Des fleurs, des médailles, des discours...

par olivier cabanel
mardi 17 novembre 2020

 

Au moment où les livres sont catalogués comme « non essentiels », il ne manque ni de médailles, ni de fleurs, ni de discours, au point d’en être gavés...

C’est même ce qui manque le moins... mais au-delà des bons sentiments, des larmes de crocodiles, il reste la réalité, et elle est moins angélique.

Il faut dire que les médailles ça ne coûte pas cher... comptez 5 euros pour une médaille d’honneur du travail... 8 euros pour la rosette « 35 ans  »...lien

C’est d’ailleurs ce qu’a couté au gouvernement la médaille qu’il a "généreusement" offert aux soignants. lien

Quant à la revalorisation du salaire du personnel hospitalier, elle a un peu fait « pschitt... », car l’augmentation tant attendue est pour le moins modeste.

90 € au 1er septembre, et un peu plus avant la fin de l’année, ce qui laisse la France encore assez loin derrière d’autres pays européens.

Ajoutons que pour toucher la prime de « 110 € à 200 € brut », les soignants devaient renoncer à leur congé des vacances de Toussaint. lien

D’autant qu’il semble bien qu’il y ait eu pas mal d’oubliés dans la mesure, comme l’explique Marie-Cécile Renault, dans les colonnes du « Figaro ». lien

En effet, ils ne sont pas moins de 55 000 membres du personnel soignant à avoir été les grands oubliés du « Ségur de la santé », et pour l’instant, les diverses manifestations qu’ils ont mené n’ont pas semblé émouvoir le ministre de la santé. lien

Malgré l’aide modeste consentie au personnel soignant, dont Véran disait avec erreur qu’elle était au niveau moyen européen, il n’en reste pas moins que les salaires de nos soignants sont encore bien inférieurs aux salaires espagnols (2600 €) ou allemands ( 2400 €), (lien) et l’on comprend qu’il y ait toujours moins de candidats pour devenir soignants, au péril parfois de leur vie.

De source bien informée, la pénurie de soignants en France est de l’ordre de 100 000, et comment ne pas les comprendre. lien

Même avec des masques, dont il faut rappeler qu’ils ne protègent pas grand-chose, 7000 soignants/es qui en portaient régulièrement ont perdu tout de même la vie dans le monde (lien)...et plus de 50 000 avaient été contaminés en France. lien

Par comparaison, les militaires qui, comme les soignants sont en première ligne, ont des primes non imposables de plus de 10 000 euros, qui s’ajoutent à leurs salaires. lien

Quittons les salaires, et les médailles pour les fleurs et les couronnes.

Que ce soit au Panthéon, ou à côté de la flamme du soldat inconnu, les fleurs et les belles pensées n’ont pas manqué, mais ne devrait-on pas s’interroger sur quelques incongruités ?

Quand l’on songe que Louis-Antoine de Bougainville y soit enterré aux cotés de Diderot, il y a de quoi s’étonner puisque ce dernier fustigeait avec la dernière ardeur l’esclavagiste qu’était De Bougainville : « et toi, chef des brigands qui t’obéissent, écarte promptement ton vaisseau de notre rive (...) et voilà que tu as enfoui dans notre terre le titre de notre futur esclavage. Tu n’es ni un dieu, ni un démon : qui est-tu donc pour faire des esclaves  ». écrivait Diderot à Bougainville. lien

Et quid de Napoléon, cet homme responsable de la mort de millions de femmes et d’hommes, cet homme qui détestait les français, et qui reste malgré tout l’un des plus fleuri et aimé de nos concitoyens ?

« Féroces et lâches, les français joignent au vice des germains ceux des gaulois, c’est le peuple le plus hideux qui ait jamais existé ». écrivait-il à l’un de ses amis corse, alors qu’il était dans une école militaire française. (curseur à 16’15’’) lien

Etrangement ces commémorations permettent d’étranges réminiscence, puisque la délation, activité qui a eu du succès lors de la seconde guerre mondiale, semble reprendre du poil de la bête ces jours-ci, puisque de « bons citoyens » n’hésitent pas à balancer.

Et quid de ces présidents qui veulent à tout prix se parer du costume gaulliste, alors que, manifestement, ils n’en n’ont pas l’étoffe ?

Dans une France où le pouvoir a décidé que les livres n’étaient pas essentiels, Michel-Edouard Leclerc vient de réussir un joli coup médiatique en opposant 2 Ricard(s), celui qui se boit, et celui qui se lit, s’indignant à juste titre que le 1er soit jugé plus essentiel que le livre du 2ème, accusant Castex d’être « le meilleur employé d’Amazon ». lien

Il est vrai que la cohérence savoir avoir quitté depuis longtemps les neurones de nos dirigeants : ils ferment les petits commerces les amenant tout doucettement vers une prochaine faillite, mais autorisent l’ouverture des grandes surfaces, ces lieux où la concentration humaine est la plus forte.

