Devoir de mémoire vis-à-vis de ceux qui meurent pour la France

par cti41
lundi 13 juin 2011

Devoir de mémoire.

Dans notre beau pays, en France, chaque année nous avons plusieurs dates auxquelles il nous arrive de marquer notre reconnaissance à tous ceux qui sont mort pour la patrie. Tous ? peut-être pas ou tout au moins l’hommage n’est pas rendu de la même façon pour tous.

Nous nous recueillons le 11 novembre, fin de la guerre de 1914-1918, le 8 mai rappelant le conflit 1939-1945 , à certaines dates pouvant correspondre à la fin de la guerre d’Algérie, en février pour rendre hommage à nos gendarmes décédés en service. En mai ce sont les policiers victimes du devoir qui sont honorés au mémorial national de Neuilly sur Seine. Si les nombreux soldats disparus lors des deux grandes guerres ont leurs noms inscrits sur des monuments qu’en est-il pour les gendarmes, policiers mais aussi nos militaires tués sur des théâtres d’opérations hors de nos frontières. Ils ont droit à des obsèques en présence d’autorités, des décorations, des promotions à titre posthume, des cérémonies qui se banalisent. On cite leurs noms lors de certaines célébrations, ces noms qui sont inscrits sur des « livres d’or » mais qu’on oubliera fatalement puisqu’il ne sont pas gravés sur des monuments destinés à perpétuer leur mémoire.

Je suis allé rendre visite à nos « cousins » canadiens et j’ai pu constater qu’ils avaient une culture différente lorsqu’ils s’agit d’honorer la mémoire de ceux qui meurent pour leur sécurité ou leur liberté. J’ai pu voir sur « la toile », sur internet, ces vidéos particulièrement émouvantes qui nous présentent la route des héros . Cette voie par laquelle on rapatrie les corps de ceux qui sont tués en Afghanistan ou ailleurs et le long de laquelle les canadiens viennent leur rendre un dernier hommage : 

A Ottawa, la capitale, ils ont érigé un monument nommé « réconciliation » pour saluer les casques bleus de l’ONU cette force de maintien de la paix créée par un ministre canadien : Lester Bowles Pearson. Derrière le Parlement on découvre un mémorial en hommage aux membres de la gendarmerie royale et de la police décédés dans l’accomplissement de leur devoir. Ce n’est pas une prouesse d’architecture mais une réalisation toute simple. Des plaques sur lesquelles sont gravés les noms des policiers et gendarmes décédés. De simples plaques fixées le long d’une grille entre lesquelles les canadiens viennent déposer des fleurs.

En France nous avons de nombreux monuments. Mon grand-père ne disait-il pas à un Suisse qui se vantait d’avoir des choses uniques dans son pays : « chez nous, nous avons dans tous les villages, une chose que vous n’avez pas en Suisse : Un monument aux morts ». Seulement pourquoi ne pas avoir des monument nationaux, simples. Un premier sur lequel on inscrirait les noms de tous ces jeunes hommes tués sur des sols étrangers pour « la France et son image ».Un second mémorial portant les noms des policiers et gendarmes décédés dans l’exercice de leurs missions pour la paix et la sécurité de leurs concitoyens on pourrait même y joindre les noms des policiers municipaux et sapeurs pompiers tués à l’occasion de leur service. Ne sommes nous pas à l’époque du rapprochement de toutes les forces de sécurité ?. Une façon simple de conserver et honorer la mémoire de ces héros qui méritent que leurs enfants et petits enfants puissent venir se recueillir devant un monument portant le nom de leur parent dont ils ont toutes les raisons d’être fier. A l’Association Gendarmes et Citoyens, en janvier, tous les ans, une délégation va déposer une gerbe au monument national de la Gendarmerie à Versailles, un simple geste de présence car la sainte Geneviève qui y est représentée, se sentait plutôt abandonnée.

Christian Contini.

 

Retrouvez un dossier sur le devoir de mémoire dans le magazine de juin de l'Association Gendarmes et Citoyens 


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