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Les commentaires de Sylvain Rakotoarison



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 12 septembre 2011 12:08

     A l’auteur,

    Le mode de scrutin proposé ressemble un peu à celui pour choisir les délégués de classe. Il est intéressant car il se base sur des idées de consensus et pas d’exclusion. J’y vois cependant au moins trois écueils.

    Le premier, c’est que s’il y a plus d’un candidat qui recueillent plus de 50% + 1 voix (ne parlons pas de 51% mais de majorité absolue), il risque d’y avoir beaucoup de problème de légitimité, surtout si ceux-ci appartiennent à des bords différents. A fortiori, si aucun candidat ne recueille cette majorité absolue, que faudra-t-il faire alors ?

    Le deuxième, c’est que c’est un système compliqué. Beaucoup plus compliqué que l’actuel scrutin. Il faut reconnaître que plus un système est simple, plus il est démocratique car plus accessible par le plus grand nombre dans sa compréhension. Par ailleurs, vouloir modifier le scrutin de 2012 montre une ignorance complète de la Constitution : il faut réviser la Constitution, pour changer le mode de scrutin de l’élection présidentielle, et changer à quelques mois de l’échéance est d’une grande malhonnêteté politique. Au mieux, un tel changement ne pourrait intervenir que pour l’élection présidentielle de 2017.

    Enfin, le troisième inconvénient, le principal à mon sens, c’est qu’en permettant la liberté de choisir autant de candidats que l’on veut, il devient absolument impossible de vérifier la véracité du scrutin, son absence de fraude ou même la moindre erreur de comptage (ça arrive très souvent mais c’est vite corrigé). Car il sera impossible de savoir quel sera le nombre total de voix afin de confirmer les premiers résultats comptés. Je conseille à l’auteur d’être présent dans un bureau de vote au moment d’un dépouillement. C’est très instructif.

    Au-delà de ces trois écueils, je ne pense pas pertinente cette proposition car à la fin, il doit n’y avoir qu’un seul vainqueur. Autant donc garder le scrutin actuel. Ce n’est pas une course à la popularité. C’est une bataille pour proposer un projet présidentiel, des responsabilités avec une équipe et une capacité de décider. Les résultats d’une élection présidentielle ont d’ailleurs souvent été très différents des sondages de popularité.

    Enfin, je remarque qu’il n’y a jamais eu de forte abstention lors des élections présidentielles (sauf au second tour de 1969), preuve que cette élection est très appréciée des Français. La toucher serait toucher à ce qui correspond désormais au plus symbolique de la démocratie en France.

    Cordialement.



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 7 août 2011 10:02

    Je disais que le mode de scrutin n’est pas dans la Constitution, quel qu’il soit. C’est une loi organique qui se modifie beaucoup plus facilement que la Constitution. On a changé déjà trois fois de modes de scrutin aux législatives depuis 1958, pas besoin de changer de République pour cela !

    Je constate avec joie que vous êtes en faveur du scrutin majoritaire. Vous savez très bien que des députés élus éventuellement par une dose de proportionnelle ne seraient que des apparatchiks récupérés et pour que les (très) petits partis puissent être représentés, il ne suffirait pas seulement d’une petite dose de proportionnelle (faites les calculs).

    Par ailleurs, même si c’est déjà le cas pour les sénateurs en scrutin indirect, je ne crois pas pertinent d’avoir deux types de députés, ceux élus sur le terrain d’une circonscription (qui vont devoir bosser pour la garder avec une permanence à tenir, du temps passé avec les élus locaux, les administrations etc.) et ceux élus sur des listes à la proportionnelle dont le seul mérite est d’avoir bien intrigué auprès des directions de partis (cf les candidatures pour les élections européennes).

    Les médias apportent largement la représentation verbale nécessaire à la démocratie (les dizaines de chaînes de la TNT, par exemple, iTélé a une émission politique tous les soirs, et je ne parle pas d’Internet).

    Vous trouvez donc que le FN s’exprime rarement dans les médias, en particulier depuis janvier 2011 ?

    Bonne journée.



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 7 août 2011 09:57

    Et vous, Fergus, qui êtes-vous pour faire la leçon aux autres, notamment à d’éminents intellectuels ?



