E-révolution culturelle

par Philippe G.
samedi 29 octobre 2005

Reporters sans frontière a publié récemment son Guide pratique du blogger et du cyberdissident. La liberté d’expression prend une nouvelle mesure avec « l’e-démocratie » naissante.

Au même titre que Gutenberg et l’invention de l’imprimerie, l’utilisation d’Internet comme vecteur de l’information est une révolution culturelle dont on ne perçoit pas encore toute la mesure. Des pionniers ont commencé à poser les jalons d’un changement qui ne fait encore que commencer. Voici un bref inventaire d’un bouleversement annoncé :

- L’information est véhiculée de manière quasi-immédiate, elle s’affranchit des distances et des frontières. Il n’y a plus de contrainte temporelle ou géographique. Le billet du reporter, expédié d’outre-mer via les messageries maritimes, est bien désuet aujourd’hui. Internet est disponible à toute heure, accessible en théorie depuis chaque endroit de la planète. C’est l’ultime moyen de communication, qui surpasse toutes les technologies qui se sont succédées (courrier, télégraphie, télex, télécopie, téléphone...)

- L’accès à l’information est démocratisé, et tout un chacun, grâce à Internet, dispose d’un vaste choix de sources d’informations, qui ne sont plus limitées aux journaux et aux télévisions.

- Le monopole de l’information des journaux, des radios, des télévisions et des agences de presse n’est plus ! Chaque personne qui le désire peut exprimer une opinion, et contribuer à enrichir l’information. Hier, un nombre restreint de médias s’adressait à une multitude d’individus qui, aujourd’hui, peuvent être les acteurs d’un média universel.

- Sur Internet, l’information défie la censure et les gouvernements autoritaires. Sur la toile, la majorité des opinions peuvent s‘exprimer, avec des risques réels dans des pays qui mènent la traque aux « cyberdissidents ». C’est le cas, par exemple, en Chine, au Vietnam, en Tunisie, etc.

- L’information est vérifiable, les vérités « officielles » peuvent être démenties, des pétitions et des sondages en ligne expriment les opinions.

Enfin, et surtout, l’opinion publique étant un contrepoids à la politique, l’information échappe aux États. La surveillance d’Internet peut être un enjeu pour le contrôle de l’opinion publique. AgoraVox en particulier, et le « journalisme citoyen » en général, ouvrent la voix à une nouvelle forme de démocratie, qui n’a pas d’antécédent dans l’histoire.

PS : à consulter : Guide pratique du blogger et du cyberdissident


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