est donc déjà un athanor politisé qu’on n’améliorera que de très mauvais gré.
    Par bien des aspects, le nucléaire aliène sur de très longues périodes. Une politique, outre qu’elle ne change déjà pas facilement sans grandes vexations, change encore plus difficilement dans le cas où elle est nucléaire car il s’agirait pour leur promoteur de reconnaître des erreurs transgénérationnelles à conséquences lourdissimes.

    Concernant ses accidents, incidents et productions anales, d’une part ils produisent des morbidités à mille degrés et originalités (alors que dans un accident de Titanic, il n’y a que des morts classiques et des indemnes), d’autre part ils ne sont circonscrits ni géographiquement ni temporellement.

    Dans tout athanor, il est possible d’effectuer un crahs test. On peut même remplir un avion de 100 passagers et le foutre en vrille pour voir. On n’aurait au pire que 100 morts.
    Le nucléaire est le seul athanor pour lequel on ne peut effectuer de crash test mais uniquement des stress tests (dont le public ne peut mesurer les résultats)


    Comme il l’avait promis le nucléaire offre des allures d’infinis en tous genres, mais accidents, incidents et productions anales comprises.


    La réalité du nucléaire dépasse nos entendements habituels et nos grammaires tant technologiques que sanitaires que véhiculaires.

    Sans prétendre qu’il existe de monstre absolu (tant je crois que toutes nos condidérations ne sont qu’anthropocentriques) , les trois accidents notoires du nucléaire mondial sont bien des accidents-incidents de parcours, mais d’un parcours monstrueux au regard de nos moyens habituels de gérer nos inventions.
    Lors du naufrage du Titanic, une fois le décompte définitif fait et le constat des limites finies de sa catastrophe, les pensées et mots des gens enveloppaient la chose en tous ses aspects, tant numériques, que qualitatifs, que scientifiques, qu’émotionnels, etc (en dépit de son nom de Titan)

    En revanche, après Hiroshima et Nagasaki, les victimes mais aussi leurs bombardeurs, ont été très largement dépassés par les ampleurs des conséquences, toutes hors champ des larmes et pleurs habituels.
    Il en est donc né le Butô. La plus originale des formes de danse. Qui ne joue plus du tout le jeu des contrastes entre joie et douleur, mais le seul jeu de l’indicible malheur.

    C’est dire le paradoxe apparent que des gens qui ont vécu de si près ce dépassement d’entendement aient ensuite couru vers l’atome, en tous cas civil.

    C’est sans doute que si certains admettaient l’homme vaincu par des dépassements, d’autres, profitant de ce baisser-de-bras formalisé, théâtralisé, en auront profité pour prétendre, sans concurrence idéologique alors, qu’il était au contraire possible d’enchaîner le monstre.


    Quel que soit le monstre (chose nous dépassant), il se trouvera toujours quelque Thésée ou Prométhée profitant du désarroi pour promettre de le maîtriser et il aura alors le pouvoir.




    Les catastrophes classiques pouvaient être contenues dans la vie de celui qui en avait créé le système (tous les drames napoléoniens étaient inclus dans la vie de Napoléon). Un ambitieux qui lançait son peuple dans une entreprise risquée, savait donc mettre sa vie à disposition pour en répondre. 
    Avec le monstre nucléaire, dont les accidents incidents et étrons ont des dimensions qui dépassent mille générations, seuls les risques courts termes peuvent à la rigueur freiner celui qui prétend l’enchaîner. Il n’a rien à cirer des risques à long terme, qui sont précisément les plus conséquents.

    Même avec sa meilleure volonté, un décideur du nucléaire ne peut plus répondre ni juridiquement ni moralement de toutes les conséquences de son choix.



  • easy easy 28 juillet 2012 10:14

    Votre avatar, c’est Corneille, Racine ?

    C’est Descartes mais qu’est-ce qu’ils se ressemblaient tous les trois !
    Ressemblance due à la mode, tant celle de la parure que celle de la manière de peindre.
    Comme quoi on a beau se différencier sur bien des plans, sur la parrure de premier abord, donc sur l’habillement, sur la manière de parler, sur le vocabulaire, on reste très conventionnel. Sinon, la communication serait impossible.



