Un militaire attaque l’armée en justice

par L’équipe AgoraVox
jeudi 20 octobre 2005

Âgé de 38 ans, de Montpellier, Olivier Violo est un ancien brigadier-chef du ministère de la Défense. Il a perdu sa jambe droite à la suite d’un cancer d’une forme rare, le sarcome d’Ewing. Cet ancien militaire pense avoir contracté ce cancer dans les Balkans, entre 1996 et 1999. Il était, durant cette période, en contact avec des armes à l’uranium appauvri.

« Je suis persuadé d’avoir été irradié lors de mon premier séjour en Bosnie, à Mostar, en 1996. Un autre jeune soldat stationné à Mostar a été atteint du même mal, et en est mort. Cela fait deux personnes touchées sur 16 000 hommes, alors que l’occurrence habituelle est de dix cas pour toute la population française », a expliqué Olivier Violo. Pour l’avocat du ministère, « dans l’état actuel des connaissances, on ne peut pas faire de relation de cause à effet entre ce cas de cancer et une éventuelle irradiation ». (Le Figaro)

Le sarcome d’Ewing est une maladie extrêmement rare, qui touche une personne sur un million. Il est donc difficile d’apporter les preuves du lien entre cette maladie et l’uranium appauvri contenu dans certaines armes.

Le commissaire du gouvernement se base sur cette absence de preuve pour refuser de reconnaître le lien entre l’invalidité d’Olivier Violo et sa présence dans les Balkans. (AP)

L’association Avigolfe, créée par Hervé Desplat et Christine Abdelkrim-Delanne, qui aide les civils et les militaires actifs ou non, atteints de maladies de la guerre du Golfe ou des Balkans, annonce, dans un communiqué, disposer d’un élément de preuve important. Un autre militaire français, ayant séjourné à Mostar en 1996, est décédé des suites d’un même cancer.


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