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Les commentaires de Laurent Herblay



  • Laurent Herblay Laurent Herblay 19 août 2023 18:53

    Il y a sans doute eu une erreur sur la photo, mais les conditions de production du premier numéro expliquent sans doute cela. Des rédactions beaucoup plus importantes en font aussi. Vous n’avez visiblement pas lu les deux numéros qui ne comportent pas d’infos bidonnées et qui ne se contentent pas de seulement parler de faits divers, loin de là.

    Mainmise de Bolloré sur les média ? Ce terme est ridicule. Bolloré a juste quelques petites chaines de TV, la radio généraliste la plus en difficulté, qu’il tente de redresser, et un hebdo généraliste. Nous sommes très loin d’une mainmise. Son impact sur la ligne éditoriale est également à relativiser : j’écoute un peu Europe 1 et la ligne n’est pas révolutionnaire par rapport à avant et aux autres radio généralistes. Ce qu’il y a, c’est, point positif, plus de diversité d’opinion, avec l’ouverture à des personnalités qui sortent de la pensée unique (avec lesquelles je suis plus ou moins d’accord, c’est selon). Ce qui me frappe, c’est surtout la plus grande diversité intellectuelle.

    Sur le journalisme, c’est plus compliqué : c’est la première profession à avoir été ubérisée, les revenus de toute la presse ont fondu avec l’ascension du numérique et la captation des revenus digitaux par Google et Meta, ce qui a grandement précarisé la profession, souvent des Bac+4/5 payés à peine plus que le SMIC. Et cela a sans doute renforcé l’homogénéité intellectuelle de la profession, qui donne l’opportunité à Bolloré de tenter une percée



  • Laurent Herblay Laurent Herblay 16 février 2021 14:17

    @Spartacus Lequidam : vous déformez totalement mes propos, je parlais d’un horizon de temps bien plus lointain, sans même dire que cela était sûr (je disais « probable ») : http://www.gaullistelibre.com/2013/12/bitcoin-vendre-et-surtout-interdire.html



  • Laurent Herblay Laurent Pinsolle 17 septembre 2011 11:02

    @ David Chesnel


    Disons, que dans notre ordre de priorités, il y a :
    1- une Europe des Nations et des coopérations, à la carte, respectant systématiquement les souverainetés nationales (rien ne pouvant être imposé aux Etats) (c’est le projet de traité alternatif que nous avions présenté en 2009)
    2- sortie de l’UE si nous n’arrivons pas à réformer l’Europe dans le sens que nous souhaitons (mais aujourd’hui, je crois que ce serait possible)

    Il y a tout de même des choses à gagner à garder une structure européenne (même s’il faudra radicalement la transformer).

    @ Bigglob

    Très juste

    @ Yoann

    Je veux juste dire que les gouvernements nationaux ont tendance (pas toujours mais souvent) à suivre les demandes de l’opinion public et interdisent les cultures d’OGM.

    Je sais, beaucoup de nourriture est jetée (environ 40% selon le World Economic Forum), mais la croissance de la population et les changements de diète alimentaire imposeront sans doute une augmentation de la production même si on réduit les pertes, qui ne sont pas faciles à réduire. Il ne s’agit pas non plus de refuser toute innovation scientifique par principe mais de l’encadrer pour vérifier son innocuité pour l’homme mais aussi la planète.


  • Laurent Herblay Laurent Pinsolle 1er septembre 2011 17:41

    @ Le Yeti


    Merci à vous.

    @ BOBW

    Je partage également votre opinion sur le rassemblement.

    @ Daniel Roux

    C’est juste. Le point positif, c’est que le système actuel démontre tous les jours davantage son inanité, ce qui facilite indirectement le passage à une véritable alternative. Les citoyens craignent de moins en moins le changement tant la situation se détériore.

    @ Wesson

    Très juste, il est pour le moins ironique que le FESF soit basé dans un parasite fiscal. Il ne reste plus qu’à attendre. 2012 ? 2013 ?

