La montée en puissance est-elle crédible ?

par Jules Seyes
mercredi 9 juillet 2025

J’avais, au moment où ATE Chuet était attaqué, partagé mon indignation. Le système attaquait un homme qui lui était fondamentalement loyal. Depuis, nombre d’affaires troublantes s’ajoutent telles des strates géologiques.

(Ate Chuet, l'heure sonne de la chasse aux sorcières ! - AgoraVox le média citoyen)

Pierre Jovanovic, Juan Branco, Eric Denécé, désormais Olivier Marleix. On en finit pas d’égrener les noms de ceux dont les mésaventures, maladies, suicides défrayent la chronique. Et l’on finit par nourrir des doutes, surtout lorsque l’on regarde à qui profite le crime, si crime il y a.

Certes, nous ne disposons d’aucune preuve, la maladie de Juan Branco peut être le fruit d’un mauvais plat (ou d’une bouteille d’eau Nestlé avalée avant une baignade dans la Seine). Les suicides d’Éric Denécé et d’Olivier Marleix seraient dus à des difficultés personnelles.

Une fois de plus, permettez-moi de présenter mes hommages à la famille.

Pourtant, on ne peut s’empêcher de se demander : et si ? Et si, au-delà des hommages, nous ne devions pas aussi souhaiter la JUSTICE ?

L’affaire contre ATE Chuet fut une attaque frontale destinée à briser l’honneur d’un homme. L’action contre Pierre Jovanovic fut clairement une manœuvre, où alors il faudra m’envoyer la liste des personnes suicidaires interpellées en pleine nuit par des dizaines de policiers en armes. Je ne demande qu’à m’instruire, mais je crains de demeurer sur ma faim.

Surtout, on se rappelle l’affaire Benalla : l’actuel pouvoir français n’a pas hésité à recourir à un nervis qui menait des raids sauvages contre des syndicalistes. Certes, on nous dira que c’était la dérive d’un garçon trop favorisé qui avait pris la grosse tête. Mais alors, que furent les gilets jaunes ? La violence, les nasses, la répression sauvage ? Le pouvoir n’a-t-il pas assumé la violence ? Si l’on peut tirer sur les pompiers, les infirmières et les soignants, ne peut-on pas ordonner de tuer quelques hommes dont la prose vous déplaît ?

« Venez me chercher ! » avait dit, E. Macron avant de se réfugier derrière les CRS. Faute d’avoir mené ce combat démocratique, n’avons-nous pas cautionné la dérive d’un homme solitaire au pouvoir ? Car, si l’horrible soupçon se matérialise, on imagine mal que le président n’ait pas su ou cautionné. Sinon, la désorganisation est terrifiante.

Certes, dans le cadre de l’affaire d’Eric Denécé, il était ciblé par les nationalistes ukrainiens, on pouvait douter. Mais, s’il y a une affaire Marleix, alors, la liste des suspects se réduit. Marleix ne s’était pas opposé à l’Ukraine, mais il gênait la macronie, et à force de multiplier les coïncidences, le soupçon prend de la consistance.

Ce pouvoir se meurt, faut-il s’étonner de le voir recourir à des moyens exceptionnels ? Il n’a plus d’autre porte de sortie tant son bilan est calamiteux. La justice qui aurait pu et dû arrêter en faisant preuve de mesure lors des gilets jaunes a encouragé, toléré, je n’ose dire incité, et la complaisance du corps judiciaire devra être questionnée.

Mais l’heure n’est pas à de tels sujets. Désormais, le doute doit être levé. Pas avec une enquête entre amis occupés à se blanchir, mais avec une véritable procédure, ouverte, transparente, chargée de faire la lumière sur ce double suicide.

Car, soit il y a un tueur en liberté dans ce pays et il doit être neutralisé, soit cela ne l’est pas, mais alors, il faudra toutes les preuves pour définitivement lever le doute.

La démocratie n’est pas qu’un mot, c’est aussi une manière de faire vivre ou de faire agoniser la politique.

 

 

NB : Je n’ai pas d’intentions suicidaires dans l’immédiat, j’ai plusieurs livres et articles à finir. Mon manque de talent me protège tout de même pas mal, mais aidez à me faire connaître.

 


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