Les élections pestilentielles
par C’est Nabum
mercredi 22 mars 2017
Un doux parfum de fange
Chaque jour ses révélations, ses coups bas, ses attaques insidieuses, ses affaires qui remontent à la surface d’un marigot politique aussi nauséeux que putride. Malgré tout, les journalistes font comme si de rien n’était, les élus locaux se précipitent pour accorder leur parrainage à plus cupide et avide qu’eux, les sympathisants distribuent des tracts sans même prendre la précaution de mettre un périmètre sanitaire d’autour d’eux.
Tout est fait pour décourager les citoyens ; du moins cette grande majorité d’honnêtes gens qui ne font pas des choix par intérêt personnel, ambition ou bien calcul secret. En cela, pour une fois, les officines mafieuses réalisent pleinement leur objectif. Le spectacle qui nous est imposé donne la nausée, l’envie de vomir et le désir de fuir bien loin de ce lisier infâme.
Qui donc finira par chanter sur le tas de fumier de ces élections qui sonnent le glas d’une République en déliquescence ? J’avoue ne plus me soucier de cette course à l’échalote honteuse et déplorable. Tout est biaisé, truqué, faussé dans ce jeu de massacre et de grimaces qui déshonore d’abord ceux qui s’en font complices ou, pire encore, acteurs mais qui, trahison suprême, humilie les citoyens soucieux de morale civique. De cela, avouons-le franchement, nos canailles sous immunité n’en ont rien à fiche !
Qu’une grande chaîne de télévision décrète qui mérite le statut de grand candidat et que cela soit validé par le conseil d’État atteste encore plus de la décrépitude générale de cette classe politique. Il n’y a plus d’honneur ni de dignité dans cette caste détestable. C’est le grand n’importe quoi, l’absence de règle, d’éthique et de morale. Ce n’est à vrai dire que la confirmation de ce que nous pressentions tous depuis fort longtemps mais le démontrer ainsi au grand jour sans même faire semblant est tout à fait exemplaire d’une République bananière.
Peut-on espérer un sursaut des électeurs ? Un mouvement massif vers les urnes pour exprimer d’une manière ou d’une autre le rejet définitif de cette odieuse farce serait une merveilleuse surprise. À force d’être trahis, méprisés, bafoués, les citoyens ont perdu toute créance envers ce système conçu pour nous priver de parole. J’attends ce miracle mais sans doute suis-je bien trop naïf.
Ouvrez donc vos bras au Prince des risettes : ce goujat cupide qui ignore tout de la réalité quotidienne des pauvres gens. Allez croire aux promesses de renouveau du petit banquier ; cet histrion de comédie. Accordez donc encore une fois quittance au parti des trahisons en écoutant la petite musique discordante de celui qui a mis les éléphants sur la touche. Croyez aux imprécations du grand tribun de la République, ce maoïste présentable. Crachez encore votre haine avec la fille de son père, qui, sous ses faux airs angéliques, cache le diable et de noirs desseins.
Ces cinq-là ne valent rien. Ils sont les représentants d’un bande organisée qui sévit au nom d’intérêts souterrains, de groupes de pressions, de puissances occultes, de lobbys et autres clans si peu vertueux. Chassez-les de votre esprit. Il convient de montrer que la farce a assez duré, que vous n’êtes plus dupes de cette mascarade. Refuser de vous déplacer, c’est tendre l’autre joue et vous faire traiter de pêcheur à la ligne, de mauvais Français et pire encore de ventre mou.
Puisqu’ils nous demandent notre avis, bottons-leur le cul avec les candidats qui n’ont pas droit au même traitement. Parmi ceux-là j’ai fait le choix de l’honnête homme. Mais chacun est libre de s’exprimer en brouillant les pistes, en brisant la logique qu’ils ont installée à coup d’argent sale et souterrain. Une campagne électorale c’est une vaste organisation frauduleuse faite de fausses factures, de cadeaux douteux, d’accaparement d’argent public à des fins militantes, de trafics d’influences et autres aimables plaisanteries sur lesquelles juges et contrôleurs fermeront les yeux.
Tout cela, si tout comme moi vous n’en voulez plus, exprimez-le par le choix de la marge, par le refus des têtes d’affiche, par le rejet d’une parodie qui ne signifie plus rien. Qu’ils aillent au diable, mais sans nous ; nous n'en voulons plus de leur faces honteuses, de leurs manières détestables de bourgeois si peu intègres ! Le temps est venu de retrouver un peu d’air pur. Ces élections sont bien trop pestilentielles pour ne pas annoncer l’agonie de la cinquième République. Prenons l’air du temps, éliminons les vieux parangons de si peu de vertu ; l’espoir naîtra des cendres de ces ultimes élections de la honte.
Radicalement leur.