    @ Oncle archibald

    Très juste. La population grecque peut y trouver le moyen de résister aux saignées que cette troïka technocratique leur impose et de tout faire sauter.


  • Laurent Herblay Laurent Pinsolle 31 août 2011 16:50

    @ Ottomatic


    Complètement d’accord. J’ai consacré plusieurs papiers à l’Islande sur le blog.

    @ Catherine

    Très juste. C’est vraiment scandaleux.

    @ L’enfoiré

    J’ai développé plusieurs alternatives sur mon blog. Pour la réforme de la finance :


    Pour le cas précis pour la Grèce : restructurer les dettes à la valeur du marché (ce qui permet de lier les primes de risque au risque, sinon, ces primes sont empochées sans assumer les risques), monétiser pour ne plus dépendre uniquement des marchés pour le financement des dettes publiques, sortir de l’euro et dévaluer pour relancer la croissance.

    @ Interlibre

    Je penche pour la première option.

    @ Kronfi

    Très juste

    @ Muriel

    Merci. En fait, la BCE rachète les titres car c’est le seul moyen de stopper la hausse des taux que paient l’Espagne et l’Italie. Si on avait passé le cap des 7% (environ), on rentrait dans une zone où la zone euro risquait d’éclater (l’Espagne ou l’Italie pouvant être tentée de faire défaut, sortir de l’euro et dévaluer). La BCE protège en fait son existence même. Elle utilise l’argent des européens pour se protéger elle même...

    @ Roger

    Je suis d’accord.


  • Laurent Herblay Laurent Pinsolle 30 août 2011 09:29

    @ Attilax

    Complètement d’accord. Il ne s’agit de tomber dans le racisme anti-riches, mais aujourd’hui, nous sommes revenus à la situation de 1929, avec des inégalités trop importantes. Nous sommes en train de créer une nouvelle aristocratie, injuste et Galbraith a démontré le rôle de ces inégalités dans les crises économiques.

    Pour finir, une belle citation de Tocqueville : « préoccupés du seul soin de faire fortune, les hommes n’aperçoivent plus le lien étroit qui unit la fortune particulière de chacun d’eux à la prospérité de tous ».

    @ Marianne

    C’est juste. J’apprécie particulièrement les propositions de Piketty et Landais. J’ai fait des résumés de leur livre sur le blog :

    http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/archive/2011/05/04/la-revolution-fiscale-de-piketty-landais-et-saez-1-2.html

    @ Rakosky

    Pas faux. Je le dénonce fréquemment sur le blog. J’ai fait récemment des papiers sur la question de la dette qui ont été publiés également sur Agoravox. Mais cela ne retire rien au besoin de dénoncer la mascarade de cette taxe sur les riches.

    @ Antoine Diederick

    Si quelques niches fiscales peuvent être utiles, je crois que la majorité ont des effets négatifs qui peuvent largement dépasser les effets bénéfiques. Par exemple, les niches fiscales sur l’immobilier peuvent sembler positives mais beaucoup d’économistes affirment qu’elles ne font que faire augmenter davantage les prix de l’immobilier, réduisant à néant l’aide de l’Etat, et amplifiant les bulles. Pire, elles sont détournées pour faire des déductions fiscales.

    @ Hervé 33

    Complètement d’accord. J’ai fait un papier sur le sujet sur Agoravox.



  • Laurent Herblay Laurent Pinsolle 29 août 2011 17:50

    @ Devphil30


    Bien d’accord. Pour avoir fait campagne contre lui en 2007, il me tarde que ce soit fini.

    @ Robert

    Je suis d’accord également.

    @ Picpic

    Pas d’accord. Je crois que les Français décodent souvent assez bien ce qui leur est servi (cf référendum sur le TCE où 99% des médias roulaient pour le oui et où 55% des Français ont voté non et moi avec).

