SOS médecins : le cri d’alarme
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vendredi 27 mars 2009
Selon le rapport annuel de l’Observatoire de la sécurité des médecins rendu public le 25 mars, les généralistes sont de plus en plus nombreux à se faire agresser. En 2088, 535 d’entre eux ont déclaré avoir été victimes de violences verbales, de vols ou d’agressions physiques. Des chiffres inférieurs à la réalité des faits.
Maigres consolations : ces chiffres restent stables depuis 2004, année de la création de l’Observatoire de la sécurité des médecins par le Conseil national de l’ordre des médecins (CNOM).
Suivant les déclarations des victimes, les médecins généralistes se font insulter à 46%, se font voler à 25% et agresser physiquement à 11%. En préambule, les auteurs du rapport commandé à l’institut Ipsos précisent que « malgré toutes les actions mises en œuvre pour diminuer le nombre d’agressions subies par les médecins, le CNOM constate une stabilité du taux de victimation depuis 5 ans ».
Mais il convient de modérer cette donnée. En effet les chiffres recensés seraient inférieurs « aux réalités que constatent les Conseils départementaux ». Selon le CNOM, les médecins ne portent pas plainte et « déclarent peu auprès de l’Observatoire ».
L’Observatoire préconise un « suivi de l’insécurité à laquelle sont exposés les médecins dans leur exercice professionnel ».
« Un quart de la population, selon lemonde.fr, est confronté à des difficultés d’accès aux soins » et dans les zones rurales, notamment, qui concernent 5 % de la population, ce phénomène se développe pour des raisons très variées : on agresse un médecin parce qu’on juge le délai jugé trop long pour obtenir un rendez-vous, parce qu’il refuse une prescription ou parce que le patient conteste le traitement prescrit ou encore une décision médicale.
Enfin il existe aussi des tentatives de vol.
Evidemment, ce phénomène préoccupe les médecins. Selon le docteur Jean-François Guyonnard, coordonnateur de l’Observatoire de la sécurité, cela crée « un climat de suspicion et d’insécurité permanent pour nos confrères, rapporte lemonde.fr, qui nuit à la qualité des soins, alors que notre métier est basé sur une relation de confiance avec les patients ».