Chroniques municipales
par C’est Nabum
jeudi 20 août 2020
Un printemps pénivauxois.
Dans cet ouvrage, vous allez suivre, étape par étape, l’épopée non pas d’une victoire, le terme serait usurpé, mais d’un petit coup gagnant qui a permis à cinq élus d’une liste citoyenne de s’immiscer dans un conseil municipal dont ils sont censés constituer une force d’appoint de la majorité. J’use volontiers de circonlocutions pour décrire ce qui relève ici, non de l’adhésion franche et inconditionnelle mais bien d’une entrée par effraction électorale. La liste de cette fameuse gauche raisonnable avait besoin des voix des trublions pour l’emporter au second tour, d’où un accord du bout du cœur.
Le début de l’histoire comme souvent est fait de succès, de déception, de trahison. Il ne peut en être autrement dans cet univers impitoyable. Des espoirs de 1995 qui ne fleuriront pas à la belle récolte de 2001 avec un succès dès le premier tour qui sera prolongé en 2008 avec cependant les premiers signes de dissension. La démocratie participative devenant bien vite la pierre d’achoppement d’une entente de façade. Le pouvoir semble pour certain n’avoir de sens que lorsqu’il ne se partage pas.
C’est tout logiquement qu’un homme se pensant providentiel prend en mains les destinées de la ville. Nous sommes en 2014 et c’est le temps des reniements, des déceptions et des entourloupes. Le schéma classique dans ce microcosme où l’ambition d’un seul prend le pas sur les belles idées et les premières intentions. Jean-François Chalot n’est pas homme a baissé les armes, il se mut alors en militant associatif pour compenser les faiblesses d’un engagement qui s’étiole tout en restant présent au conseil municipal.
Les élections municipales surviennent alors dans ce contexte de méfiance mutuelle. Deux listes se constituent au sein d’une même mouvance progressiste. Celle qui a la préférence de l’auteur reçoit plus de 27 % des suffrages et pourra négocier son ralliement à celle en place en position de force. Hélas le confinement passe par là et sa gestion souvent autocratique de ceux qui demeurent en fonction durant cette trop longue parenthèse démocratique.
C’est d’ailleurs à ce propos que j’ai apporté une petite contribution avec une chronique sarcastique sur le parti des pêcheurs à la ligne. Mais l’essentiel est ailleurs, sur cette volonté farouche de bouger les lignes, d’infléchir les maux dont souffrent nos concitoyens laminés par une crise aux multiples visages. C’est le récit au quotidien de ceux qui ne désarment pas, qui croient envers et contre tout aux vertus du militantisme, de la participation et peut-être de l’utopie.
Au Vaux-en-Pénil ou bien ailleurs, c’est un formidable souffle d’espoir quand beaucoup, dont votre serviteur, sombrent dans un pessimisme abyssal. Merci donc à Jean-François et ses collègues de lutte de ne jamais baisser les bras quand tout nous incite à le faire à commencer par l’exemple déplorable de la politique à l’échelon national.
Municipalement leur.