Le Bonimenteur en chef, c’est lui !

par C’est Nabum
samedi 3 mai 2014

Moi, Président de l'arrêt public …

Aucun pardon pour celui qui a brisé l'espoir !

Deux ans déjà et la promesse a été tenue au-delà de toutes nos espérances. Nous avions cru en son slogan du Président Normal, nous avons été comblés. Banal, bancal, pitoyable … rien de plus normal, en fait, au pays des menteurs et des trompeurs. Nous ne savions pas qu'il irait aussi loin dans son revirement idéologique ; nous fûmes servis sans même nous bercer d'illusions le temps d'un état de grâce qui n'eut jamais lieu et auquel, franchement, personne ne crut alors.

Alors ce bon gars si normal a sonné le glas des espoirs de gauche, a brisé les dernières espérances pour établir une société plus juste. Il s'est tourné vers le patronat, les puissants et les riches. Il a trahi les idéaux supposés de son parti prétendument socialiste. Il a désespéré Billancourt et la classe moyenne qu'il a laminée , il a poignardé les retraités tout en faisant la cour au Medef.

Oui, il a signé l'arrêt public de la Gauche. Après lui et même pendant son mandat qui risque fort de ne pas aller à son terme, le pire est désormais certain. Ce triste personnage, falot et indécis, est en train de préparer le sacre du Front National. Il a découragé l'électorat de gauche après avoir capté de manière scandaleuse avec son slogan du vote utile, les voix du Front de gauche. Il sera responsable devant l'histoire du basculement de la France dans l'aventure xénophobe.

C'est en effet l'arrêt public de la fraternité affichée encore, on se demande pourquoi, sur le fronton de nos mairies. Il y a désormais dans ce pays des porteurs d'écharpe tricolore qui ne dissimulent même pas leur exécration de l'autre quand il ne pense pas comme lui ou qu'il ne vient pas du même monde. Certains maires affichent ouvertement leur volonté de faire la chasse à l'étranger, aux pauvres, aux différences ….

Cette vague qu'on a dit bleue, a d'étranges reflets bruns. Dans la rue, sur les marchés, au travail même, il n'est plus rare d'entendre des propos ouvertement racistes. Ils s'appuient parfois sur des dysfonctionnements forts et incontestables d'une certaine frange de la jeunesse qui fait tout pour renforcer les pensées les plus viles. Les uns nourrissent les autres qui renforcent les agissements incivils des premiers. La boucle est bouclée et tous les espoirs sont permis pour les adorateurs de la Marine.

Le gars normal n'a rien compris. Il traite maladroitement de l'économie, il s'est fourvoyé dans des aventures sociétales qui ne touchent que les bourgeois bohèmes en fermant les yeux sur l'état réel de notre société. C'est à l'image de ces candidats socialistes centrés sur le centre-ville et les préoccupations de leur caste ; la vie dans les quartiers, le chômage, la grande pauvreté sont des sujets qui échappent totalement à leur sagacité sélective.

Deux ans seulement, et nous sommes au bord du précipice. Il a été drôlement fortiche le gars normal. L'abstention va battre des records historiques aux Européennes ; le découragement est tel que les défilés du premier mai n'ont concerné que les habitués inoxydables de l'exercice. Les classes populaires laminées, réduites aux expédients de la survie, n'ont plus d'énergie pour mener la bataille qui pourtant serait indispensable.

Le capitaine de pédalo nous conduit tout droit dans un iceberg. Le naufrage ne saurait tarder Même sa majorité exprime enfin les doutes de toute cette partie encore humaniste de son camp. Quarante et un députés PS ont fait sécession ; c'est un fait historique qui nous permet de constater que bien peu qui se prétendaient les représentants d'une philosophie de la justice et du partage, étaient vraiment sincères.

L'arrêt public est pour bientôt ; le gars normal n'a plus de prise sur rien et les effets de manche du trublion de service, le Bourguignon excité, n'y feront rien. Le premier ministre étant un homme de droite, le gars normal a inventé la cohabitation interne. Chapeau l'artiste ! Rien de cette belle tirade du 2 mai 2012 n'aura été tenu.

Président tragique, homme factice, indécis, maladroit et sans courage, il bat tous les records d'impopularité et finit par faire passer son effroyable prédécesseur pour un président acceptable. C'est un bilan sans appel, une catastrophe pour le peuple de gauche qui risque de connaître désormais une longue, très longue traversée du désert. Il est même possible qu'il faille retrouver les charmes de la clandestinité si les démonécrophages (qui se nourrissent du cadavre du peuple) du FN prennent les rênes d'un pouvoir à l'abandon que des pantins leur ont offert sur un plateau.

Bravo monsieur le président normal, vous avez préparé les conditions de l'arrêt public de l'espoir et de la confiance, de l'égalité et de la fraternité, de la liberté et de la prospérité pour tous ! Et qu'il se trouve encore 18 % de personnes qui vous accordent encore leur confiance est pour moi la dernière énigme de votre fiasco magistral !

Normalement sien.


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