Thon rouge, les écologistes haussent le ton

par Francesco Piccinini
mercredi 26 novembre 2008

Sale temps pour le thon. Les pêcheurs européens, eux, sortent la tête de l’eau. Merci qui ?

« Réunie du 17 au 24 novembre à Marrakech, au Maroc, la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (ICCAT) a finalement décidé de ramener les prises de thon rouge de 28.500 tonnes en 2008, à 22.000 tonnes en 2009. Par ailleurs, les membres représentants une quarantaine de pays adhérents à l’organisation internationale ont également décidé de fermer au 20 juin 2009, la pêche pratiquée par les thoniers senneurs, les navires les plus capteurs de ressources, jusqu’à 500 tonnes par jour » explique le site enviro2b.com.



Mais, s’interroge, le site du Nouvel obs, « le compromis adopté lundi par l’Iccat, lors de son congrès à Marrakech, permettra-t-il de sauver les thons rouges de méditerranée ? Non ! répondent en cœur les organisations de protection de la nature, WWF et Greenpeace en tête. Ces derniers rappellent que l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) réclame depuis le mois d’octobre la suspension totale de la pêche ». 

« Le quota total de pêche pour ce poisson très prisé, mais victime de surpêche chronique depuis des années, va être réduit de 28.500 tonnes cette année à 22.000 tonnes l’an prochain, puis à 19.950 tonnes en 2010, aux termes de l’accord conclu lundi au Maroc. "Les quotas de pêche décidés par l’ICCAT sont totalement à courte vue. Ils sont à 50% au dessus du niveau recommandé", a déclaré M. Francois Simard, conseiller de l’UICN pour la pêche à l’AFP.

« Cette décision traduit le cynisme des décideurs internationaux en matière de gestion des pêches et condamne à moyen terme toute une filière, notamment la pêche artisanale méditerranéenne qui capture depuis des millénaires ce poisson emblématique" ajoute Charles Braine. Pour le WWF, c’est l’Union européenne qui est à l’origine de la décision d’aujourd’hui, appuyée par le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, l’Égypte et la Syrie, et rejoint plus tard par le Japon », rapporte Enviro2b.com.



Lire l'article complet, et les commentaires