GBL, le solvant qui rend accro

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mercredi 25 février 2009

Loanna Petrucciani prend du GBL chaque soir avant de s’endormir. C’est ce qu’elle vient de déclarer à la télévision. Pour la gagnante de la première édition de Loft story, le GBL n’est pas de la drogue. C’est vrai. Mais pas complètement. C’est un solvant à peinture, epoxy ou vernis à ongles. A priori ce produit n’a rien d’une drogue et il n’y a aucune raison d’en interdire la vente. Sauf que le GBL, ou gamma-butyrolactone, une fois ingéré, se transforme automatiquement en drogue du violeur.

La semaine dernière, neuf personnes ont été hospitalisées (quatre d’entre elles sont dans le coma) à Montpellier après avoir avalé du GBL, ce solvant qu’évoque Loanna dans sa récente interview sur TF1. On comprend pourquoi l’ex-lofteuse se souvient plus des circonstances de son agression.


En réalité elle a vécu ce que vivent certaines jeunes femmes violées. Une fois absorbée rappelle lexpress.fr, le GBL « modifie des fonctions de l’organisme, physiologiques ou psychiques ».

Une fois dans l’organisme, le GBL devient du GHB, autrement dit la drogue du violeur. Sa substance liquide, inodore et incolore provoque explique la même source « des effets très différentes selon les personnes : euphorie, perte d’inhibitions mais aussi sommeil profond, vomissements, troubles respiratoires, troubles de la mémoire ».
On peut aussi tomber dans le coma en en ingérant. C’est ce qui est arrivé à neuf individus de l’Hérault qui ont tenté l’expérience.

Alors, c’est vrai que Loanna ne prend pas de drogue. Officiellement le GBL n’en est pas. Pour autant, le législateur ne devrait-il pas se pencher sur cette catégorie de produit qu’on détourne de leur usage initial ?

Un produit facile à se procurer et d’un prix raisonnable. Un vrai cocktail explosif. Mais attention toutefois, la loi rappelle qu’il est interdit de le dealer ou d’inciter à sa consommation.



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