Explosion d'un entrepôt à la Nouvelle-Orléans
par L’équipe AgoraVox
vendredi 2 septembre 2005
NOUVELLE-ORLEANS (AP)
De puissantes explosions ont secoué, vendredi peu avant l’aube, un entrepôt de produits chimiques de la Nouvelle-Orléans, situé à quelques kilomètres au sud du Quartier Français. On ne faisait état d’aucun blessé dans l’immédiat.
Entendues dans tout le centre-ville, ces déflagrations qui se sont produites à 4h35 du matin (9h35 GMT) n’ont pas fait de blessés, selon un premier bilan.
Une première explosion a projeté des flammes rouges et oranges dans le ciel peu avant l’aube. Une série de déflagrations moins importantes ont suivis avant qu’une fumée âcre et noire soit vue s’élevant dans le ciel.
L’entrepôt est situé à 3km du Superdome et à moins de 2km du centre de conventions de la ville, deux lieux où des dizaines de milliers de sinistrés ont trouvé refuge et attendent l’arrivée des secours pour être évacués.
Un deuxième incendie a éclaté dans le centre-ville dans un ancien bâtiment situé dans la zone non inondée de Canal Street.
Les explosion et les incendies ont accentué le sentiment de chaos qui règne sur la Nouvelle-Orléans, ville désespérée depuis le passage de l’ouragan Katrina malgré l’envoi de gardes nationaux pour stopper le pillage et une aide promise par le Congrès de 10,5 milliards de dollars et un travail des services de secours que le président George W. Bush a qualifié de plus important de l’histoire américaine.
Les plus pauvres supplient qu’on les aide, des corps gisent le long des trottoirs inondés et des bandes armées n’hésitent pas à tirer pour gêner le travail de recherche et de secours. Jeudi, ce travail a été interrompu par des coups de feu.
Le Pentagone a promis de déployer 1.400 gardes nationaux par jour dans la région tandis que le Congrès a promis une aide de 10,5 milliards de dollars (8,4 milliards d’euros) pour la reconstruction, considérée comme l’aide la plus conséquente de l’Histoire des Etats-Unis par le président George Bush.
Mais les responsables politiques de la Nouvelle-Orléans fustigent la lenteur de la réponse fédérale à la catastrophe. « Ils n’ont pas la moindre idée de ce qui se passe ici », a déclaré jeudi soir le maire Ray Nagin à la radio locale WWL-AM radio. « Je suis furieux ». AP