Dans le Val-d’Oise les émeutiers tirent à balles réelles
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mardi 27 novembre 2007
C’est provisoire. L’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices, semble écarter la responsabilité des deux policiers qui conduisaient la voiture ayant percuté et tué deux adolescents circulant sur une mini-moto de cross dimanche soir.
A Villiers-le-Bel, ce drame avait mis le feu aux poudres et déclenché des émeutes (voir Agoravox) qui se sont d’ailleurs rallumées hier lundi 26 novembre dans cinq autres villes du Val-d’Oise, Sarcelles, Garges-lès-Gonesse, Cergy, Ermont et Goussainville.
Les proches des victimes, qui seront reçus demain mercredi par Nicolas Sarkozy, estiment que les secours ont tardé pour aider les deux adolescents tués dans l’accident de moto.
Depuis la matinée d’aujourd’hui, Villiers-le-Bel a retrouvé son calme, mais ces deux nuits de violence ont été éprouvantes du côté des pompiers et des forces de l’ordre. Du côté des émeutiers, on ignore s’il y a des blessés, et combien il y en a.
Selon Le Nouvel Obs, « une
source policière indique que 82 agents sont concernés. 4 seraient dans un état
grave, après avoir été touchés par des balles de plomb de chasse à
Villiers-le-Bel. Le syndicat policier Synergie compte 77 policiers dont 5 dans un état grave. Le
syndicat Unsa-police a fait état, de son côté, de "plus de 70 blessés chez
les policiers" ». Face aux tirs de chevrotine, les policiers ont répondu à
l’aide de gaz lacrymogènes et de flashballs.
Les biens matériels ont souffert aussi. Rien que pour la nuit dernière, on
compte 63 véhicules et 5 bâtiments incendiés (une bibliothèque, deux écoles, une trésorerie et un supermarché).
Selon Le Figaro, « le Premier ministre François Fillon et la ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie se sont rendus mardi en fin de matinée à la mairie de Villiers-le-Bel, dans le Val-d’Oise, au lendemain d’une nouvelle soirée de violences urbaines. A l’issue d’une rencontre avec le maire PS Didier Vaillant et d’autres élus locaux, François Fillon est revenu sur l’origine des émeutes en lançant : « Dans une démocratie, il n’y a pas de vengeance, il y a la justice ».