Chiens dangereux : mettons en place le principe « tueurs-payeurs » !

par Ben Ouar y Villón
jeudi 8 juin 2006

Deux nouveaux « accidents de chien » la semaine dernière. Staffs, gros chiens, chiens dangereux, chiens de combat, molosses... Pourquoi ne pas tolérer, dans nos villes et nos villages, la possession d’animaux sauvages, félins fauves, crocodiles, à condition bien sûr qu’ils soit tenus en laisse...

Deux nouveaux "accidents de chien" la semaine dernière. Staffs, gros chiens, chiens dangereux, chiens de combat, molosses... Pourquoi ne pas tolérer, dans nos villes et nos villages, la possession d’animaux sauvages, félins fauves, crocodiles, à condition bien sûr qu’ils soient tenus en laisse...

Vous avez été saisis par les deux nouveaux "accidents" survenus à deux enfants la semaine dernière. Louis, 8 ans, décédé le 2 juin dernier, avait été mordu à la carotide par un "Bullmastiff" non classé dangereux. Un enfant de deux ans, ça représente 12 kg face un chien. Autant dire que les proportions vont de 1 à 5. Si des adultes de 80 kg se trouvaient menacés par des animaux domestiques carnassiers de 400 kg, trouverait-on cela longtemps acceptable ?

Cette question absurde, je me la pose à chaque fois que j’entends diffuser à la radio une information macabre qui met en scène un gros chien, de catégorie A ou non, qui s’amuse, face un enfant qui ne voulait que s’amuser. En trois années : 150 peines de prison, de 2 mois en moyenne, et 175 amendes. De qui se moque-t-on ?


Comme tout un chacun, je ne supporte plus d’entendre qu’un enfant de 2 ans est décédé sous le nez de ses parents à cause d’un Rotweiller, ou handicapé à vie à l’âge de 4 ans, comme cette petite fille du Val Fourré en 2001 qui fut traînée sur cinquante mètres et par la gorge par un pitt-bull, avant d’être récupérée dans le coma dans la cave d’un bâtiment, sans que personne ait pu arrêter le monstre.

Il faut en finir avec la détention de chiens de catégorie A, visés et listés par la loi du 2 janvier 1999. Ces chiens ne devraient désormais être détenus que par des maîtres-chiens assermentés et formés. De plus, tous les chiens sont dangereux. Le procureur de Normandie en charge de l’enquête a déclaré : "Le chien a eu une réaction imprévisible". Eh oui, "imprévisible". C’est là que la mâchoire blesse.

Ne trouvez-vous pas que la liste commence à devenir insupportablement longue des enfants qui font les frais dans leur chair, et des familles éplorées, de la sauvagerie de ces animaux et de l’irresponsabilité de leurs maîtres ?

Alors, ne pourrait-on pas exiger que la responsabilité pénale d’un propriétaire de tout chien qui a entraîné la mort d’une personne soit engagée au même titre que si le propriétaire avait donné la mort lui-même, et ceci avec une clause d’aggravation lorsqu’il s’agit d’un enfant ? Que ces personnes doivent payer les frais médicaux engagés par les blessures dont leur animal est coupable, ne serait-ce pas la moindre des politesses ? Sera-ce toujours à la collectivité de prendre en charge les frais médicaux lourds qui sont la conséquence de ce que certains appellent leur "liberté" ?

S’il en va de la liberté des uns à posséder un chien potentiellement dangereux, il en va aussi de la liberté des autres à laisser leur enfant vivre, jouer, sans ce souci permanent d’avoir à le protéger des "crocodiles" en liberté.

Qui va oser crier au loup dans les commentaires ci-après ?

Qui sont les politiques qui auront assez de courage pour proposer un durcissement dissuasif de la loi du 2 janvier 1999 - tant sur le plan de la dissuasion à posséder ce type de chien que sur le plan des conséquences en termes de coût de santé publique et de Sécurité sociale des blessures graves infligées, ainsi qu’en termes de coût pour l’hygiène des villes d’ailleurs, - un permis et une taxe de 500 € par an et par chien de catégorie A par exemple, dégressive selon le poids du chien. (Rapport poids/déjections/dangerosité)

200 000 chiens sont recensés sur la seule ville de Paris. On voit quotidiennement que les recommandations de la loi ne sont pas respectées. Les squares, les rues des cités en offrent un exemple.

Qui voudrait ne pas éviter de nouvelles petites victimes ? Mais en même temps, combien faudra-t-il qu’il y ait d’enfants défigurés, estropiés, traumatisés, pour que la loi soit durcie, et surtout respectée ?

Tournons-nous vers nos maires, nos députés, et crions notre ras-le-bol face à cette situation criminelle. Ecrivez-leur, envoyez leur par E-mail ce lien vers cette tribune ou recopiez-en des passages. Et prions pour que ces drames ne touchent pas encore un autre enfant, ou l’un de nos proches demain.


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