Ça suffit !

par C’est Nabum
mardi 29 novembre 2022

 

Quand l'état refuse de protéger les siens.

 

Les ringards, les pauvres gens, les ultimes abonnés du téléphone fixe, les vieilles personnes sans défense et d'autres encore, vivent quotidiennement un calvaire, sont dérangés surtout pendant leur repas ou leur sieste sans oublier que cela peut tout aussi bien se produire à tout moment de la journée, y compris à des heures indues. Le téléphone, ce moyen commode de communication, de lien avec les proches, devient alors objet néfaste, vecteur d'un harcèlement honteux, pervers tout autant que perfide.

L'état ne fait rien ou bien simplement semblant, en offrant généreusement une délégation de service public à un organisme privé qui se sucre au passage en oubliant de remplir pleinement sa mission. L'inscription à Bloctel, devrait dans un monde ordinaire, avec un pouvoir non inféodé aux intérêts privés, suffire pour ne plus recevoir cet appel détestable. Mais en France, n'attendez jamais que les plus faibles soient protégés !

Que vaut leur petit conflit domestique au regard des potentielles sources de revenus qui peuvent naître de ces appels dont certains du reste se griment en communication officielle ? Que vaut le sommeil d'un malade ou d'une personne souffrante à côté des pompes à chaleur, des panneaux solaires, de l'isolation thermique qu'il faut imposer avec une insistance effrénée ?

Il n'est rien à faire pour ses malheureuses victimes ulcérées au point souvent de débrancher cet instrument pourtant essentiel pour conserver un lien avec les leurs. Mais que faire face à l'ignoble complicité des opérateurs qui accordent des numéros qui n'existent pas, tirent profit de ces intrusions exécrables, qui protègent en fait les harceleurs du quotidien ?

Quant au pouvoir, il déroule sa doctrine libérale et ne fera jamais rien pour que cesse ce scandale. Le commerce passe avant tout et surtout avant la santé et la tranquillité des maudits improductifs qui demeurent chez eux. Nous devrions pouvoir nous organiser, déposer des plaintes pour harcèlement et complicité de harcèlement tout en dénonçant la société Bloctel pour usurpation de fonds publics.

Mais ceci est tout à fait impossible. La machine étatique n'est pas là pour protéger les citoyens. Nous n'avons d'autres ressources que de laisser sonner ces numéros de la honte qui de toute façon ont rempli leur but : « Nous importuner, nous déranger, nous perturber, nous exaspérer ! »

Il serait si simple de noter le numéro d'appel et de le signaler au commissariat ou bien à un serveur national destiné à une véritable chasse aux plateformes extérieures. Il serait encore plus facile de punir financièrement les opérateurs téléphoniques qui se font complices actifs de cette agression permanente. Mais rien ne se fera car le libéralisme est en jeu, cette doctrine qui vise à détruire la planète et ceux qui y vivent.

On ne compte plus les indignations, les messages de colère, les protestations des victimes de ce scandaleux procédé. Pourtant rien ne se passe du côté du pouvoir, aux abonnés absents dès qu'il s'agit de démontrer une quelconque efficacité. Que faire ? Je vous invite à copier ce texte tout en nuance et à l'envoyer à votre cher député de circonscription. Quand leur courrier sera aussi saturé que peut l'être notre patience, il se passera peut-être quelque-chose si par surprenant, ces représentants d'eux-mêmes et de leur chapelle politique, avaient la possibilité d'imposer une loi à un gouvernement au service exclusif du capital.

N'oubliez surtout pas d'éviter de les saluer. En dehors des périodes électorales, ils ne savent pas qui vous êtes, rendez-leur la pareille ; ce sont tous nos ennemis de classe.

À contre-appel.


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