  • easy easy 27 juillet 2012 13:26

    «  »«  »La révolte naît d’une injustice, ne pas confondre avec le refus de concession, par confort individuel, à l’intérieur d’un couple ou d’une communauté. «  »«  »

    Qu’est un divorce sinon ce qui suit une révolte.

    Que s’est-il passé pour qu’il y ait révolte d’un des deux conjoints ?
    Probablement que si pendant longtemps, le conjoint révolté-indigné-encoléré-furieux a estimé qu’il y avait de justes concessions réciproques, est arrivé un moment -alors injuste- de concession unilatérale : « Je suis le seul à faire des sacrifices, à céder »

    (Que ce soit absolument juste ou pas peu importe dans notre discussion. Ce qui compte c’est que l’un des protagonistes, conjoint, camarade, collègue, estime qu’il est devenu le seul à concéder et qu’il se mette en colère car il s’estime trahi, abusé)

    C’est le même principe bon deal / mauvais deal qui agit au niveau d’une fraternité, d’une paternité, d’un couple de la société 


    Si l’on admet que dans les couples d’allure déséquilibrée ou injuste (genre la belle et la bête) aux yeux des tiers, il existe un modus vivendi secret qu’aucun tiers ne peut piger (et qu’il est alors stupide et interventionniste donc archangiste car sauveur-justicier, de commenter en « Mais qu’est-ce qu’elle peut bien lui trouver ! ») on doit également admettre que des valets puissent trouver leur compte auprès de leur maître, que des ouvriers puissent trouver leur compte auprès de leur patron, que des citoyens puissent trouver leur compte auprès de leur dictateur et qu’il est tout aussi stupide, interventionniste et archangiste de commenter leur deal tout aussi secret.

    « J’accepte un travail harassant au smic, mon patron est une ordure mais je bosse pour sa boîte parce que j’habite à 30 m et que ça me permet de frôler Martine dans le couloir. Mais c’est mon secret ».



    Au mieux, je dis bien au mieux, en tant que tiers, doit-on intervenir seulement lorsque qu’un individu se pose de lui-même en victime
    Et c’est déjà très interventionniste, très aveugle, très archangiste, de prendre partie -en tant que sauveteur, évidemment- quand une personne se dit victime d’un bourreau. 

    Il est préférable de ne jamais protester d’injustice à la place de quelqu’un car c’est lui voler son libre arbitrage du deal secret, c’est l’aliéner à soi, à sa rhétorique et posture d’avocat-sauveteur. Et d’autre part, si l’on n’intervient que suite à un appel à l’aide, on doit le faire avec mesure. On doit intervenir vivement pour sauver une vie menacée mais ne pas prendre parti dans le différend, en tous cas pas avant d’avoir très amplement étudié le dossier.





    Vous reprochez à l’abbé Seyès d’avoir changé de bord.

    Dès les jours qui ont suivi le 14 juillet, chacun se demandait si ça allait basculer du côté bourgeoisie entrepreunariale (car c’est elle, la crème du Tiers-Etat, qui organisait la Révolution) ou du côté aristocratie (la France étaant entourée de monarques n’appréciant pas cette remise en cause).
    Il n’y avait que deux camps principaux et il fallait bien du courage pour se positionner clairement dans un des deux camps.
    L’abbé Seyès s’étant positionné, il a été courageux et il aura été le premier à dire qu’il n’y avait plus de raisons que l’aristocratie et le clergé se réservassent le pouvoir. Faut en avoir de bien pendues pour oser dire ça.

    Pendant les années qui suivirent où chacun sentait constamment que tout pouvait basculer du jour au lendemain, est arrivé un Bonaparte qui batailla si bien contre les monarchistes, qu’on trouva logique d’en faire le Premier des Révolutionnaires, le dictateur.
     

    Dans ce contexte très instable, qui pouvait adopter une autre position que monarchiste ou Bonapartiste ?
    Personne.
    Quand on avait été révolutionnaire, on ne pouvait que passer Bonapartiste.

    Même Victor Hugo, même 20 ans après, ne voyait que deux camps possibles et il avait préféré Bonaparte.


    Du reste, dès la défaite de N 1er, l’Ancien régime a repris la main et l’abbé Seyès a dû s’exiler pendant 20 ans pour ne pas être décapité.

    Plus girouette que lui j’en connais, moins non. 











