Les dessous de la désinstitutionnalisation
par KatiaC
samedi 23 novembre 2013
Au Québec, le système de santé est certainement l’un des plus importants. Il comprend plusieurs volets comme les hôpitaux, les cliniques privées, les centres d’aide gouvernementale et les « asiles ». Autour de 2003-2005, le réseau de la santé a lancé la dernière phase de désinstitutionalisation de ses « asile », par conséquent, les déficients intellectuels sont pris en charge par le public et le privé. La désinstitutionalisation des centres de réadaptation en déficiences intellectuelles du Québec n’est pas une bonne chose. D’abord, elle peut être dangereuse pour les patients, au privé, autant que pour les employés. Ensuite, il arrive fréquemment que des individus qui ont besoins d’un encadrement plus serré sont classés dans des institutions qui ne répondent pas à leurs besoins.
Premièrement, la désinstitutionalisation des institutions en déficiences intellectuelles peut être dangereuse. En premier lieu, les patients qui ont besoin de mesures d’encadrement particulières peuvent être violent envers eux-mêmes et envers les autres. En effet, certains troubles psychologiques peuvent entrainer des épisodes de violence. On dit de ce type de patient qu’ils ont de graves troubles comportementaux. Ils expriment leurs émotions en mordant, frappant ou donnant des coups. Certains s’automutilent, d’autres défoncent des murs et d’autres agressent leurs collègues. De plus, dans les institutions pour une clientèle plus autonome, il n’y a pas toujours quelqu’un pour surveiller les patients de près. En deuxième lieu, en résidence privée, le personnel n’est pas nécessairement formé pour contrôler des patients violents. Comme dit précédemment, ces résidences sont conçues pour une clientèle plus autonome que celle à laquelle ils sont chargés de s’occuper. Par conséquent, ces employés sont parfois forcés d’appeler la police pour les aider à maîtriser des patients. En somme, la désinstitutionalisation est, dans une certaine mesure, dangereuse pour les patients et pour les employés de centres de réadaptation pour clientèle autonome.
Deuxièmement, il devenu bien trop fréquent que les cas lourds en déficience intellectuelle soient mal placés dans les centres mis à disposition. En premier lieu, il arrive qu’on ne place plus les patients selon leurs troubles mais selon la place disponible. Il y eu tellement d’erreurs dénoncées par la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) que, durant la semaine du 6 octobre 2013, le gouvernement du Québec décréta un moratoire qui interdit à tous les Centres de réadaptions en déficience intellectuelle de transférer leurs usagers. En deuxième lieu, il manque cruellement d’institutions spécialisées en déficience intellectuelles. Que ce soit des cas lourds ou encore des plus légers, il n’y a pas assez d’endroits pour les traiter avec l’encadrement nécessaire à chacun. Il y a plus de demandes que de places disponibles, c’est un fait. De plus, un mauvais classement en institution peu compromettre la réadaptation des clients.
En conclusion, la désinstitutionalisation des asiles gouvernementales en publiques est un moins au service de santé. D’abord, parce que ça peut mettre en danger les gens qui travaillent avec des individus avec de graves troubles comportementaux. Ensuite, il arrive trop fréquemment que des patients soient placés à des endroits qui ne comportent pas toutes les ressources et l’encadrement dont ils ont besoins. Maintenant voyons si le moratoire conduira à une solution à ce problème.