    @ Yvance77

    Très belle histoire. Quelques idées :
    - saisirent les banques au lieu de les refinancer
    - interdire tout mouvement de capital avec les parasites fiscaux (comme ça les deux escrocs ne pourraient pas s’en tirer)
    - interdire toutes les formes dangereuses de spéculation

    @ Bulgroz

    Cela, c’est une bonne mesure. Mais au global, je pense quand même que les ménages les plus aisés restent gagnant de leur année 2011, contrairement aux annonces faites par le gouvernement.

    @ Samuel

    Votre point est juste. En revanche, je voulais juste centrer le papier sur cette contribution exceptionnelle des plus riches pour montrer qu’elle est totalement illusoire étant donnée la balance des mesures prises uniquement sur cette année.


  • Laurent Herblay Laurent Pinsolle 23 août 2011 22:02

    @ Eratosthène

    Le point 2 peut être corrigé par plus de fédéralisme. En revanche, le point 3 est aggravé par plus de fédéralisme. JJ Rosa l’a montré en reprenant des travaux de Paul Krugman qui montrent qu’une unification a tendance à renforcer l’hétérogénéité d’une zone au lieu de la faire converger. Le cas de la Tchécoslovaquie démontre également que l’unification économique et politique ne permet pas d’homogénéiser une même zone :

    http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/archive/2011/07/30/jean-jacques-rosa-enterre-l-euro.html

    http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/archive/2010/12/08/fin-d-une-monnaie-unique-le-precedent-tchecoslovaque.html

    Oui, le fait de pouvoir dévaluer permet d’augmenter les salaires, y compris pour ses voisins. Le pouvoir d’achat progressait dans les années 70 et 80 en Europe alors qu’il stagne ou baisse dans la zone euro depuis sa mise en place. Les salaires moyens ont baissé de 2.5% en Allemagne depuis 10 ans (et encore, le salaire médian a sans doute baissé davantage). En France, le salaire médian baisse depuis le milieu des années 2000. Les années 1930, c’est un contexte particulier, dont j’ai parlé dans mon précédent commentaire.

    L’euro cher fait fuir les entreprises, cf effondrement de la production automobile en France ou déclaration de Louis Gallois :

    http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/economie/20080327.OBS6801/louis-gallois-l-euro-asphyxie-l-industrie-europeenne.html

    L’inflation a été cassée en France dans la première moitié des années 1980 par le gouvernement du programme commun de la gauche, bien avant l’euro.

    Croissance annuelle réelle de la France dans les années 70 : 3.9% , 1980 : 2.3% ; 1990 : 1.9% ; 2000 : 1.4%. Certes, le chômage montait, mais il était moins élevé qu’aujourd’hui, le pouvoir d’achat progressait et il y avait plus de croissance. Les politiques de rigueur de l’époque sont d’aimables plaisanteries par rapport à ce que nous vivons aujourd’hui.

    Certes, baisse des taux d’intérêt, mais cela a provoqué une bulle de crédit en Grèce (public) et en Espagne et en Irlande (privé).

    La récession provient des deux. Une monnaie trop chère est un facteur aggravant. En outre, une monnaie unique ne permet pas d’adapter la politique monétaire aux situations différentes des pays.

    « T’es vraiment pas au point » : désolé, mais je crois que je vais continuer à accorder plus d’importance à l’opinion de 3 « prix Nobel d’économie » et d’autres économistes de renom plutôt qu’à la vôtre. Avec l’effondrement de la consommation dans tant de pays et l’effondrement bancaire en Allemagne et aux Etats-Unis, il y avait d’autres facteurs de récession.



  • Laurent Herblay Laurent Pinsolle 23 août 2011 21:45

    @ Le Yéti


    Merci à vous. Très juste sur l’amont au lieu de l’aval. Ce que font les dirigeants européens depuis 18 mois, c’est traiter l’aval au lieu de se préoccuper de l’amont !


