Un détail de l’histoire de France : la France n’est pourtant pas Rance
par suispersonne
samedi 14 juin 2025
L’évidente promiscuité au sein de l’extrême bourgeoisie LRNREZ peut faire croire, pour certaines et certains, à une victoire achevée des idées racistes, homophobes, masculinistes, suprémacistes, islamophobes, antisémites.
Sans blague ?
Herrhaine serait une réussite dédiabolisée, si proche de gouverner ?
La complicité de herrhaine avec ces gouvernements d’imposteurs ne serait pas une alliance très solide ?
Contre l’extrême droite, l’Assemblée se lève : la République n’est pas morte.
Il aura fallu du courage, du silence, puis un cri.
Il aura suffi d’une voix claire — celle de Constance de Pélichy — pour que l’Assemblée nationale, trop souvent fragmentée, retrouve un sursaut d’unité morale face à la banalisation du pire.
C’était mercredi 11 juin 2025 au Palais-Bourbon.
Dans le vacarme des questions au gouvernement, une députée s’est levée. Celle du Loiret, apparentée Liot, ancienne maire de La Ferté-Saint-Aubin, élue en 2024 contre une députée RN. Une femme de terrain, de République, de convictions.
Et elle n’a pas mâché ses mots.
Un meeting, un signal d’alarme.
Deux jours auparavant, le Loiret avait accueilli un rassemblement d’un genre désormais trop familier : un meeting d’union des extrêmes droites européennes, orchestré par Marine Le Pen. Une kermesse sinistre des ennemis de la démocratie.
Sur l’estrade, les figures de la radicalité continentale :
Viktor Orbán, le Hongrois, qui évoque un "échange organisé de populations" — une réactivation à peine masquée de la théorie raciste du "grand remplacement".
L’Estonien Martin Helme, clamant que "le nationalisme français est dans les os des ancêtres".
L’Italien Salvini, déjà tristement célèbre pour ses attaques contre les femmes étrangères qu’il juge "non civilisées".
L’Espagnol Abascal, niant la crise climatique qu’il nomme "plus grande escroquerie de l’histoire".
Le Polonais Bosak, enfin, exprimant son "scepticisme" envers… la démocratie elle-même.
Une députée qui refuse de détourner le regard.
Dans l’indifférence assourdissante du gouvernement, Constance de Pélichy a mis des mots sur ce que beaucoup pensaient tout bas.
"Ils bafouent nos valeurs démocratiques, républicaines, européennes", a-t-elle lancé, d’un ton sec et droit.
Puis elle a attaqué la prétendue respectabilité du RN.
"Cet événement a le mérite de la clarté.
Le RN nous rappelle qu’il cautionne les thèses racistes, qu’il nie le réchauffement climatique, qu’il est contre les femmes, qu’il promeut un pouvoir autoritaire, qu’il est anti-UE, et qu’il sert la propagande pro-Poutine.
On est loin des discours lissés de ces derniers mois."
Enfin, elle a interpellé directement François Bayrou, Premier ministre, et tout l’exécutif :
"Se taire, c’est cautionner. C’est fragiliser durablement notre pacte républicain. C’est renier notre devise : liberté, égalité, fraternité."
Un sursaut comme on n’en voit plus.
Et alors, fait rarissime : l’Assemblée s’est levée. Toute l’Assemblée.
Des Républicains aux socialistes, des macronistes à La France insoumise.
Une ovation debout, unie, spontanée.
Le RN, lui, est resté figé, bruyant, isolé.
Les visages se sont durcis. Les regards se sont tournés.
Et pour une fois, dans cet hémicycle si souvent rongé par les divisions, un souffle commun a parcouru les travées : celui d’une République blessée mais encore capable de dresser l’échine.
Constance de Pélichy l’a dit plus tard, à Libération :
"Personne n’en parle. Or ce n’est pas anodin, ce qui s’est dit. C’est immonde."
Elle a raison. L’indifférence n’est pas une neutralité. C’est une complicité par omission.
Inviter Orbán, Helme, Salvini, Abascal et Bosak, c’est valider des idées qui méprisent la démocratie, la science, les femmes, l’Europe, les droits fondamentaux.
Cela fait longtemps que la barrière morale qui séparait l’extrême droite du reste du champ politique s’érode.
Ce 11 juin, un mur de dignité a brièvement tenu bon.
Mais maintenant, que fait-on ?
Ce réveil ne doit pas être un épisode. Il doit devenir doctrine.
Car les ennemis de la République ne sont pas à ses marges : ils sont à ses portes, parfois dans ses enceintes.
Le gouvernement devra répondre. Non plus par le silence, mais par des actes. Par des lois. Par une politique de vérité.
L’Assemblée, elle, devra se souvenir de cette unité lorsqu’il s’agira de voter, de dénoncer, d’agir.
Et les citoyens, eux, devront s’armer de mémoire. Parce que ce qui a été dit dans ce meeting du Loiret n’est pas une opinion : c’est une déclaration de guerre aux valeurs communes.
Ce jour-là, une députée a montré ce que veut dire représenter la République.
Et un hémicycle a redécouvert que, parfois, se lever ensemble vaut mieux que tous les amendements.
Ce jour-là, la République n’a pas plié.
Mais elle attend qu’on la défende demain avec la même fermeté.
=> Source L’encre libre.
On ne sera pas surpris de n’avoir aucun espoir que les parasites baignant dans les ors de la république en tiennent le moindre compte.
On est surpris que l’inondation de la propagande LRNREZ soit aussi peu efficace.