Delanoë s’affiche en candidat ordinaire

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mercredi 10 octobre 2007

Il y a des malédictions que Bertrand Delanoë n’aimerait pas voir s’abattre sur lui. Etre donné favori six mois avant une élection pour finalement la perdre, c’est arrivé à pas mal de monde. Aux élections présidentielles c’est presque devenu une règle : Giscard en 1981, Barre en 1988, Balladur en 1995... et Ségolène Royal tout récemment. De fait, le maire de Paris ne veut pas qu’on prenne pour acquis sa réélection. Il souhaite même se défaire de son image de favori.

Le but pour Bertrand Delanoë est de tenir des réunions critiques sur son bilan, et c’est dans cette perspective que sa tournée thématique, engagée plus tôt que prévu, a été entamée. Bertrand Delanoë est certes porté par le succès du Vélib’ et des sondages qui lui accordent 47 % d’intentions de vote, le ton a été donné dans le 9e arrondissement lors de sa première rencontre de campagne avec les Parisiens : le maire de Paris « aborde cette campagne avec une certaine exigence ». Il l’assure, « ce n’est pas parce que je suis le maire sortant que j’ai moins besoin de l’avis, du sentiment et de la créativité des Parisiens ».

La porte-parole du maire, Annick Le petit, confie qu’il est sans cesse à l’affût d’idées nouvelles pour oxygéner sa campagne. C’est ainsi avec une certaine anxiété que Bertrand Delanoë a évoqué les places d’accueil pour la petite enfance devant son auditoire de trois cents personnes. Ce thème était cher à son premier mandat, mais il s’agit pour lui de « dépasser le bilan » conformément à son slogan de campagne « Paris un temps d’avance ».


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