  • Laurent Herblay Laurent Pinsolle 23 août 2011 16:30

    @ Le Yeti,


    Pour le coup, le MRC a une attitude modérée sur l’euro puisqu’ils reconnaissent qu’il ne fonctionne pas bien (ce sur quoi tout le monde est désormais d’accord, pro comme contre), ils proposent des améliorations. Et ce n’est qu’en cas de refus de ces améliorations qu’ils seraient favorables au retour aux monnaies nationales (plan B).

    Pour ma part, dans un autre papier, j’avais souligné trois avantages à l’euro dans un papier de synthèse « Faut-il quitter l’euro ? » :
    - la facilitation des échanges trans-frontaliers pour les consommateurs
    - la suppression du risque de change et la facilitation des échanges pour les entreprises
    - la baisse des taux d’intérêt pour les emprunts d’Etat, qui s’est néanmoins révélé à double tranchant puisque cela a aussi favorisé un endettement excessif...



    Mais je ne peux pas le rappeler dans chaque papier sur l’euro...


  • Laurent Herblay Laurent Pinsolle 23 août 2011 15:26

    @ Eratostène


    La ZMO, concept inventé par Robert Mundell consiste en trois critères :
    1- la mobilité des travailleurs
    2- un budget fédéral
    3- une homogénéité économique

    Ces trois critères sont vérifiés pour les Etats-Unis où la France, mais absolument pas par la Zone Euro (ce qu’admettent de plus en plus les soutiens de l’euro je vous signale : lors d’une émission sur France 24, mes trois contradicteurs l’avaient admis) :
    1- mobilité des travailleurs : existe à l’échelle de la France ou des Etats-Unis, mais pas du tout à l’échelle de la zone euro (différences culturelles, de langue...)
    2- budget central important : OK pour la France ou les Etats-Unis, faux pour la zone euro
    3- homogénéité économique : bien sûr, il y a de grandes différences entre certaines zones des Etats-Unis et de France, mais cela n’a rien à voir avec la diversité du tissus économique de la zone euro. Dans les deux premiers cas, il y a un salaire minimum national. Dans la zone euro, il varie de 200 à 1200 euros par mois. Ensuite, tous les grands distributeurs sont véritablement organisés à l’échelle national, ce qui n’est pas du tout le cas à l’échelle de la ZE.

    L’euro pousse à un moins-disant salarial puisqu’il n’y a pas possibilité d’ajuster ensuite par une dévaluation. Quand les dévaluations étaient possibles, un pays pouvait laisser les salaires augmenter plus vite sur son territoire que chez les voisins car il pouvait dévaluer pour compenser après coup. Avec une monnaie unique, ce n’est plus possible, donc l’euro pousse au moins-disant salarial.

    Dans une crise, les pays avec de forts déficits commerciaux dévaluent pour relancer leur économie. Avec l’euro, ils sont contraints de baisser leurs salaires (Grèce, Portugal, Irlande, Espagne demain, Italie et France après-demain ?). L’Allemagne a montré cette terrible voie en diminuant ses salaires de 2,5% depuis 10 ans (mais 20% pour les bas salaires).

    Les coûts de transaction : vu l’explosion des profits des banques, on peut dire qu’il s’agit d’un point de détail.

    Le « franc une monnaie de merde » : beau raisonnement d’économiste !!!

    Est-ce que le fait que la lire, la peseta ou le franc (dans une moindre mesure) a empêché ces trois pays de croître jusqu’au début des années 90, plus vite encore que l’Allemagne et son mark cher ? Non, c’est la rigidité monétaire (la non adéquation de la valeur de la monnaie à la situation économique d’un pays) qui provoque la récession.

    La baisse de la valeur d’une monnaie n’est pas forcément un problème : la Suède a fortement rebondi en laissant sa couronne se déprécier pendant la crise.

