Entrons en dissidence

par C’est Nabum
vendredi 31 janvier 2014

Osons l'indignation généralisée

Le refus de cette république …

Trop c'est trop et la colère monte dans toutes les strates de notre société ! Il n'est plus possible de tolérer ce système politique qui se donne l'air d'avoir prise sur le réel et qui, au final, ne fait qu'enregistrer les injonctions venant de Bruxelles, de la finance et des traités commerciaux. Nous sommes pris en otages par un monde fondé sur une idéologie unique et inique du profit à outrance pour quelques privilégiés et sur la misère comme seule perspective pour tous les autres.

Je sais que nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir pour atteindre la détresse des nations abandonnées, des peuples sacrifiés. Mais ne désespérons pas ; les plans de la mondialisation sont impitoyables pour les peuples et tôt ou tard, nous serons aussi des Grecs au désespoir avant que de finir Somaliens n'ayant plus rien.

Face à cette implosion des nations, face à la déliquescence des morales et des solidarités, nous avons des pouvoirs successifs qui n'ont plus aucun pouvoir. Nous constatons, impuissants, la main mise des lobbies sur les rares décisions que ces pouvoirs maîtrisent encore et déplorons des choix qui vont toujours dans le même sens, assurant encore et toujours l'hégémonie de la finance sur l'humain.

Qu'il est loin le discours du Bourget pour notre chaud lapin aux bras ballants ! Le Medef fait les gros yeux, les bourses s'indignent, les banques réclament, Bruxelles impose et notre cavalier à triste mine opine du chef et branle du bonnet. Une fois encore, une fois de trop, nous avons été trahis, humiliés et spoliés. Cette fois, ce sera la dernière.

Les urnes, nous devrions pourtant le savoir, servent de réceptacles à nos ultimes espoirs. Les jeux sont faussés, les dés pipés, l'argent est au cœur du système électoral. Les deux grands partis se sont donnés les moyens d'imposer leur volonté et leur pérennité à coups de lois inégalitaires et de détournements légaux de fonds à leur unique profit. Nous sommes les cautions passives d'un larcin d'état.

Seul un parti extrême profite du désespoir ambiant. Parce qu'il a été le premier et souvent le seul à réfuter la crédibilité de ce système mafieux, il capitalise aujourd'hui, sa démagogie d'hier. C'est une fois encore, un coup monté par les deux grosses oligarchies claniques qui ont créé ce repoussoir pour se maintenir toujours et encore au pouvoir avec un plus petit capital d'électeurs. Hélas, le calcul est désormais trop risqué. Le parti des mécontents a tellement enflé que le risque est grand que le troisième larron populiste vienne se mêler à la bataille pour le partage du gâteau.

C'est ainsi que nous constatons sans rien pouvoir y faire, ce cataclysme qui s'annonce. Devrons-nous faire une fois encore le choix à contrecœur entre un mafieux stérile et un extrémiste délirant ? Nous sommes de plus en plus nombreux à renoncer à cette farce. Qu'ils se débrouillent puisque de toute manière, pour eux, nous ne sommes rien. Nous entrons en dissidence car cette République n'est plus la nôtre.

Les institutions sont vérolées, le système électoral imperméable au débat et au compromis, le parlement godillot, le pouvoir fantoche, les contre-pouvoirs inexistants, la démocratie confisquée par une bourgeoisie méprisante. Tout est à refaire et la Révolution est impossible. La force du capitalisme est d'avoir fait de chacun de nous un otage des crédits, de la consommation, des besoins toujours plus aliénants. La grève est un luxe impossible, la révolte un risque financier car les tribunaux ne font qu'appliquer des peines financières pour nous enfermer encore plus dans cette logique du fric.

Entrons en dissidence. Entre Satan et Belzébuth, refusons de choisir ! Le vote blanc s'impose désormais comme l'unique recours contre ce système abject. L'abstention est une facilité qui fait le jeu de ce triste personnel politique qui a fait métier de nous gruger. Le vote protestataire profite désormais à une option liberticide et suicidaire, ne pas y sombrer est une obligation morale. La désobéissance s'impose à nous, partout où nous évoluons. Refusons l'autorité fictive d'un état dérisoire et réclamons à chaque fois une nouvelle république, citoyenne et moderne.

Repensons totalement le système, récusons la professionnalisation du personnel politique, inventons de nouvelles instances et de nouveaux modes de désignation. Nous avons hérité d'un système qui a copié l'ancien régime dans bien de ses travers. Il est temps de faire table rase et de renvoyer au travail tous ceux qui ont collaboré à la faillite de notre nation.

La colère ne peut se satisfaire de la face haineuse des manifestations de dimanche. Nous devons envisager un mouvement joyeux, inventif, chaleureux mais déterminé et impitoyable envers les collaborateurs en place. Une épuration doit être menée, sans violence mais sans pardon. Le monde du travail, et c'est gravissime, avec la suppression définitive de tous les avantages acquis semble bien la destination prochaine de cette lamentable clique.

Utopiquement vôtre.


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