Assassinat de Pierre Goldman, des faits nouveaux
par 1-Les Brèves d’AgoraVox
vendredi 29 janvier 2010
Les faits remontent au 20 septembre 1979. Ils se déroulent à Paris, dans le 13ème arrondissement. Ce jour-là le corps du militant d’extrême gauche est criblé de septs balles. A côté de son cadavre est placé un tract signé « Honneur de la police ». On n’a jamais retrouvé les coupables. On sait qu’ils sont quatre. Le réalisateur Michel Despratx a enquêté plus d’un an sur ce mystère. Dans Comment j’ai tué Pierre Goldman, diffusé ce soir sur Canal+, il fait parler « Gustavo » qui s’accuse du meurtre du demi-frère de Jean-Jacques Goldman. Trente ans après la justice peut-elle rouvrir ce dossier politique ?
« J’ai un souvenir confus parce que ça va très, très vite. Il tire comme ça, une fois, à la volée. Moi, je repasse derrière et je finis », confie un homme devant la caméra du journaliste Michel Despratx. Son visage est flouté. Sa voix transformée. On ne connaîtra pas son indentié.
« J’ai un souvenir confus parce que ça va très, très vite. Il tire comme ça, une fois, à la volée. Moi, je repasse derrière et je finis », confie un homme devant la caméra du journaliste Michel Despratx. Son visage est flouté. Sa voix transformée. On ne connaîtra pas son indentié.
Il prétend, rapporte 20minutes, être un ancien para reconverti en homme de main et militant d’extrême droite, affirme avoir été toute sa vie « en guerre » contre le communisme. Dans le film son pseudonyme est Gustavo.
Pierre Goldman, rappelle les Inrocks, fut une figure emblématique et fervente sur le front idéologique (à Libération, dans son livre remarqué Souvenirs obscurs d’un Juif polonais né en France), comme sur le front de la guérilla (au Venezuela) et du banditisme.
D’après « Gustavo », souligne France soir, qui se présente comme « un soldat politique, patriote et nationaliste », il fallait stopper net « le laxisme » du gouvernement de l’époque, coupable d’avoir élargi un dangereux marxiste. En l’occurrence Pierre Goldman, révolutionnaire patenté revenu à Paris, en 1968, après deux ans passés au Nicaragua, ayant dérivé vers le gangstérisme.
Pour cette enquête, Michel Despratx a rencontré, raconte les Inrocksn d’anciens journalistes de Libération, des intellectuels (Finkielkraut), des flics, des ex de l’OAS, d’ex-bandits révolutionnaires (Charlie Bauer), ad’nciens ministres (Robert Pandraud, Christian Bonnet) : au fil de ses rencontres, son enquête décrit le climat politique de ces années 1970.
Toutefois, selon l’Express, le témoignage du pseudo-tueur est assez vaseux.Il ne livre aucun détail permettant d’authentifier son récit. Il n’apporte aucun élément nouveau sur les faits ; de plus, je ne crois pas une seconde que Pierre Debizet en aurait référé au préfet Victor Chapot, conseiller à l’Elysée. Encore une fois, c’est trop facile de faire parler les morts.
Malgré la prescription des faits en matière criminelle - dix ans après le dernier acte d’instruction - l’aveu d’un homme se présentant comme l’un des assassins pourrait avoir des suites judiciaires. En particulier si l’on envisageait de requalifier les faits en acte de terrorisme - la prescription en la matière étant de trente ans. « Le dernier acte de procédure datant de 1985, une requalification porterait la prescription à 2015, et rien n’interdirait au juge de requalifier les faits, estime Me Francis Chouraqui, ami et avocat de Goldman.
Finalement, les faits sont revendiqués comme tels aujourd’hui dans ce film. On a un personnage qui nous explique qu’il a été une sorte de terroriste, qui trouvait normal d’abattre des personnalités » conclut Libération.
Comment j’ai tué Pierre goldman. spécial investigation. vendredi 29 janvier, 23h05, canal +.
Crédit photo : Pierre Goldman a son procès. David et celine