La mairie veut interdire l’apéritif républicain du 4 septembre

par Catherine Segurane
jeudi 26 août 2010

Jacques Boutault, maire du deuxième arrondissement de Paris, vient d’écrire au Préfet de Police pour lui faire part de son opposition à la tenue de ce qu’il appelle "un apéro anti-islam" le 4 septembre place de la Bourse.

Cet apéritif est prévu place de la Bourse entre 18 et 21 heures.

Il s’agit de célébrer le 140e anniversaire de la troisième République, le 4 septembre 2010, en partageant un apéritif républicain et laïque, et de rappeler que la loi républicaine élaborée par tous demeure au-dessus de toute autre loi, religieuse ou coutumière. En particulier, il s’agit de rappeler que la charia est incompatible avec les lois de la République, de même qu’elle est incompatible avec les Droits de l’Homme, comme la Cour européenne des droits de l’homme l’a jugé par deux fois, une première fois dans un arrêt qui légitime l’interdiction du voile islamique, une deuxième fois par un arrêt qui légitime la dissolution d’un parti politique turc qui prônait l’instauration de la charia.

Les puissances invitantes sont très diverses, allant de Riposte Laïque et de Résistance Républicaine au centre gauche jusqu’au Rassemblement pour l’Indépendance de la France, (RIF), présidé par Paul-Marie Coûteaux, ancien député au Parlement européen, à droite, mais de toutes façons, comme seuls les drapeaux français sont autorisés comme emblèmes, l’unique message politique délivré sera le respect de la République et de la France.

 Il est tout de même surprenant que la Mairie de Paris qui autorise des prières musulmanes illégales depuis des années dans les rues parisiennes s’oppose à la tenue d’un apéritif républicain qui demande seulement le respect des lois républicaines.

On se demande bien quel prétexte la Préfecture pourrait trouver pour interdire ce rassemblement. Les organisations appelantes sont toutes républicaines, légalistes, et n’ont jamais pratiqué la violence. Si l’on craint des troubles à l’ordre public, c’est du camp d’en face qu’ils viendront, et c’est le camp d’en face qui doit être pénalisé.

Le drapeau français est-il interdit ?


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