La VoIP, une offre à clarifier encore
par L’équipe AgoraVox
mercredi 8 novembre 2006
La technologie de la VoIP (Voice over Internet protocol) souffre encore d’une certaine opacité aux yeux des utilisateurs potentiels, particuliers comme entreprises (il serait peut-être heureux d’ailleurs de lui attribuer un nom plus lisible : netphone ?). Malgré tout, selon l’Arcep, 4,8 millions de Français l’ont utilisée au second semestre 2006 (soit 40% des abonnés au haut débit, et un an auparavant, ils n’étaient que 1,8 million), et le volume des appels VoIP représente près de 17 % du volume total des communications fixes, contre 7% il y a un an. Mais un autre chiffre éclaire sur la modeste place de cette technologie dans les usages européens : 1% des consommateurs européens utilisent la ToIP pour la quasi-totalité des appels passés depuis leur domicile.
La technologie a été améliorée. Comme la voix est digitalisée, compressée, envoyée par paquets de données sur le réseau, au moment où les données reçues sont décompressées et converties en voix audible, il arrivait que certains « paquets » soient perdus, rendant la communication chaotique. Aujourd’hui les temps de latence sont réduits, l’échange est plus fluide, les échos sont réduits.
Le logiciel de téléphonie sur IP (ToIP) est utilisé à 30%
pour des besoins professionnels. La moitié des abonnés sont des petites
entreprises de moins de dix salariés. 17 % des PME ont intégré la solution, 50
% l’ont mise à l’étude. Pour presque la moitié des entreprises ce qui freine, c’est
« la méconnaissance de la technologie, le manque de visibilité des
avantages potentiels ».
Du côté des sociétés qui promeuvent la technologie, on insiste sur la baisse du
prix des installations, sur l’amélioration de la qualité des conversations, sur
la multiplication des fonctionnalités, sur la simplification d’un réseau qui
peut être autogéré, et sur une baisse de 30 à 45 % des coûts de communication
par rapport à la téléphonie traditionnelle. Une autre caractéristique peut être
attractive pour les entreprises : à partir d’un PC, le travail de phoning
peut être contrôlé : nombre, fréquence, destination des appels, évaluation
de la productivité des équipes.
La progression du dégroupage total (1,2 million de lignes, soit un million d’augmentation en un an) est favorable au développement du « netphone ».