  • easy easy 27 juillet 2012 09:30

    Le sens de la révolte est devenu hégémonique. Même dans les écoles, même dans les couples. C’est lui qui nous donne une contenance en ce moment.

    Il existe cependant un sens contraire, celui de la pacification, de l’apaisement, de la conciliation, qui passe forcément par le don ou sacrifice de soi. Il ne s’y trouve pas de gain pour soi-seul (ainsi que dans le travail d’autrefois) mais un gain pour un groupe ou duo. Ce sens est en ce moment accessoirisé voire carrément péjoré.
    Il est en tous cas infiniment moins à l’honneur que celui de l’indignation.

    Mieux, s’indigner est devenu un devoir, donc une obligation. Si l’on ne s’indigne pas, on est complice d’une injustice, d’un écrasement, d’un viol.





    L’abbé Pierre a poussé au moins deux coups de gueule, il sait donc s’indigner et se révolter (en produisant de grands effets à la suite).
    Mais qu’a-t-il fait principalement sinon tirer silencieusement la charrue aux côtés des galériens ?
    Vous l’avez entendu passer son temps à faire ce que tout le monde fait sur ce site : protester ?

    Dominique Lapierre idem, Albert Schweitzer, Henri Dunant, Gladys Aylward, Norman Béthune, Alexandre Yersin, idem.





    Son argumentation sortait ab nihilo et pourrait être discutée mais l’abbé Seyès a fondé la position réhaussée et majeure du Tiers-état uniquement sur le fait du travail (ce qui était un renversement total des valeurs). Selon lui il fallait travailler pour avoir le droit de gouverner. Et le travail dont il parlait à l’époque consistait en du travail manuel. Toute notre Révolution est fondée sur ce principe (ce qui n’est ni le cas de la révolution anglaise ni celle des EU)

    Plus nous dérivons vers du travail qui n’en est plus au sens de l’Ancien Régime (oeuvre pénible réservée aux gueux) plus nous nous écartons des fondamentaux de notre république.


    Dire qu’on se complaît dans le servage, partout dans le monde, est un point de vue contestatairiste qui provient en droite ligne de l’archangisme. Le contestatairiste constate une situation de paix (peu importe où) mais immédiatement, l’archange en lui fouille, retourne les pierres, soulève les mousses et dénonce les soumissions.
    Il se croit non seulement archange mais des Lumières, il se croit voltairien (s’il savait !)
    Ce qui est entièrement contenu dans l’expression très courante
    « M’enfin comment peux-tu supporter de vivre avec X ? »

    Etant bien entendu que la personne qui prend cette position de juge-sauveur du triangle de Karpamn, est elle-même en train de supporter de vivre avec Y

    Les gens voient des couples et jugent en archanges. « M’enfin comment une nana aussi belle peut-elle sortir avec un type aussi moche ? »
    ou
    « Comment tu peux le laisser te parler comme ça !!! »

    La réponse à ce genre de question récurrente ne peut pas être publique. Elle se situe dans le secret des couples. Ils ne peuvent rester ensemble, donc pacifier, que s’ils consentent à des concessions.
    Ainsi des gens offrent à l’extérieur une image de grands protestataires et chez eux, se comportent en toutous.

    Sans ce modus vivendi (somme toute vivable donc) ce serait la guerre totale et permanente entre nous.



  • easy easy 27 juillet 2012 08:49

    Je le sais et le savais, d’où ma surprise.

    L’ensemble attestant ma chévritude.

    Chévritude qui permet à n’importe quel lapin de tomber amoureux d’une carpe ou d’un crapaud.



  • easy easy 26 juillet 2012 16:09

    On m’aurait demandé un rapport sur l’opération, j’aurais répondu par exemple « Les prix pratiqués ailleurs pour ce genre de bien s’établissent à .... »
    Je ne me serais pas permis de d’indiquer mon avis comme si j’étais un juge.





  • easy easy 26 juillet 2012 14:19

    C’était peut-être à la suite du 11 sept, j’ai vu à la télé une Saoudienne exprimant son dépit dans un aéroport bloqué.
    On ne voyait donc que ses yeux et de près.
    J’en ai été très surpris mais je suis devenu chèvre en moins de deux secondes.

    Alors je vais p’tet faire une exception et faire cette fois-ci un p’tit tour aux JO.

    J’aime bien devenir chèvre.