Les 11 commandements de l’Education Nationale

par Hurluberlue
mardi 24 mars 2015

Les Onze mesures récentes pour une grande mobilisation de l'École pour les valeurs de la République lancée par l’Education nationale marque un tournant dans l’histoire de notre République, symptôme d’un régime politique atrophié où désormais l’Ecole est à la botte de l’idée d’un meilleur vivre ensemble risquant ainsi l’implosion à vouloir trop bien faire. 

Rappelons aux lecteurs que ces mesures sont adoptées le jeudi 22 janvier 2015, soit 11 jours après les attentats du 11 Janvier. 11 jours, où le Président emporté par la folie des sursauts des sondages, se retrouve au sommet de la montagne pour graver dans le marbre les 11 commandements de grande mobilisation de l'École pour les valeurs de la République ! 

Afin de faire avaler la dimension pernicieuse de ces 11 mesures républicaines, rien de tel que le visage angélique de Madame Vallaud-Belkacem !

 Cependant malgré la candeur de notre ministre de l’Education Nationale et le bien-fondé apparent de ces mesures, se cache un vrai danger, celui de sanctuariser l’Ecole et d’en faire un lieu de culte de la République.

L’Ecole s’engage désormais seul dans cette lutte de Sisyphe qui est de garantir le fonctionnement bienveillant de notre société, et du sens (unique) de civisme.

Pour mettre tout le monde au pas, l’Ecole impose la création d’un parcours civique (Mesure 3) d’un volume horaire équivalent à 1 heure par semaine par enfant du CP à la Terminal.

Afin d’instrumentaliser ces mesures, un Comité Départemental de la Santé et de la Citoyenneté a été créé. Sous l’impulsion de l’émotion, on mélange au sein d’un même organisme l’idée de santé et de citoyenneté.

Cependant, prenons le temps de revenir au sens du mot civisme. Qu’est-ce que le civisme ?

Le civisme est une sensibilité et faculté humaine à construire un espace de vivre ensemble harmonieux. La citoyenneté, c'est cet espoir de pouvoir agir sur la réalité qui nous entoure.

 L’harmonie du tiers lieu que représente l’Ecole ne pourra être atteint que si elle est définit et pleinement réalisé dans sa pluralité.

L’idée de civisme repose sur la faculté d’une société à s’interroger collectivement et à faire sens ensemble.

Or l’Education Nationale s’est emparé de ce débat, sans concertation, sans ouverture, synonyme d’un repli sur soi. Ce plan Marshall Educatif fait preuve d’inadéquation entre ces fins (La quête d’une Ecole Républicaine idyllique) et ces moyens (concertation en huit clos balbutiement dans la mise en place des assises qui s’achève dans quelques jours, élargissement d’expérimentation à l’ensemble du territoire).

 

C’est officiel, L’Ecole, n’est plus là pour enseigner les fondamentaux, mais pour produire des citoyens dont les différentes instances éducatives auront le droit d’évaluer le degré d’obédience (Mise en place du Carnet FOLIOS issu d’une expérimentation sur 10 collèges, et élargi à l’ensemble du pays du jour au lendemain sans concertation)

Nous assistons à une radicalisation partisane malsaine de l’Ecole où l’engagement et le civisme feront l’objet d’une évaluation. La preuve que l’Ecole n’a toujours pas compris, Eduquer ce n'est pas remplir un vase, c'est allumer un feu. "


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