La guerre des classes
par C’est Nabum
jeudi 25 février 2016
Renversement radical.
La vieille lutte des classes a vécu. Le prolétariat n'est plus, laminé par des coups tordus, des manipulations honteuses, étranglé par les crédits et les dépenses incontournables, divisé en de multiples tendances ; en factions opposées, il ne parle plus d'une seule voix et souvent, il y a dans ses rangs des traîtres et des collaborateurs zélés. Pour la classe dominante, tout cela est pain bénit !
Alors, les ouvriers, les employés, les exclus, les déshérités se sont persuadés qu'il n'était plus rien à espérer. Laminés par le discours dominant, ils se sont faits moutons, acceptent d'être tondus, grugés, trompés, exploités et se montrent heureux de pouvoir continuer à profiter de quelques miettes. Depuis si longtemps, tout ce qui a droit de micro leur explique que les règles de l'économie interdisent désormais de partager les fruits de la croissance.
Et c'est si vrai que, désormais, un petit pour cent d'accapareurs indignes dispose de quatre-vingt- dix-neuf pour cent des richesses de ce monde. Ces usurpateurs n'ont pour seul mérite que d'être fortunés. Ce n'est pas le travail qui permet de gagner sa vie, c'est le fait d'avoir de l'argent ou de s'enrichir à partir d'argent virtuel ce qui est pire encore. Ces gens-là parient sur le malheur des plus nombreux, exigent licenciements et cadences infernales, retraits des droits et espèrent un jour le retour généralisé de l'esclavage.
Ils mènent une vraie guerre. Ils disposent de moyens incomparables face à la pauvre armée des gueux et des humbles. Les lois sont écrites en leur faveur par des complices honteux qui se sont mis à leur service. Les gouvernements sont leurs alliés, la justice est à leur botte. Jamais pouvoir plus inique n'a tenu le monde d'une main aussi injuste et crochue. Tout pour eux, rien pour les autres.
Ils organisent l'évasion fiscale à grande échelle, bénéficient encore de complicités dans les ministères et les juridictions. Ils refusent de participer à l'effort de cohésion sociale, ils sont en guerre, ils ne veulent pas porter secours aux exclus, ils souhaitent leur anéantissement. Ils sont partout, ont des complicités dans les banques, au gouvernement, dans les médias, au parlement, bénéficient d'une armée de mercenaires : avocats fiscalistes, conseillers juridiques, conseillers fiscaux pour échapper à la solidarité et à la contribution.
Non seulement ils se conduisent de manière odieuse mais ils assèchent les économies nationales. L'argent sale est plus puissant et plus important que les budgets nationaux. Ils dictent leurs lois et le recul des droits salariaux s'inscrit dans cette logique guerrière. Le gouvernement socialiste est un bon petit soldat de cette guerre de classe : il a basculé de manière indigne dans le camp des prévaricateurs cupides. Le peuple n'est plus défendu ; il doit être asservi à une idéologie de l'exploitation à outrance et de la mise en concurrence des prolétaires.
Le conditionnement est tel que plus personne parmi les exploités ne se dresse. Le risque est trop important de se retrouver alors dans le camp de la relégation totale : la cohorte silencieuse des exclus miséreux qu'on entretient avec délectation en guise de repoussoir absolu. Acceptez nos mesures, courbez l'échine, fermez vos gueules ou vous allez rejoindre les SDF, les vrais pauvres, les mendiants …
Belle société que voilà qui laisse faire cette sale guerre, qui laisse agir en toute impunité la plus effroyable manipulation qui soit ! Belle démocratie qui place à sa tête des agents du parti de l'étranger, des valets de l'accaparement de toutes les richesses. Joli gouvernement qui détruit la protection pour favoriser encore plus la destruction de l'espérance.
Mais ne va-t-on pas cesser de renoncer à la résistance. Que faut-il qu'ils fassent de plus pour que se dressent enfin tous les exclus de la galette ? Il n'est pas possible de poursuivre ainsi, de renoncer à tout pour que, chaque jour, s'aggravent encore plus nos conditions de vie tandis que les nantis, ne cessent d'accumuler des richesses scandaleuses. Le temps est venu de prendre conscience qu'ils nous mènent une guerre sans merci et que nous devons leur rendre coup pour coup.
Nous sommes les plus nombreux, ne l'oublions jamais ! Cessez d'accorder vos voix à leurs valets serviles, osez la rébellion, acceptez la solidarité, pensez l'espérance, agissez en conscience pour que ce capitalisme sans âme soit enfin balayé de cette planète. Refusez de croire à ce mensonge sidérant qu'il n'existe que ce système pour gouverner le monde. La classe politique est vendue aux maîtres de la guerre de classe, réduisez-la au silence. Prenez le pouvoir, enfin !
Ripostement vôtre.