Droit de vote des étrangers : Le débat explosif de l’été
par moderatus
mercredi 17 août 2022
Le président de la Commission des Lois, Sacha Houlié, aile gauche macroniste proposera à la rentrée à son groupe Renaissance de soutenir une proposition de loi qu’il vient de déposer pour le droit de vote des étrangers extra européens aux élections locales. C’était l'engagement de François Mitterrand en 1981 puis celui de Hollande.
Alors pourquoi ce sujet mis en avant par un député macroniste à la veille de débats vitaux sur l'immigration qui vont traiter du problème migratoire, sécuritaire et de la justice ?
Que cache cette proposition aujourd’hui, et quelles motivations et arguments développent les partisans et les autres. Qui est pour, qui est contre ?
On peut s'interroger en effet sur le fait étrange que cette proposition fasse suite au refus via un report du projet Darmanin sur l'immigration pour le faire précéder de débats interminables auxquels nous avons assisté cent fois.
Opportunité ? Manipulation chère aux énarques qui consiste à créer un problème nouveau afin de minimiser ou occulter ceux existants ?
Chacun jugera.
Ce projet est un serpent de mer depuis 1977.
Il consiste à donner aux étrangers extra européens le droit de vote et demain peut être d'éligibilité aux élections locales.
Ceux qui sont pour
-La gauche dans son ensemble bien sûr depuis Mitterrand. Pour les verts, c'est une évidence et un projet qu'ils défendent depuis 2002
Pour la France Insoumise c'est aussi une nécessité.
Les raisons qui s'ajoutent à l'idéologie de la gauche sont bien sûr à visées électoralistes, il est urgent de se fabriquer de nouveaux électeurs, citoyens du monde, malléables et sensibles à cet intérêt qu'ils provoquent .
La gauche a utilisé les immigrés à des fins électoralistes
Avec 7,7 % d’étrangers en France, rapportés aux 45 millions d’électeurs, cette mesure étendrait le corps électoral des élections municipales de 3,5 millions d’électeurs nouveaux. Quelle aubaine !
-Une partie de Renaissance, l'autre étant contre bien sûr, on est là dans le ''en même temps'' rituel. Récupérer des électeurs de gauche, sans froisser ceux de droite. Les seules motivations évoquées par ces divers partisans ne seraient bien sûr que générosité, justice, respect des Droits de l’Homme.
Pour ceux qui sont contre, alors là aussi c'est clair : la Droite dans sa totalité.
-Les LR qui ont conspué la proposition macroniste. Pour eux, le droit de vote est un droit précieux qui permet de s'engager, de donner son avis pour l'avenir de son pays. Il est et doit rester un droit accordé uniquement aux personnes ayant la nationalité du pays ! Les étrangers qui veulent s'impliquer et participer aux votes peuvent demander la nationalité Française et le plus souvent ils l'obtiennent.
Le député LR Philippe Juvin a fait valoir que « la République, c’est le lien entre nationalité et citoyenneté », et indique qu’il « voterait donc contre cette proposition de loi ».
-Le RN est vent debout, on va encore lui saboter son débat sur l'immigration, il promet une « opposition farouche » et désormais il peut se le permettre.
Certains pensent que quand le système commence à perdre des élections, il veut changer les règles et les accomoder.
Leurs argumentssont catégoriques.
Sur ce principe, la Déclaration des Droits de l’Homme réserve le droit de vote aux seuls citoyens, uniques détenteurs de la souveraineté.
« Le risque accru de tensions communautaires est avéré puisque les étrangers concernés pourraient faire voter des lois contraires aux principes et aux « bonnes mœurs » du pays d'accueil souvent différentes des leurs. Un imam ayant refusé la nationalité française comme celui qu'on ne peut expulser et qui a une influence importante pourrait alors diriger le vote de ses nombreux fidèles.
« le vote doit rester lié à la citoyenneté, car sans cela il n'y a plus de nation » et on court vers la dépossession finale des Français de leur pays ».
Mais que pensent les Français, la majorité des Français ?
Difficile de le savoir, depuis 1992, les résidents étrangers de pays membres de l'Union européenne bénéficient du droit de vote et d'éligibilité aux élections européennes et municipales en vertu de leur citoyenneté européenne. Je n'ai trouvé que ce sondage concernant le vote des étrangers non européens.
-Reconquête bien sur est celui le plus opposé à cette mesure, cheval de Troie du grand remplacement culturel.
Mais les sondages étant souvent sujets à caution, ce débat pourrait se régler rapidement, si on proposait simplement un référendum aux Français au lieu de se déchirer dans d'éternels débats
« Vox populi vox Dei »
un référendum proposant OUI ou NON pour le vote des étrangers non Européens.
Mais les pouvoirs ont toujours eu peur du peuple et quand ils ont très rarement proposé un référendum ils ne l'ont pas respecté et l'ont trahi rapidement comme en 2005.
Les partis aujourd’hui se prétendent presque tous gaullistes mais à la différence de leur maître à penser, ils n’ont ni prédilection pour le référendum ni respect pour ses résultats !