"Les Trois Baudets », réouverture d’un lieu culte
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jeudi 5 février 2009
A l’heure de la crise du disque, la petite salle qui a accueilli les plus grands artistes de la chanson des années 50 et 60 rouvre ses portes. Quel enjeu ?
Georges Brassens, Jacques Brel, Juliette Gréco, Patachou, Francis Lemarque, Raymond Devos, Pierre Dac, Fernand Reynaud… impossible de citer tous les artistes qui se sont produits sur la petite scène des Trois Baudets. Tellement petite cette scène, que le piano n’était pas sur le plateau, mais à côté.
Ouverte au 64 boulevard de Clichy, à Montmartre, à la fin des années 40 par Jacques Canetti (frère d’Elias Canetti, prix Nobel de littérature), elle a été un tremplin pour des artistes qui vivaient l’âge d’or de la chanson. Microsillon et transistor furent les deux mamelles nourricières de cette chanson qui grandit tranquille pêndant les trente glorieuses.
Jacques Canetti qui combinait, fait unique dans l’histoire de la chanson, les activités de directeur de salle, de directeur artistique (chez Philips) et d’animateur de radio était alors considérér comme le roi de la chanson… avant d’être détrôné par la vague yé-yé.
Après une longue période de latence et d’abandon, Les Trois Baudets, petite salle d’un peu plus de 200 places rouvre en ce moment. Demain, 6 et 7 février, elle organise deux journées portes ouvertes.
Inaugurée par le maire de Paris, M. Bertrand Delanoë, hier, elle est dirigée par Julien Bassouls, homme incontournable dans le domaine de la chanson puisqu’il a dirigé l’association Life live in the bar, a découvert La Grande Sophie et Sanseverino.
Aujourd’hui Paris veut aider la jeune chanson. Les Trois baudets aimerait retrouver cet enthousiasme de la décennie 50. Mais fini le microsillon et le transistor. A l’heure d’Internet et de la dématérialisation de la musique, les enjeux ont changé…