Floutage de gueule

par olivier cabanel
samedi 28 novembre 2020

Le si décrié « article 24 » que la macronie veut imposer au pays afin d’interdire aux uns, et aux autres de filmer, ou photographier, ses « forces de l’ordre », sous le prétexte de les protéger, fait long feu.

Il faut reconnaitre que ce gouvernement joue de malchance, puisque, quelques jours après les débats sur ce fameux article, les bavures policières se sont accumulées.

Depuis le début de son mandat, Macron n’a jamais voulu reconnaitre les violences que sa police a exercé, soit avec les gilets jaunes, soit lors des différentes manifestations, tout au long de bientôt 100 mois de macronie débridée. lien

Il y a eu bien évidemment l’affaire Benalla, la mort d’adolescents de banlieues parisiennes, les éborgnés, amputés, matraqués sans discernement des GJ, les morts par étouffement...la liste de ces violences serait longue et fastidieuse.

Même les journalistes sont visés, ce qui fait de notre pays quasi un champion européen, même si les statistiques sont assez silencieuses sur le sujet. lien

Néanmoins une étude publiée dans le n° 27 des cahiers de la sécurité et de la justice indique que « plus de 30% des Français pensent que la police traite les individus avec respect très rarement ou rarement. Un chiffre semblable à celui de la Grèce, du Portugal ou de Chypre, contre moins de 20% pour le Royaume Uni et l’Allemagne. De même plus de 60% des français pointent le manque d’équité de la police... »

Un sondage du mois de juin faisait apparaitre qu’un français sur trois ne se sentait pas en sécurité face à la police (lien), et un sondage de novembre faisait apparaitre que moins de la moitié des français faisaient confiance à la police. lien

Puis récemment, des jeunes réfugiés qui, pacifiquement, comptaient installer leurs tentes Place de la République, pour dénoncer le fait qu’ils étaient sans abri, alors que le froid arrivait, ont été passés à tabac. Lien

Puis encore plus récemment, évoquons le cas d’un producteur de musique, qui avait probablement la malchance d’être noir...et seul, et sans masque, et qui s’est fait tabasser violemment par 4 flics déchaînés, lesquels avaient oublié que des caméras de surveillance enregistraient le tout...

Sans ces caméras providentielles, il fait peu de doutes que l’affaire se serait terminée par un non-lieu, comme ça été le cas pour beaucoup de violences exercées contre les GJ.

On n’a pas oublié que pour les 212 enquêtes menées sur la question, 54 ont été classées sans suite.

Sur les enquêtes restantes, 72 sont toujours en cours... et seulement 18 font l’objet d’une ouverture d’instruction. lien

Sauf que le compte n’est pas bon, puisque 68 semblent s’être évaporées...

Mais revenons à notre article 24...

Castex a essayé de calmer le jeu...proposant de créer une commission qui réécrirait le fameux article, suivant la règle bien connue, quand il y a un problème, on crée une commission...caramba encore raté !, l’assemblée le soupçonnant de vouloir court-circuiter le travail de l’assemblée, et il a du faire marche arrière toute. lien

Il faut reconnaitre qu’avec les derniers développements de l’actualité, notamment avec l’agression du producteur de musique, la manœuvre tombait plutôt mal.

Il s’agit maintenant de trouver le coupable, qui en haut de la hiérarchie est responsable de tout ce gâchis, et pour l’instant, le premier fusible est le préfet de Paris, Lallement, mais ne faudrait-il pas viser plus haut, car finalement, il obéi aux ordres...donnés logiquement par le Ministre de l’intérieur, Darmanin, lequel vient d’assurer que « l’évacuation violente de la place de la république était totalement légitime » (lien)...

Mais quid pour l’agression du producteur de musique ? vidéo

Une pétition à signer ici

Excédé par ces bavures à répétition, un responsable syndical de la police, Alexandre Langlois, vient de présenter sa démission à son ministre, expliquant : « aujourd’hui, on a franchi un cap, parce qu’il n’y a plus de contrôle citoyen de la police possible. La loi « sécurité globale » va faire que les vidéos que l’on voit aujourd’hui, ne pourront plus être tournées demain. Les comportements inadmissibles et minoritaires que l’on voit vont pouvoir se généraliser et se faire dans l’impunité la plus totale. Moi, je n’ai plus ma place dans une institution qui s’autocontrôle, et qui va engendre ce type de comportements. Sans la vidéo de l’agression du producteur de musique, cette victime aurait fini en prison et ses tortionnaires médaillés, ou encore primés ». lien

Mais qui est coupable ?

Le préfet ?...ou celui qui l’a nommé, c’est-à-dire Darmanin...

Celui-ci, pour l’instant fait profil bas, et se dit scandalisé, réclamant la révocation des policiers, tout en gardant toute sa confiance à Lallement... lien

Mais finalement, le coupable ne se trouve-t-il pas au-dessus du ministre ?...

Le premier ministre...voire le président qui l’a nommé ?

Pour l’instant Macron se dit choqué...lien

Et les Français ont décidé de descendre dans la rue le 28 novembre pour manifester un peu partout contre ce fameux article 24...

Comme dit mon vieil ami africain : « quiconque taquine un nid de guêpes doit savoir courir ».

Le dessin illustrant l’article est de Mikolas

Merci aux internautes pour leur aide précieuse.

Olivier Cabanel

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