Un 9e radar routier explose : que fait la police ?
par Babar
mercredi 6 février 2008
A nouveau, la Fraction nationaliste armée révolutionnaire fait parler d’elle. Ce groupuscule qui, depuis quelques mois, nargue la police vient de détruire à l’explosif son neuvième radar routier.
En avril prochain, la Fraction nationaliste armée révolutionnaire (Fnar) fêtera son premier anniversaire. Depuis un an, en effet, la Fnar fait exploser les radars routiers au bord de routes sans que les forces de l’ordre puisse y mettre un terme.
L’avant-dernière action d’éclat de la Fnar a eu lieu le 13 décembre à la hauteur de Baillet-en-France, dans le Val-d’Oise, au bord de la Francilienne. L’engin artisanal retrouvé sur les lieux n’a pas explosé et a été désamorcé par les services de déminage.
Mais, ce week-end, la destruction à l’explosif d’un radar routier dans l’Oise relance l’enquête. Elle n’a pas été revendiquée par la Fnar, mais, pour les enquêteurs, l’action est bien signée du groupuscule mystérieux dont on ignore s’il est vraiment politique et combien de personnes le composent. Le mode opératoire est le même : l’attaque du radar a eu lieu un week-end et se situe, comme les autres destructions ou tentatives, entre l’Eure, le Val-d’Oise, l’Oise et les Yvelines. A chaque fois, il s’agit d’une bombe artisanale d’une forte puissance.
Selon Le Figaro, « la déflagration est survenue dans la nuit de samedi à
dimanche vers 1 heure. Situé sur la départementale 1001, au niveau de
Puiseux-le-Hauberger, l’appareil a été désintégré par une charge suffisamment
puissante pour projeter des débris à plusieurs mètres. Le coffrage métallique
du radar a ainsi été retrouvé de l’autre côté de la chaussée.
D’autres morceaux
de métal ont atteint un automobiliste qui passait à ce moment-là. "Le capot a
été endommagé. Il s’en est fallu de peu pour que le pare-brise ne vole en
éclats", explique un proche de l’enquête confiée depuis décembre dernier à la
sous-direction antiterroriste (Sdat) de la police judiciaire ».
Au mois d’octobre, les membres de la Fnar avaient déjà adressé un courrier à l’Etat réclamant plusieurs millions d’euros contre la suspension de leurs actions de sabotage. En outre, la Fnar souhaite un allègement de la fiscalité et « moins de répression ».
La Fnar s’inspire du groupe AZF qui menaçait le Réseau ferré français en 2004.