Les comptes africains de Chirac et VGE

par L’équipe AgoraVox
mercredi 10 juin 2009

« Bongo soutenait financièrement Jacques Chirac ». Ces propos tenus par Valéry Giscard-d’Estaing sur Europe1 lundi sont, selon Jacques Chirac, « dénués de tout fondement ». La mort d’Omar Bongo, président depuis 41 ans du Gabon, ravive les tensions entre les deux anciens présidents français.

C’est ce qu’on appelle une querelle au sommet. Une querelle en forme de règlement de comptes. C’est vraiment le cas de le dire. 
 
Valery Giscard d’Estaing (1974-1981), dès l’annonce du décès du président gabonnais, a aussitôt déclaré que la campagne de son ancien premier ministre, lors des élections de 1981, avait été financée par le président défunt : « En 1981 on n’acceptait pas des versements de fonds provenant de pays étrangers qui soutenaient des candidats en France. Et j’ai appris que Bongo soutenait financièrement Jacques Chirac…J’ai appelé Bongo et je lui ai dit : « vous soutenez actuellement la campagne de mon concurrent ». Il y a eu un temps mort que j’entends encore et il m’a dit : « Ah, vous le savez ». A partir de ce moment-là j’ai rompu mes relations personnelles avec lui ».

Omar Bongo, plus vieux chef d’état en exercice, avait connu tous les présidents de la cinquième république. Il déclarait : « La France sans l’Afrique c’est une voiture sans essence, et l’Afrique sans la France, c’est une voiture sans chauffeur ».
Pour Jacques Chirac, qui était président de 1995 à 2007, ces allégations « ne relèvent que d’une médiocre polémique ». Cette campagne de 1981, désastreuse pour la droite, fut pour VGE, rappelle le Figaro, « entachée par l’affaire des diamants que lui aurait donnés le dictateur centrafricain Bokassa ». Giscard règle t-il ses comptes ?

L’ancien premier ministre de Jacques Chirac, Dominique de Villepin, juge ces propos « déplacés ». Charles Pasqua, qui connaît bien l’Afrique, il s’agit de « basse insinuation » et de « calomnie » et une marque de « vieillesse ».

 

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