Cyclisme : Armstrong contre-attaque

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jeudi 25 août 2005

CHICAGO (AP)

Lance Armstrong a contre-attaqué en affirmant mercredi qu’il était "ridicule" de la part du directeur du Tour de France, Jean-Marie Leblanc, d’affirmer que le champion américain avait "trompé" les organisateurs de la course et le monde du cyclisme en se dopant.

"Par où commencer ?", s’est interrogé Armstrong lors de sa conférence de presse téléphonique réalisée depuis Washington, interrogé sur ce qu’il trouvait le plus contestable dans la controverse. "Les Français, et moi, nous avons une longue histoire d’amour-haine."

Jean-Marie Leblanc s’est déclaré "très choqué" des révélations parues dans le quotidien sportif "L’Equipe" affirmant que six échantillons d’urine fournis par Lance Armstrong pendant le Tour de France 1999 avaient été récemment testés positifs à l’EPO.

"En fait, je lui ai parlé environ une demi-heure et il ne m’a rien dit de tout cela personnellement", a déclaré le champion américain lors d’une conférence de presse téléphonique depuis Washington.

"Affirmer que j’ai trompé les fans est absurde. J’ai fait (ces contrôles) pendant longtemps. Ils n’ont pas seulement une année d’échantillons ’B’ ; il existe sept ans d’échantillons ’A’ et ’B’. Ils ont tous été négatifs", a ajouté le septuple vainqueur de la Grande Boucle.

Selon "L’Equipe", les traces d’EPO ont été découvertes dans le seul échantillon ’B’ des prélèvements de 1999, lors d’analyses rétroactives. Le ’A’ avait été destiné en totalité aux analyses conventionnelles en temps réel, mais en 1999 le test EPO urinaire n’existait pas.

Armstrong a ensuite remis en question la validité de la méthode consistant à analyser des échantillons congelés il y a sept ans et s’est interrogé sur la façon dont ils avaient été conservés. Il a ensuite accusé les responsables du Laboratoire national de Châtenay-Malabry d’avoir violé les règles du code mondial antidopage en ne conservant pas l’anonymat des échantillons "B" encore en leur possession.

"Ça ne me surprend pas du tout qu’ils aient les échantillons", a poursuivi le champion américain. "C’est sûr qu’ils ont testé tous mes échantillons depuis (1999) avec la plus grande attention. Mais quand j’ai fourni ces échantillons, il n’y avait pas d’EPO dedans. Je le garantis."

Armstrong a réservé ses attaques les plus virulentes au journal "L’Equipe". "Evidemment, c’est un super business pour eux. Malheureusement, c’est moi qui suis dans la ligne de mire. Je pense qu’ils préparaient ça depuis un moment. Ils auraient préféré avoir fait ça au départ du Tour, ou au milieu, mais je ne sais pour quelle raison ça a été retardé. En fin de compte, je pense qu’il s’agit uniquement... de vendre des journaux. Et ça faire vendre."

Armstrong se trouvait à Washington pour une rencontre avec ses sponsors prévue avant que l’affaire n’éclate. Il a souligné que leur soutien était intact et qu’il envisageait une action en justice pour découvrir l’origine des fuites.

"En même temps, ça me coûterait un million et demi de dollars et une année de ma vie", a-t-il jugé. "J’ai des tas de meilleures choses à faire avec ce million et demi... Et un tas de meilleures choses à faire avec mon temps. Au bout du compte, il faut que je me pose cette question." AP


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