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 6 août 2011 21:21

    C’est tout le contraire ; il suffit de reprendre sa présentation de la réforme de 1962 (élection au suffrage universel direct du Président de la République). De Gaulle n’avait pas besoin d’onction populaire car il avait déjà le sacre de l’Histoire (1940-1944). Mais il imaginait que pour ses successeurs, il leur fallait une légitimité sans faille. Et vu la forte participation au moment de l’élection présidentielle, ce serait un vrai déni de démocratie de revenir sur cette réforme essentielle. Ce sont les laudateurs du régime des partis qui veulent revenir à la situation d’avant 1958, ceux qui veulent que la France sombre dans l’instabilité, comme s’il n’y avait déjà pas assez de préoccupations comme ça.



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 6 août 2011 20:10

     À Fergus,

    Considérer l’État comme une entreprise ou un club de football : vous êtes ultralibéral, donc ?

    La question est de savoir où se trouve le pouvoir : dans les administrations centrales, et celles-ci sont bien tenues, ne vous inquiétez pas. Et ce qui est rassurant (et démocratique), c’est que celles-ci sont supervisées par les personnalités politiques choisies par la majorité parlementaire.

    Je trouve au contraire heureux que Jacques Attali (ou n’importe quel autre « penseur ») puisse proposer notre système aux USA alors qu’on a si souvent voulu calquer le modèle US en France. Modèle US pas très performant, il faut le dire (cf entre autres le vote en 2000 entre Gore et Bush et la vétusté des machines à voter).

    Quant à la proportionnelle (je rappelle que le mode de scrutin n’a rien de constitutionnel actuellement), je n’ai pas l’impression que l’élection de 36 députés FN le 16 mars 1986 ait rendu le pays plus démocratique. J’aurais même tendance à dire le contraire. Un Parlement n’est pas là pour papoter avec tout l’éventail de la pensée (ou non pensée) politique mais pour faire la loi et contrôler le gouvernement. Le papotage, c’est dans les médias. Pour légiférer et contrôler le gouvernement, il faut permettre un minimum d’efficacité. L’impuissance de la IVe République paraît bien oubliée. Le spectre de l’actuelle AN est déjà très large. Rien n’empêche le FN d’être élu avec ce mode de scrutin (en 1988, Yann Piat l’avait été ainsi). S’il y a si peu de députés FN, c’est simplement qu’il y a une large majorité de l’électorat qui n’en veut pas, c’est tout (et je m’en réjouis, pas comme vous, apparemment). Je reste toujours très perplexe par cette approche très pro-FN des institutions... Vous avez votre carte ?

    Cordialement.



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 6 août 2011 20:09

    Oui, pathétique, alors que Jacques Attali est l’un des rares à réfléchir avec hauteur sur les véritables enjeux... D’autant plus que dans son dernier livre, il propose quelques solutions, très audacieuses, avec lesquelles je ne suis pas toujours d’accord, mais qui ont le mérite d’exister face à l’océan de vacuité et de platitudes de ceux qui s’indignent, protestent et calomnient contre une supposée conspiration à la limite de la jalousie, de la névrose et de l’antisémitisme.



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 6 août 2011 13:02

     À Fergus,

    Décidément, il y a des problèmes de compréhension. Je retente une dernière fois.

    Que ce soit le Président ou le Premier Ministre qui décide n’est pas l’important. C’est juste un problème de personnes mais pas d’institutions (l’administration reste l’administration). Ce qui importe, c’est que le gouvernement, en France, donc, les Ministères, les directeurs d’administration centrale etc., tout cela émane directement, dans TOUS LES CAS, de la majorité parlementaire. Exactement comme en GB, RFA, Italie, Espagne entre autres. Au contraire des USA et de la Russie aussi.

    Cela veut dire que si le régime français avait été transposé aux USA, ce n’auraient pas été les démocrates mais les républicains qui auraient été au commande, et Obama n’aurait fait que superviser (éventuellement négocier puisqu’il aurait un droit de veto) alors que dans le cas réel, ce sont les démocrates qui sont aux commandes mais les républicains qui acceptent ou rejettent leurs projets au Congrès.

    Jacques Attali a donc parfaitement raison de dire qu’un gouvernement dirigé par ceux qui ont la majorité à l’Assemblée (comme en France dans tous les cas, je me répète) aurait évité la crise politique de juillet.

    Après, que vous n’aimiez pas nos institutions, c’est votre droit, mais elles ont montré, au contraire des précédentes, leur grande efficacité en ayant trouvé un fragile équilibre qu’il s’agit de bousculer avec douceur (le quinquennat n’a pas été très bon en ce sens, surtout en couplant des législatives la même année). Ceux qui veulent changer les institutions (comme Montebourg) se trompent à mon sens de bataille, c’est le comportement des gens qui les appliquent, qui les pratiquent, qu’il faut modifier, améliorer, pas le cadre qui est au contraire un facteur de stabilité très fort et positif dans un monde économique et social très secoué.

