Ingrid Betancourt, l’espoir ?
par Babar
mercredi 19 décembre 2007
Clara Rojas, son fils Emmanuel et Consuelo de Perdomo sont libres. Presque. A quand le tour d’Ingrid Betancourt ? Les Farc annoncent la libération de trois de leurs otages parmi lesquels figurent Clara Rojas, directrice de campagne d’Ingrid Betancourt. Un espoir, donc, pour la famille de cette dernière qui depuis plusieurs semaines navigue entre tristesse et allégresse, au gré des informations parfois contradictoires provenant de Colombie.
Aujourd’hui, mercredi 19 décembre, les Farc annoncent que trois de leurs otages, dont une très proche d’Ingrid Betancourt, seront libérés. L’information n’est plus à prendre au conditionnel si l’on en croit l’Elysée qui dans le même communiqué, cité par Le Figaro, précise : « naturellement, le président de la République attend que cette décision soit confirmée et surtout qu’elle se traduise dans les faits ».
On ne peut évidemment pas s’empêcher d’espérer. Mais il faut surtout être très prudent. Depuis quelques mois, on a tout entendu sur la libération des otages détenus par les Farc. D’Hugo Chavez prétendant qu’il détenait la preuve qu’Ingrid Betancourt était en vie (voir Agoravox), à Alvaro Uribe suspendant le président Vénézuelien de son rôle de médiateur auprès des Farc. Nicolas Sarkozy, lui-même, qui ne ménage pas sa peine (voir Agoravox) a, après avoir reçu le président Chavez, enregistré à destination des Forces armées révolutionnaires colombiennes des messages radio et télédiffusés (voir Agoravox). Quelques jours après le fils d’Ingrid Betancourt avait également adressé un message à sa mère via RFI (voir Agoravox).
Récemment les Farc avait envoyé une vidéo montrant effectivement Ingrid Betancourt en vie, mais amaigrie et assombrie (voir Agoravox TV).
De son côté, le gouvernement colombien se montre très circonspect sur cette annonce, rappelant que, par le passé, les Farc avaient déjà annoncé des libérations d’otages sans que rien ne se produise.
Néanmoins, d’après les observateurs, la situation semble évoluer dans le bon sens. « Tous ces gestes-là montrent que les Farc commencent à comprendre qu’il est nécessaire pour eux de s’appuyer sur la présence internationale pour pouvoir faire valoir leur combat », rapporte Le Figaro.
Alors pour les otages et notamment la plus médiatisée d’entre eux, Ingrid Betancourt, que reste-t-il sinon l’espoir ?