Signalisation des dangers de l’alcool sur le foetus

par
vendredi 15 septembre 2006

 

La nouvelle campagne lancée par l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) pour persuader qu’une femme enceinte ne doit pas boire d’alcool part d’observations très sérieuses et graves : 700 à 3000 enfants sur les 75 000 naissances annuelles sont concernés par un syndrome d’alcoolisation foetale grave (chiffres 2001). Ce syndrome se manifeste par des anomalies faciales, des retards de croissance, une malformation de la boîte crânienne et de l’encéphale, des troubles nerveux, des déficits intellectuels... « avec une incidence observée plus élevée sur l’Ile de la Réunion, dans le Nord-Pas-de-Calais et en Bretagne », indique Philippe Lamoureux, directeur général de l’INPES.

 

Du 13 septembre au 16 octobre, dans les quotidiens, dans une vingtaine de titres nationaux, dans la presse médicale, par courriers aux gynécologues, aux sages-femmes, des informations, des avertissements seront diffusés, complétant le choix du panneau « code de la route » sur lequel une silhouette féminine en ombre chinoise manifestement enceinte et tenant haut un verre est barrée de rouge.

 

Les bouteilles aussi devront être les supports de cette signalisation : l’amendement parlementaire adopté le 19 octobre 2004 contraint les industriels à choisir entre ajouter un autocollant sur leurs étiquettes rendant lisible le message : « La consommation de boissons alcoolisées pendant la grossesse même en faible quantité peut avoir des conséquences graves sur la santé de l’enfant » ou coller le fameux pictogramme « code de la boisson ». L’arrêté d’application de la loi votée en 2004 ne saurait tarder (fin septembre). Toutes les bouteilles contenant de l’alcool sont concernées, bière comme grand cru.

 Dans le débat qui oppose traditionnellement les partisans de « la tolérance zéro » et ceux qui préfèrent avoir recours aux techniques de persuasion, quand il s’agit d’une question de santé publique, on voit qui a ici eu le dernier mot.

 


Lire l'article complet, et les commentaires