    Les dévaluations sont une conséquence de la crise des années 1930 et non une cause, comme l’expliquent trois prix Nobel d’économie (Allais, Krugman, Stiglitz). La crise des années 1930 est la conséquence d’une énorme crise financière consécutive d’une bulle colossale et qui a détruit le système bancaire étasunien (et allemand), que les autorités n’ont pas voulu sauvés.

    La petite tirade sur l’égoïsme est vraiment trop facile. La question de l’euro, c’est plaquer une politique monétaire unique sur des pays tout simplement trop différent pour partager une même monnaie ; Même la bulle immobilière espagnole trouve une bonne partie de son explication dans l’euro. Si l’Espagne avait conservé la peseta, nul doute que les taux espagnols auraient été plus élevés, ce qui aurait limité la bulle.

    Enfin, on peut parfaitement coopérer avec des monnaies nationales. On l’a fait pendant très longtemps et la croissance de la futur zone euro était bien plus vaillante dans les années 1970 et 1980 quand nous pouvions adapter nos politiques monétaires à nos réalités nationales différentes, tout en se coordonnant avec le SME.


  • Laurent Herblay Laurent Pinsolle 23 août 2011 10:43

    @ Kerjean


    L’exemple du pétard me semble intéressant. Il est clair que les dirigeants européens ne nous proposent que des expédients qui ne résolvent rien et que le mistigri (autre variante du jeu du pétard) ne cesse de grossir. En même temps, il ne faut pas oublier une chose : le secteur financier sera à terre quand la crise des dettes souveraines prendra une autre dimension, et là, nous aurons une grande liberté d’action...

    Je prends votre point sur la Grèce mais je pense que ceci démontre tout simplement que le système actuel de la monnaie unique ne marche pas... Je comprends les allemands, même si je note que leur modèle de croissance ne peut fonctionner que si tout le monde ne les suit pas et qu’il pose le problème de la base productive dans le reste de la zone euro.


  • Laurent Herblay Laurent Pinsolle 22 août 2011 11:17

    @ Kerjean


    Je crois qu’avec un peu de recul, il est impossible que l’Allemagne accepte les euro obligations. Quand on examine un peu les conséquences, elles sont telles que je ne crois pas que Berlin puisse accepter un tel engagement (4000 milliards de caution si on suit la proposition de Bruegel).

    Après, je suis d’accord, si l’Allemagne acceptait, ce serait sans doute avec des conditions qui feraient des gouvernements des préfets de la Commission et de la BCE. Mais même là, ce qui aurait été fait pourrait de toutes les façons être défait (et le serait rapidement).


  • Laurent Herblay Laurent Pinsolle 19 août 2011 18:57

    @ Moraucon


    Je suis en train de travailler sur la question des euro bonds et plus j’y réfléchis, plus non seulement je pense que c’est invendable en Allemagne, et, pire, que ça ne marcherait pas de toutes les façons. Je vais faire un papier sur le sujet dans quelques jours.

    Mea culpa des socialistes ? Mais les socialistes ont toujours été socio-libéraux. La parenthèse fin des années 1970 / début des années 1980 n’était qu’une parenthèse. Est-ce un hasard si les deux hommes qui ont dominé le PS pendant ses vingt premières années étaient Rocard et Mitterrand, pas vraiment des grands gauchistes ?


  • Laurent Herblay Laurent Pinsolle 19 août 2011 18:53

    @ Alpo47 : je suis d’accord

    @ Robert Gil : d’accord également

    @ Sisyphe : je ne serai pas aussi catégorique que vous sur le fait que les hommes politiques le savent. Je crois qu’il y a beaucoup de conformisme et un manque de réflexion sur ses sujets qui fait qu’ils ne remettent pas en cause ce qui est en place.

    Le Parlement Européen ne me semble pas la bonne voie. Il a voté cet hiver une TTF mais elle n’est pas rentrée en action.