    Bon samedi.



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 6 août 2011 12:58

     À Frida,

    Lorsqu’il n’y a pas de majorité absolue à l’AN, dans ce cas, le Premier Ministre et le gouvernement sont forcément de la même couleur politique que le Président puisque le camp adverse ne peut s’y opposer (par une motion de censure). Cela s’est passé entre 1988 et 1993 et il n’y a eu aucun problème, ni crise ni instabilité (Rocard, Cresson, Bérégovoy). Rocard a cherché des majorités soit sur sa droite (avec l’UDC, les centristes de l’époque), soit sur sa gauche avec le PCF.

    Quant à la puissance d’un Premier Ministre sous la cohabitation, ce n’est pas une opinion personnelle. Demandez aux parlementaires de la majorité de ces époques, leur témoignage est éloquent.

    Cordialement.



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 5 août 2011 22:38

     À Fergus,

    La France n’est pas dans un système présidentiel (ce sont les USA) et je ne vois pas le rapport avec ce que dit Jacques Attali : il ne parle pas des avantages/inconvénients de nos institutions, il explique seulement que notre fonction de Premier Ministre, interface entre deux légitimités populaires (présidentielle et parlementaire) aurait aidé à éviter la crise politique aux USA. Bref, j’ai l’impression qu’il y a un peu de confusion dans le but de l’article... Avec les cohabitations, la Ve République a montré au contraire sa pérennité.

    Bonne soirée.



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 5 août 2011 22:33

    Et alors ?

    Chirac est passé par la loi et les privatisations ont eu lieu tout de même. Cela a juste pris quelques semaines en plus. Après tout, Mitterrand avait besoin aussi de prendre quelques marques, il était en territoire totalement inconnu.

    Je ne suis pas chaud partisan de la cohabitation, mais elle a montré au moins que la Constitution est souple et peut être appliquée dans tous les cas de figure. Comme le rappelle Attali (qui a loin d’avoir la mémoire courte puisqu’il a été acteur de cette période très particulière), le choix de favoriser la légitimité parlementaire (en nommant Chirac à Matignon) a créé une jurisprudence utilisée pour les gouvernements Balladur et Jospin. S’il avait choisi de garder par exemple Fabius à Matignon avec une bataille contre la majorité UDF-RPR, il y aurait eu une véritable crise et cela aurait abouti à soit une dissolution, soit une démission du Président (comme en 1924).

    Cordialement.



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 5 août 2011 20:15

    rien compris (coquille)



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 5 août 2011 19:59

    À l’auteur,

    Il me semble que vous n’avez rien à compris aux propos de Jacques Attali. Ce qu’il soulignait, à juste titre, et quelles que soient les périodes (cohabitation ou pas), c’est qu’en France, le gouvernement (donc l’Exécutif opérationnel) est directement lié à la majorité parlementaire. C’est valable quand Président et Assemblée Nationale sont de même couleur politique et dans ce cas, le Président prend un rôle prédominant par rapport au Premier Ministre, mais c’est aussi valable (à l’étonnement de beaucoup de monde, moi y compris) en temps de cohabitation, et le Premier Ministre acquiert ce rôle déterminant (art. 20 de la Constitution) : Chirac en 1986, Balladur en 1993 et Jospin en 1997 furent les Premiers Ministres les plus puissants de la Ve République.

    Dans tous les cas, l’Exécutif s’est renforcé (la cohabitation n’a pas renforcé le rôle des députés et c’est dommage), sur l’une ou l’autre des deux têtes, mais les choses sont très claires. Elles l’étaient moins avant 1986, car François Mitterrand aurait justement pu imaginer une situation à l’américaine : nommer un gouvernement socialiste minoritaire qui ferraillerait tous les jours avec une assemblée de droite. Exactement ce qu’il se passe actuellement à Washington. Jacques Attali a, à mon avis, loin d’avoir tort. Et l’histoire de la reine d’Angleterre est un gadget. Que ce soit à l’Élysée ou à Matignon, l’essence du pouvoir est directement reliée à la majorité parlementaire. Elle est là, la démocratie.

    Jacques Attali l’écrit d’ailleurs très explicitement : « C’est là où l’existence d’un Premier Ministre trouve toute sa raison d’être : il incarne auprès du Président la légitimité du Parlement. En son absence, la France eut été ingouvernable en 1986, et dans toutes les périodes ultérieures de cohabitation. La pratique y a alors imposé une jurisprudence, que la constitution de 1958 n’imposait d’ailleurs pas : au Président de la République les affaires extérieures et la défense ; au Premier Ministre et à son gouvernement les affaires intérieures. »

    Quant à Tapie, rappelez-vous que ce n’est pas Sarkozy qui en a fait un ministre de la République mais bien Mitterrand. Les mémoires sont courtes, à ce que je vois.

