Vol du dossier Clavier, l’enquête Corse

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jeudi 4 décembre 2008

Abracadabrantesque ! Souvenez-vous : cet été des nationalistes corses pénètrent dans la villa de Christian Clavier provoquant la colère de Nicolas Sarkozy et la démission de Dominique Rossi, patron des forces de sécurité sur l’île. Pourtant l’acteur ne porte pas plainte et cette occupation, de l’avis de tous, s’est déroulée sans aucune violence. Il y a donc procès. Ce qui réjouit les nationalistes corses qui dénoncent le Plan d’aménagement et de développement de la Corse et la « spéculation foncière entretenue, dixit le Figaro, par l’installation de « people » sur l’île de beauté ». Ce procès est donc une tribune idéale pour les nationalistes. Hélas, fin novembre, le dossier contenant les procès-verbaux a disparu du Tribunal d’Ajaccio. C’est vraiment pas de chance. On ne voit pas pourquoi les nationalistes auraient fait disparaître ce dossier (dont la copie existe de toute façon en numérique). Quoi qu’il en soit le procès en appel aura lieu…

 « Le vol a eu lieu alors que le dossier se trouvait dans un bureau non fermé à clef », précise le Figaro. Le procureur de la République d’Ajaccio, José Thorel, a confié l’enquête à la police judiciaire.



On a constaté le vol le 24 novembre. Trois jours avant avait eu lieu l’audience pendant laquelle les dix prévenus avaient été condamnés chacun à une amende de 500 euros. « Après le procès, le dossier devait être remporté dans les préfabriqués où sont situés les bureaux du procureur » précise le Figaro.

Mais José Thorel, le procureur, qui en a vu d’autres, a sa petite idée « sur à qui profite le crime ». Il l’a confiée au Figaro : il « estime que des journalistes curieux, des prévenus pensant gêner les poursuites, ou encore des rôdeurs » pourraient être à l’origine de l’intrusion ».

Ben voyons. Pour le leader et élu indépendantiste, Jean-Guy Talamoni, prévenu dans cette affaire, ce rebondissement dans l’affaire Clavier ne fait qu’en confirmer « le relent de république bananière ».



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