    Pas d’accord sur la sortie de l’euro. Le problème de la monnaie unique, c’est qu’elle ne peut pas fonctionner sur une zone aussi hétérogène (ce n’est pas une Zone Monétaire Optimale), ce qui créé pleins de cercles vicieux :

    -  une course au moins disant salarial et social puisqu’il n’y a plus possibilité de dévaluer pour ajuster une hausse des salaires supérieure aux voisins

    -  une politique monétaire procyclique et qui fait diverger les économies : « la politique monétaire unique freine ainsi les économies en récession et stimule les économies en surchauffe » cf Jean-Jacques Rosa

    -  une impossibilité de rééquilibrer les échanges commerciaux (les pays en déficit ne peuvent pas dévaluer ou laisser déprécier leur monnaie, et inversement pour les pays en excédents)

    -   

    Une politique unique ne pourra jamais convenir à des pays aussi différents

    D’accord sur des coopérations européennes, mais pas avec cette Europe qui n’a jamais fait que soutenir la libéralisation de l’économie et les intérêts des grandes entreprises

    @ Paolini : c’est très juste

    @ JL : le problème de la social-démocratie, c’est que son côté libertaire était un pont vers le libéralisme économique

    @ 1FRED0 : il faut aussi des circonstances et les circonstances présentes vont permettre de faire émerger un tel débat

    @ Claude : aucun espoir avec le PS. Tous ceux qui pensent un peu différemment ont fini par partir (Chevènement, Mélenchon).

    @ Sparte : je suis en train de travailler sur la banque libre (Salin, Séglin), mais tout ce que je lis ne me convainc pas du tout. Il y a beaucoup de failles dans leur raisonnement et beaucoup trop d’affirmations théologiques. Je crois que ce sont surtout des idéologues.



  • Laurent Herblay Laurent Pinsolle 19 août 2011 10:19

    @ Moraucon


    En même temps, cela fait plus d’un an que l’évoque l’augmentation des moyens du FESF et les euro obligations et rien n’avance. Je crois que ces articles sont surtout issus de journalistes qui prennent leur désir pour des réalités. Moi, j’ai plutôt l’impression que l’électorat allemand se rigidifie. N’oubliez pas que la quasi totalité des médias Français sont favorables à ces mesures donc il peut y avoir un biais dans le traitement de l’information. J’avais débattu à l’automne dernier de la question sur France 24 avec un membre de l’institut Montaigne qui m’avait lancé que ce n’était qu’une question de mois. On voit où on en est aujourd’hui...

    En même temps, la proposition de l’institut Brughel sur les euro bonds (commun pour 60% de la dette de tous les membres de la ZE), cela reviendrait à ce que l’Allemagne se porte caution solidaire d’environ 3600 milliards d’euros de dette supplémentaire...

    @ PG

    Bien sûr, je sais qu’il y aura des limites (je l’indique dans mon papier), mais au moins, cela fait progresser cette idée qui nous est chère dans l’opinion et cela est positif.

    @ Le taulier

    Nul besoin d’avoir une TTF mondiale. Si nous instaurons un contrôle sur les mouvements de capitaux, alors elle peut même être imposée dans un seul pays. Pour information, le Brésil vient d’imposer une taxe de 1% sur l’entrée des capitaux pour limiter la montée du real et ils n’ont même pas instauré le contrôle de mouvements des capitaux !

    @ Sparte

    On peut également faire du QE à l’échelle européenne, mais par des décisions nationales coordonnées (je suis favorable à un retour aux monnaies nationales).

    Industrie : je suis favorable à une Politique Industrielle Européenne (sur base de coopérations volontaires respectant les souverainetés nationales). L’Allemagne est un partenaire évident et il faudra naturellement compter sur l’Italie et l’Espagne.