    Cordialement.



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 27 juillet 2011 18:22

    À Frida

    Leçon, intimidation... Paille, poutre...

    Pour vous, si j’essaie de bien vous suivre, il y a pratique de la démocratie seulement quand on applique le programme qui vous convient. Pour moi, c’est quand on peut librement s’exprimer et librement choisir ses représentants, comme ici en France en 2011 (et en 2012 surtout). À chacun sa conception, finalement, puisqu’on est en pays de liberté de penser.

    Sur la règle d’or, je ne vous serine rien du tout, du moins dans cet article, puisque je n’en parle pas encore vraiment. Vous avez raison, la surcouche constitutionnelle se défait plus difficilement que les lois, mais rien n’est impossible (un preuve, c’est l’obligation de référendum pour une nouvelle adhésion à l’Union Européenne votée sous Chirac qui a été retirée sous Sarkozy). Mais c’est justement le principe de cette constitutionnalisation : obliger les gouvernements à ne plus endetter sans limite le pays. Bayrou voulait le faire dès 2007.

    Vous savez bien que toutes les décisions européennes ont été approuvées (parfois initiées) par les gouvernements français démocratiquement désignés (je ne dis pas élus puisque ce n’est pas le cas). Parler de « diktats », de « technocrates à Bruxelles » n’est qu’une hypocrisie à l’origine véhiculée par ces gouvernements eux-mêmes pour ne pas prendre leurs responsabilités et assumer les mesures qu’ils ont eux-mêmes impulsées.

    Sur les révisions continuelles de la Constitution, cela me paraît d’autant plus normal de faire évoluer un texte qui date de 53 ans dans un contexte très différent d’aujourd’hui que d’autres en sont même à vouloir changer complètement de Constitution (étant plutôt orthodoxe dans ce domaine, j’étais cependant contre le quinquennat et quelques autres innovations qui ne me paraissaient pas pertinentes, comme la possibilité au Président de s’exprimer devant les parlementaires).

    Visiblement, je ne vous convaincrai pas, mais ce n’est pas grave.
    C’est votre droit de ne pas être d’accord avec moi et je le respecte donc.

    Cordialement.



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 27 juillet 2011 13:33

    Je ne suis pas plus méprisant que vos insultes (relisez-vous).

    Si vous considérez que le Parlement est une chambre d’enregistrement, que puis-je vous dire ? D’élire des députés quie vous considérez ne pas être godillots.

    Vous vous contredites en parlant de chambre d’enregistrement tout en parlant de garde-fous ôté : vous vous opposez donc au principe même de la démocratie.

    La démocratie, c’est accepter que des majorités opposées à ses opinions soient capables de gouverner. Sur les 30 dernières années, la gauche a gouverné 15 ans et la droite 15 ans. Par conséquent, le principe démocratique est réellement appliqué. Sans alternance, la réponse aurait effectivement été différente.

    Et concernant 2005, réveillez-vous ! Cela fait déjà six ans. En entendrait-on parler encore dans cent ans ?! En 1974, les électeurs ont préféré Giscard à Mitterrand, en 1981, ils ont fait le choix inverse. En 2007, moins d’un quart des électeurs ont porté leur suffrage sur un candidat qui a voté non en 2005 : qui puis-je encore ? la démocratie. Et que le meilleur gagne en 2012.

    Tout ce qu’on est capable de faire, on peut le défaire, c’est le principe de la démocratie. Alors, n’importe quelle majorité future pourra toujours défaire ce qui a été fait entre 2005 et 2012. C’est votre droit de le vouloir, le mien de ne pas le vouloir, mais ne venez pas me parler de démocratie « piétinée » !

    Cordialement.



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 27 juillet 2011 12:37

    À Frida,

    Vous venez de confirmer ce que j’ai écrit. Le Parlement a évidemment toujours le pouvoir de ratifier (ou pas) les traités, et s’ils ne sont pas ratifiés, ils ne sont pas applicables. La ratification peut se faire aussi par référendum. Il vous a d’ailleurs échappé que le traité pour la Constitution européenne n’ayant pas été ratifié, il n’est pas applicable.

