Mort du premier greffé des mains et du visage

par Babar
lundi 15 juin 2009

C’est un pionnier. Un grand brûlé de trente ans, le premier homme greffé simultanément des deux avant-bras et du visage, est mort d’un arrêt cardiaque, lundi 8 juin, à l’hôpital Henri-Mondor de Créteil (Val-de-Marne). Il avait été opéré les 4 et 5 avril par trois équipes de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) dirigées par le Pr Laurent Lantieri, le Dr Jean-Paul Meningaud et le Dr Christian Dumontier.

Il n’aura profité de son nouveau visage que pendant deux mois à peine. C’est peu. Mais pour Laurent Lantieri ce patient est un « pionnier ». Pour ce professeur qui a dirigé une des équipes médicales chargées de cette opération délicate qui a duré environ trente heures, « c’est lui qui nous a appris. Il a été le sujet de cette recherche et non pas l’objet de cette recherche. Il l’a fait en pleine conscience. Il était satisfait du résultat. Il était heureux d’avoir fait cette chirurgie ».

Alors qu’il allait très bien, quelques semaines après son intervention qui a mobilisé une quarantaine de personnes, l’homme présentait une infection au niveau du visage. « Lors d’une intervention chirurgicale pour essayer d’éliminer cette infection, il a présenté un arrêt cardiaque », rapporte le nouvel obs. En aucun cas, précisent les médecins, ce décès n’est dû à un rejet de la greffe.

S’il s’agit de la sixième greffe de la face dans le monde (l’un d’eux est décédé en Chine il y a trois mois) cette opération est néanmoins une première puisque le patient a reçu en même temps un nouveau visage et de nouvelles mains. Selon le Monde, « un autre greffé du visage, un homme de 28 ans, victime d’un accident de ball-trap, opéré par les mêmes équipes fin mars, a aussi souffert d’une infection pulmonaire peu après l’intervention ». Il est hors de danger.

En ce qui concerne le patient qui vient de décéder, le visage a été réparé par l’équipe du Pr Laurent Lantieri et du Dr Jean-Paul Meningaud de l’hôpital Henri-Mondor. Les mains quant à elles ont été opérées par l’équipe du Dr Christian Dumontier, du service de chirurgie orthopédique et traumatologique du Pr Doursounian de l’hôpital Saint-Antoine à Paris.

« Les patients en attente ont été informés et aucun n’a choisi de renoncer à l’opération » précise le Parisien.

 

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