    Baisse de l’euro : d’accord sur votre point. J’ai commis un papier sur une réforme radicale de la finance :


    Chine : c’est une théorie personnelle, qui s’appuie sur les travaux de Todd, mais je crois qu’à long terme, l’ultralibéralisme anglo-saxon pourra être renversé par une alliance entre l’Europe continentale et une partie de l’Asie. Je crois que l’Inde, très inégalitaire, risque d’être culturellement très proche de l’ultralibéralisme anglo-saxon et pourrait donc s’allier de facto avec les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. En revanche, la Chine, plus égalitaire (et donc je crois que le développement la poussera petit à petit à se démocratiser comme d’autres pays asiatiques ayant connu un fort développement) est un pays plus proche de nos idées (protectionniste, croyant au rôle de l’Etat cf politiques contra-cycliques - y compris pour les marchés d’actifs, industriel). Du coup, j’imagine une alliance entre Europe Continentale au sens large (incluant la Russie), la Chine, le Japon et l’Amérique Latine pour réformer radicalement le capitalisme.

    Immigration : j’ai bien étudié la question, en analysant les chiffres de Gourévitch et Tribalat et je suis en désaccord. Il n’y a pas de risque de substitution, surtout en France où le solde naturel est largement positif. Mais du fait du chômage et des problèmes d’intégration, je crois qu’il faut ramener le solde net autour de 0.


    Etatisation : pas d’accord, notamment sur la santé ou l’enseignement, où l’on voit que la solution privée ne fonctionne pas du tout aux Etats-Unis. La santé et l’enseignement coûtent beaucoup plus chers, sans être meilleur et cela paralyse l’ascenseur social. Idem sur les retraites, je ne crois pas du tout à la capitalisation (avec l’exubérance irrationnelle des marchés, il faut être bien accroché cf Etats-Unis pendant la crise de 2008 où des retraités ont vu leur pension s’effondrer et devoir retravailler à 75 ans). Je suis partisan de la répartition.

    Comment convaincre les Français : Internet est un bon moyen et je le constate tous les jours depuis 4 ans et demi.



  • Laurent Herblay Laurent Pinsolle 18 août 2011 22:02

    @ Yvesduc


    Attention, avant 1973, la France avait le choix et pouvait tout monétiser, monétiser en partie et emprunter sur les marchés ou seulement emprunter sur les marchés. En 1973, nous nous sommes interdits la monétisation mais cela ne signifie pas que nous monétisions à 100% avant. La monétisation était partielle (comme le font les Etats-Unis, la Grande Bretagne ou le Japon).

    Un livre : Pierre-Noël Giraud (libéral, plutôt à droite), le commerce des promesses.

    Un super article sur la question sur le blog de Joël Halpern, professeur d’économie (plutôt à gauche) :




  • Laurent Herblay Laurent Pinsolle 17 août 2011 22:04

    @ Yvesduc


    Plus qu’un mensonge, je crois surtout que le système monétaire actuel s’est créé petit à petit, par tâtonnements. Ce n’est pas une création ex nihilo. Les innovations sont venues des banques privées et l’Etat n’a que partiellement repris la main avec les banques centrales, mais pas totalement.

    Après, on ne peut pas non plus créer autant de monnaie que l’on veut. Il y a un moment, une création monétaire excessive créé de l’inflation. Mais ce que nous découvrons depuis 20 ans, c’est que cette création monétaire excessive créé plutôt une inflation des actifs dans les pays développés du fait de la mondialisation commerciale qui pèse sur les prix des produits et sur les salaires... Du coup, en créant une inflation des actifs, et parce qu’elle aux mains des banques privées, elle profite de manière totalement disproportionnée à la finance.

    A-J Holbecq a évoqué des possibilités de monétisation équivalentes à 2.5 ou 5% du PIB (50 ou 100 milliards tout de même), ce qui changerait radicalement la donne mais sans être excessivement inflationniste (si l’Etat contrôle la création monétaire par ailleurs).

    En fait, les intérêts de la dette émise par la BCentrale reviennent à la BCentrale, dont l’actionnaire à 100% est l’Etat. Du coup, soit l’Etat paie des intérêts à la BC, qui lui sont rétrocédés comme actionnaire. Soit il n’en paie pas du tout... Mais dans tous les cas, pour la dette qui est avancée par la BC, c’est comme si l’Etat n’avait pas à payer d’intérêts (l’argent change juste de poches de l’Etat).

