Luttes européennes pour la sauvegarde du riz sans OGM

par L’équipe AgoraVox
mercredi 6 septembre 2006

Samedi dernier, le Japon avait décidé de bloquer ses importations de riz à grain long en provenance des Etats-Unis : des tests effectués par la firme pharmaceutique Bayer révélaient des traces d’OGM dans les récoltes de l’Arkansas et du Missouri. L’Union européenne vient de décider aussi d’un embargo, pour une durée de six mois, plus si nécessaire. En 2005, 300 000 tonnes de riz américain ont été importés, dont 85% à grain long. Si l’Union tolère des variétés de maïs et de colza modifiées, pour le riz, un certificat attestant l’absence d’OGM est exigé, et des tests réguliers sont imposés. Le commissaire européen en charge de la protection des consommateurs, Markos Kyprianou, l’a rappelé : « Il ny a pas de flexibilité pour les OGM autorisés : ils ne peuvent entrer dans la chaîne alimentaire de lUE en aucune circonstance ». Bayer voit ses demandes de commercialisation de types de riz génétiquement modifié, mis au point dans ses laboratoires, régulièrement rejetées par l’UE, alors que les produits sont autorisés aux Etats-Unis.

L’Union européenne doit se battre sur un autre front : Greenpeace a détecté, servies dans des assiettes françaises et anglaises, des traces de gênes interdits dans des pâtes à base de riz. La porte-parole de la Commission, Barbara Helfferich, a réagi hier : « La présence dans l’alimentation de traces d’OGM non autorisés dans l’Union est illégale ». La responsabilité des opérateurs est réaffirmée. « La Commission a écrit vendredi aux opérateurs [pour leur dire] que nous attendons que tout produit à base de riz intégrant un contenu illégal soit maintenu hors du marché. » Cette fois, c’est vers l’Est, vers la Chine particulièrement, avec Tang frères comme premier interlocuteur car premier importateur et distributeur de produits asiatiques - dont ces pâtes -que les inquiétudes se tournent.


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