La Cour des comptes aboie, la SPA fait le gros dos
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mardi 22 septembre 2009
Organisation défaillante. Gaspillage et détournements. Animaux négligés. Pan sur le bec ! Dans un rapport récent la Cour des comptes a étudié l’emploi des fonds recueillis auprès du public par la Société protectrice des animaux de 2003 à 2007. Dans un communiqué la présidente de la SPA déplore ces observations, mais admet l’existence de dysfonctionnements au sein de l’association.
Ce n’est pas la première fois que la cour des comptes constate de « graves errements […] dans la gestion de l’association. En 2002, rappelle l’institution, « dans un rapport « générosité publique » publié en décembre 2002, elle y notait une gestion approximative et peu professionnalisée, marquée notamment par un défaut de contrôle interne, un appel à la générosité publique coûteux et peu rigoureux, une gestion particulièrement déficiente des legs, qui s’était traduite par des détournements au sein de certaines délégations, enfin une situation patrimoniale très dégradée, certains refuges offrant des conditions d’accueil et d’hébergement très mauvaises, voire indignes ».
En 2004, dans un rapport public annuel elle y déplorait encore que des dysfonctionnements concernant la « gestion des legs n’avaient pas disparu ».
Ce dernier rapport constate que « la profonde remise en ordre annoncée n’a pas eu lieu et, si des améliorations ont été parfois apportées, elles sont restées particulièrement limitées et très fragiles ».
Dans un communiqué de presse, Virginie Pocq Saint-Jean, la Présidente élue par le Conseil d’Administration en novembre 2008 a réagi a ce rapport. Elle prend acte des remarques et des préconisations de Philippe Seguin, président de la Cour des comptes, de désigner un administrateur judiciaire auprès de la Préfecture de Paris pour débloquer cette situation.
« L’intervention du Ministère de l’Intérieur, souligne Mme Pocq Saint-Jean, apportera sa contribution à la pérennisation de l’association qui au quotidien, répond aux demandes des pouvoirs publics, aux collectivités locales, au grand public qui reconnaissent notre expertise. »