Clint Eastwood fait impression à Cannes avec L’Echange

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mardi 20 mai 2008


Clint Eastwood est de retour à Cannes après cinq ans d’absence. Un retour gagnant, si l’on en croit l’accueil chaleureux réservé à L’Echange, son dernier film.

Autour d’Angelina Jolie et John Malkovitch, Eastwood déploie une fresque impressionnante de 2h20 sur les injustices de l’Amérique sexiste des années 1920.


Le point de départ du film ? Christine Collins (alias Angelina Jolie), mère célibataire et standardiste, subit la disparition de son jeune fils de neuf ans, Walter, à Los Angeles. Nous sommes en 1928. Cinq mois plus tard, la police lui ramène un garçon qui se nomme Walter Collins… mais qui n’est pas le sien.

Angelina Jolie interprète une mère courage en lutte contre les institutions, dans ce qui constitue sans doute le plus beau rôle de sa carrière.

L’Echange est d’autant plus fort qu’il s’inspire d’un fait divers. Clint Eastwood s’est largement documenté avant de le produire et réaliser.

Le réalisateur américain, 78 ans et quatre fois oscarisés, a voulu mettre en lumière le traitement réservé aux classes populaires dans les années 20 aux Etats-Unis. Le sort réservé aux femmes et aux enfants par les institutions policières, judiciaires ou psychiatriques, est au centre de son propos.

"J’aime remettre les choses en cause, ce genre d’histoires ne peut que m’intéresser car elle recèle beaucoup de conflits", a déclaré Eastwood, qui dit n’avoir "pas envie de raconter des histoires à l’eau de rose".

L’Echange s’inscrit magistralement dans la lignée de Mystic River (2003), qui évoquait déjà la maltraitance des enfants, et les victimes de la pédophilie.


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