    Pour vous rassurer, l’article 53 de la Constitution est clair :
    « Les traités de paix, les traités de commerce, les traités ou accords relatifs à l’organisation internationale, ceux qui engagent les finances de l’État, ceux qui modifient des dispositions de nature législative, ceux qui sont relatifs à l’état des personnes, ceux qui comportent cession, échange ou adjonction de territoire, ne peuvent être ratifiés ou approuvés qu’en vertu d’une loi. »

    L’article 88-7 est même plus précis :
    « Par le vote d’une motion adoptée en termes identiques par l’Assemblée nationale et le Sénat, le Parlement peut s’opposer à une modification des règles d’adoption d’actes de l’Union européenne dans les cas prévus, au titre de la révision simplifiée des traités ou de la coopération judiciaire civile, par le traité sur l’Union européenne et le traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, tels qu’ils résultent du traité signé à Lisbonne le 13 décembre 2007. »

    Le Parlement français reste donc maître de la souveraineté nationale.
    Il faut arrêter de dire n’importe quoi.

    Si vous voulez parler de démocratie à propos du Traité de Lisbonne, parlons-en : Nicolas Sarkozy a été clair pendant la campagne présidentielle (ainsi que les candidats de sa majorité aux législatives de juin 2007) : il a fait exactement ce qu’il a dit et il a eu raison (et la gauche lui en est d’ailleurs gré, puisqu’elle a aussi ratifié le Traité de Lisbonne).

    Où y a-t-il eu déficit démocratique ? De plus, les électeurs avaient apporté le 22 avril 2007 (au premier tour de la présidentielle), pour 77% d’entre eux, leurs suffrages à un candidat favorable à la construction européenne. Je ne vois aucun déni de démocratie. Cela n’empêche pas les électeurs de changer de cap dans le futur comme ils l’ont déjà fait dans le passé.

    Cordialement.



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 25 juillet 2011 10:58

    Bien sûr que l’article sur Aubry a été sous presse bien avant les attentats en Norvège. L’objectif de cet article est de dire qu’il y a un fossé entre les préoccupations électoralistes du PS replié sur son nombril et le monde en perpétuels mouvements (souvent tragiques). La crise grecque (par exemple) existe depuis 2010, bien avant cet exemplaire de « Paris Match ».

    Cordialement.



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 8 juillet 2011 21:52

     À Kitamissa,

    J’ai effectivement repris une ou deux citations d’Edgar Morin qui m’ont paru intéressantes à partir de Wikipédia.

    Mais il n’y a pas que Wikipédia dans la vie.
    J’ai mis les liens d’origine sur les autres citations.

    Bon week-end,
    Cordialement.



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 2 juillet 2011 20:37

    On peut aussi ajouter que Céline est l’écrivain préféré de Nicolas Sarkozy qui a dit lors de son voyage en Inde en janvier 2008 : « On peut aimer Céline sans être antisémite, comme on peut aimer Proust sans être homosexuel ! ». Ce même mois, ses amis lui ont offert d’ailleurs pour son 53e anniversaire une lettre autographe de Céline du 4 janvier 1950 en provenance du Danemark où il était exilé.

    L’admiration de Nicolas Sarkozy pour Céline n’est pas nouvelle puisqu’en 1996, il se confiait : « Tenez, prenez Céline. Voilà un homme qui n’était qu’un médiocre médecin de banlieue. Un jour, il écrit « Voyage au bout de la nuit ». Cela me fascine ! Cette action qui consiste à donner plus, ce ressort qui vous pousse à vous surpasser, à aller plus loin, à créer et agir par passion. Tout est là ! ».

    Carla Bruni, bien avant sa rencontre avec Nicolas Sarkozy, a elle aussi une fascination pour Céline à tel point qu’elle a rencontré sa veuve Lucette qui vit encore à Meudon, en haut de la route des Gardes. L’un des convives de cette rencontre a raconté : « À la fin, Lucette et Carla sont tombées dans les bras l’une de l’autre. ».

    Quant au fils du Président, Jean Sarkozy, il aurait aimé être Céline.



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 2 juillet 2011 14:37

    A Yakaa,

    Vous avez donc bien compris que cet antisémitisme profite aussi aux capitalistes spéculateurs, car en mettant tout sur le même plan, il discrédite également des critiques saines de certaines pratiques financières qui pourtant sont pour le moins à corriger et à réguler.

    Cordialement.



  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 2 juillet 2011 14:36

    Et de « Saturne », en parlera-t-on encore d’ici ce soir ?
    Mon plombier me dit que non...
    Pourquoi, à votre avis ?

    Cordialement.