Quant aux menaces lancées timidement contre Amazon et consorts, elles semblent être plus du domaine de la « com », que de la volonté de sévir, et ils sont nombreux à penser que finalement, ce gouvernement fait indirectement la promotion d’Amazon. Lien

Cet étrange choix gouvernemental est en train de semer le trouble dans la grande distribution, à l’image de « Prisunic », qui emboite le pas du bébé de Jeff Bezos. lien

Revenons aux discours, aux promesses, puisque la pauvreté dans notre pays suit une courbe exponentielle, (le Secours Populaire dénonce une augmentation spectaculaire), annonçant que la barre des 10 millions de pauvres sera atteinte à la fin de l’année, (lien), il est bon de rappeler que Macron avait déclaré au début de son mandat, « je veux faire plus pour ceux qui ont moins »... (lien)...et celui qui promettait que « plus personne ne dormirait dans la rue »...

Questionné sur la question par un GJ, il affirma que la promesse ne s’adressait qu’aux réfugiés...(lien)...mais de toute façon, ni l’une, ni l’autre des promesses, n’ont été tenues.

« Après le Covid, bientôt les Pochevid », écrivait récemment une internaute...et il n’est pas inintéressant d’ouvrir le livre de Philippe Pascot « pilleurs d’états  », paru en 2015, mais toujours d’actualité. lien

Alors bien sûr, le chef de l’état ne pouvait pas prévoir ce coronavirus, mais il est probable que la situation aurait été moins dégradée s’il avait analysé la situation, et regardé de plus près comment d’autres pays s’en était sortis avec beaucoup moins de dommage, puisque l’on sait que gouverner, c’est prévoir.

Ainsi l’exemple néo-zélandais mérite le détour.

Jacinda Ardem, première ministre, avait instauré une quarantaine à toute personne entrant en Nouvelle-Zélande, alors que seulement 6 cas de coronarivus étaient recensés, et elle avait fermé les frontières lorsque la barre des 20 malades avait été franchie, y ajoutant un confinement strict.

Un choix politiquement efficace, puisque le 8 juin le pays ne comptait plus le moindre cas de virus, et lorsque le début de la deuxième vague s’est déclaré en juillet, de nouvelles mesures de confinement ont été prises, permettant d’éradiquer totalement le virus.

Résultat, pour ce pays de 5 millions d’habitants, seulement 25 morts ont été comptabilisés. lien

Avec cette stratégie, la vie de plus de 30 000 français aurait pu être épargnée.

A l’évidence le fait que ce pays soit une île facilitait singulièrement ces mesures, mais quoi qu’il en soit, cela restait possible en France... d’autant que la Suède s’en est elle aussi plutôt mieux sortie, sans masques obligatoires, sans confinement autoritaire. lien

Au sujet du reconfinement, écoutons le professeur Michael Peyromaure qui a récemment déclaré : « le confinement va faire des dégâts nationaux. On se rendra compte un jour ou l’autre quand on fera le bilan que pour sauver 10 000, 20 000 ou 30 000 vies, je ne sais pas, qui sont certes dramatiques, mais qui restent assez peu par rapport à la population, on aura ruiné des millions de français ». lien

L’occasion de rappeler l’excellent documentaire, Hold-Up, qui fait largement le tour de la question sanitaire qui nous préoccupe. lien

Les médias traditionnels sont tombés à bras raccourcis sur ce film, en le qualifiant de « complotiste », mais oubliant apparemment que le complotiste peut être aussi une personne éveillée et perspicace dont le sens du discernement permet de mettre en lumière les intentions cachées et malveillantes des vrais comploteurs.

En tout cas, il semble bien que ce film soit devenu le poil à gratter de cette fin d’année.

Du coup nos voisins outre-quiévrain s’y sont mis à leur tour, et dans une courte vidéo le réalisateur Bernard Crutzen brosse un portrait intelligent et documenté de la situation.

Alors que d’aucuns affirmaient que ce virus viendrait de chauves-souris, et de pangolins, le Nobel Luc Montagnier a déclaré « ce genre d’entreprise n’aurait pas dû être menée »...suspectant apparemment une intervention humaine. lien

Comme dit mon vieil ami africain : « le virus le plus dangereux, c’est celui de la peur  »...

Le dessin illustrant l’article est de Delucq

Merci aux internautes pour leur aide précieuse.

Olivier Cabanel

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