    En 1973, le budget de l’Etat était positif, donc j’imagine qu’aucune mesure particulière n’a été prise.

    En fait, ils avancent ces chiffres pour donner des ordres d’idée. Pratiquement, quand on examine les chiffres et les niveaux de monétisation qu’ils auraient impliqué année par année, on est sur des niveaux où, théoriquement, l’Etat aurait pu se contenter de monétisation pour se financer. Avant, nous avions beaucoup plus de croissance et un budget en excédent, donc la situation n’est malheureusement pas comparable.

    Très juste sur l’endettement. Tous les études montrent que l’accroissement très rapide de la masse monétaire est allé de pair avec une très forte augmentation de l


  • Laurent Herblay Laurent Pinsolle 17 août 2011 21:45

    @ Sparte


    Le défaut me semble en effet une option que je défends depuis plus d’un, notamment pour la Grèce.

    QE : complètement d’accord.

    Réindustrialisation : c’est aussi un de mes chevaux de bataille

    Faire baisser l’euro : complètement d’accord (je dénonce sa surévaluation depuis l’ouverture de mon blog)

    Réarmer : là, je ne peux pas vous répondre de manière solide car je ne suis pas suffisamment au fait de ces questions. A priori, plutôt oui.

    La Russie : bien évidemment (mais je crois que la Chine pourra aussi être notre partenaire dans la réforme globale du capitalisme)

    Immigration : je suis partisan d’une pause forte aujourd’hui.

    La sortie du système financier international est une priorité. C’est une des conditions pour faire la TTF. Car sans sortie, il faut que tout le monde le fasse, ce qui ne sera pas le cas. C’est justement en rétablissement le contrôle des mouvements de capitaux que nous pourrons alors reprendre la main sur la finance chez nous et mettre en place une TFF. C’est parfaitement possible pour la France du fait de notre fort taux d’épargne. Idéalement, il faudrait le faire avec d’autres. Je crois que l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne pourraient être intéressés.

    Je crois que les choses vont beaucoup bouger politiquement car la faillite du système est de plus en plus évidente depuis 3 ans, ce qui va permettre aux alternatifs d’émerger. Cette crise financière sera l’équivalent de la Guerre d’Algérie pour la 4ème République pour le système actuel.

    En revanche, je tiens à préciser que je suis pour une transformation de la monnaie unique en monnaie commune avec retour aux monnaies nationales.

    @ L’ambassadeur75

    Pour moi, ce n’est pas question. Le FN est la béquille anti-système du système depuis 30 ans. Ce parti stérilise les voix d’opposition et freine l’émergence d’alternatives républicaines. Pour moi, malgré les entreprises de communication de MLP, ce parti reste fondamentalement extrémiste, ce qui le rend infréquentable à mes yeux.

    En outre, elle n’est clairement pas à la hauteur dans les débats économiques. Il faut quelqu’un de solide pour faire avancer les idées alternatives.


  • Laurent Herblay Laurent Pinsolle 17 août 2011 18:03

    @ Bigglop


    Il n’y a pas d’alias, j’écris mes textes et NDA écrit les siens (ce qui est rare en politique).

    Sur la FAF, vous trouverez des réponses à vos questions dans le texte suivant. C’est vraiment un mauvais procès ridicule de personnes qui imaginent des complots et qui n’ont pas peur des incohérences...


    Après, je suis d’accord, ces sommets sont souvent de l’enfumage, les Etats se soumettent à la corbeille et rien de véritablement sérieux pour remettre la finance à sa place, au service de l’économie réelle, et non comme sangsue de cette dernière. On pourrait ajouter aux mesures que vous évoquez la fin de la loi de 1973 ou de l’article 123 du traité de Lisbonne.