Urgentistes : le ras-le-bol
par Francesco Piccinini
lundi 1er décembre 2008
Les urgentistes avaient prévenu en novembre sur leur site web : ils seront absents des services d’urgences au mois de décembre. Aujourd’hui lundi 1er décembre c’est fait. Les urgentistes sont en grève.
« Cela fait des années qu’on respecte les assignations et les réquisitions lors des grèves, nous ne sommes plus crédibles, cette fois nous les refuserons », avait déclaré Régis Garrigue, le secrétaire général adjoint de l’Amuf. Et, pour le président de l’Amuf, Patrick Pelloux « 75% des urgentistes sont en burn-out [épuisement professionnel], on en a ras-le-bol ».
« Cela fait des années qu’on respecte les assignations et les réquisitions lors des grèves, nous ne sommes plus crédibles, cette fois nous les refuserons », avait déclaré Régis Garrigue, le secrétaire général adjoint de l’Amuf. Et, pour le président de l’Amuf, Patrick Pelloux « 75% des urgentistes sont en burn-out [épuisement professionnel], on en a ras-le-bol ».
Ras-le-bol, le mot est repris dans le JDD. L’hebdomadaire a en effet interviewé Patrice Pelloux au sujet de cette grève : « C’est une grève de ras-le-bol, une grève de désespérance. Cela fait dix ans que je fais du syndicalisme, je n’ai jamais vu une telle incohérence, une telle impolitesse et un tel mépris de la part du ministère de la Santé et de la direction des hôpitaux ».
Ce qui est en en jeu, ce sont les conditions de travail particulièrement difficiles des médecins-urgentistes, mais également les restrictions budgétaires et les fermetures de services dans les Samu-Smur. De fait, le Syndicat des médecins anesthésistes-réanimateurs non universitaires (SMARNU) soutient le mouvement.
« En janvier 2008, le fort mouvement social que nous avions mené devait conduire à des négociations. Mais comme pour les autres services publics, le gouvernement a laissé pourrir la situation » lit-on sur le site de l’Amuf qui précise que 8 hôpitaux sur 10 sont en déficit et que 20000 emplois vont être supprimés cette année.
Crédit photo : le monde d’osiris
Crédit photo : le monde d’osiris