Les enseignements de Rambouillet : faut-il rendre le vote obligatoire ?

par Denis Szalkowski
mercredi 14 juillet 2010

Anny Poursinoff ira rejoindre Noël Mamère, Yves Cochet et François de Rugy sur les bancs de l’Assemblée Nationale à la suite de sa brillante victoire dimanche dernier. Elle a été désignée par 15% des électeurs inscrits.

C’est vrai qu’il y a vraiment de quoi se réjouir de la défaite de l’UMP dimanche dernier et de la victoire d’Anny Poursinoff avec 51.72% des votants à la tête de la 10e circonscription des Yvelines ! Alors, youpi... Notre joie est totale et profonde. Avec un taux de participation de près de 30 %, la nouvelle députée des Verts mobilise tout juste un peu plus de 15% des inscrits.

Notre démocratie est en panne. Panne - ou grosse flemme - des militants. Panne des électeurs qui, au travers de leur abstention, nous répète inlassablement : à quoi ça sert ?. Panne des politiques toujours heureux de se faire élire ou réélire quelles qu’en soient les conditions. Plusieurs pays en Europe ont rendu le vote obligatoire : la Grèce, le Luxembourg, le Danemark, l’Italie et la Belgique. En Belgique, le taux de l’abstention se stabilise aux alentours de 15%. Et pourtant, malgré un système de sanction annoncé, l’électeur ne paie plus d’amendes depuis les années 1970.

Propositions

La 1re des choses à faire serait l’inscription automatique de tout citoyen en âge de voter, non déchu de ses droits civiques. Elle devrait s’assortir d’une obligation de signaler sa venue ou son départ à partir de son lieu d’habitation. La 2e mesure à envisager serait de voter un jour de semaine plutôt que de voter le dimanche, quitte à autoriser les citoyens à aller voter sur leur temps de travail. Le 3e dispositif à envisager serait d’envoyer une procuration à chaque citoyen une à deux semaines avant l’élection.

Si, malgré tous ces efforts, nous ne parvenions pas à limiter l’abstention, alors, oui, il faudrait d’une manière ou d’une autre rendre le vote obligatoire et l’assortir d’un régime de sanctions qui s’applique aux électeurs en intégrant les amendes à la feuille d’impôt  !

Giscard d’Estaing rêvait de réunir 2 français sur 3. Les lois, dans notre pays sont aujourd’hui décidées par 30% - à peine - des citoyens !

Autres éclairages

Source : Voie Militante


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