« Les mères de banlieue en ont marre d’être soumises »

par Les Papas = Les Mamans
jeudi 12 juin 2008

VIDÉO - A l’occasion des cinq ans de Ni putes ni soumises, l’association s’est livrée à une grande enquête avec l’institut CSA, sur la situation des mères en banlieue. Entretien avec Sihem Habchi, présidente de l’association.

NDLR de LPLM : les mères en ZUS (zone urbaine sensible) subissent des taux de chômage plus importants que partout ailleurs (comme l’ensemble de la population des ZUS), la précarité qui en découle laisse peu de place à une parentalité sereine. Si dans un autre sondage CSA/NPNS on apprend que 80% des mères de ZUS considèrent qu’elles sont épaulées par les hommes, on se doit de considérer aussi que les séparations y sont très fréquentes et donc les foyers monoparentaux. Les décisions de justice étant à 90% pour une monoparentalisation des foyers séparés, elles plongent ces mères dans des situations qu’elles jugent elles-mêmes difficiles à gérer (42 % d’entre elles éprouvent le sentiment d’être dépassées dans leurs relations avec leurs enfants). L’implication grandissante des pères et un rééquilibrage du temps chez chacun des parents pourraient permettre à ces mères-courage de se ressourcer et de permettre aux pères de les épauler plus efficacement dans ce qui est aussi leur rôle : une coparentalité effective permettant ainsi aux mères de rester femmes et aux hommes de rester pères.


"Les mères des cités en ont marre d’être soumises" - Le Figaro
"Les mères des cités en ont marre d’être soumises" - Le Figaro
C’est la première enquête sur ce thème. Ni putes ni soumises a voulu, pour ses cinq ans, faire parler les « mamans de cités ». Les résultats révèlent de vraies difficultés. Quatre mères sur cinq résidant en "zone urbaine sensible" trouvent ainsi que leur vie quotidienne "n’est pas facile".

65% d’entre d’elles travaillent avant 8h30 le matin, 47% après 19h30. 22% d’entre elles n’arrivent pas à boucler leur budget. 42% d’entre elles éprouvent le sentiment d’être dépassées dans leurs relations avec leurs enfants.

Elles sont plus souvent inactives que l’ensemble des mères (34% contre 23%). Parmi elles, 59% voudraient reprendre une activité professionnelle. Elles connaissent en général une plus grande précarité des situations de travail. 39% d’entre elles sont ainsi à temps partiel, contre 30% des femmes actives occupées dans l’ensemble de la France. De même, 71% des mères salariées résidant en ZUS bénéficient d’un CDI, alors que la dernière enquête emploi de l’Insee comptabilisait plus de 85% de femmes en CDI en 2006.

Par ailleurs, les femmes françaises semblent bénéficier de davantage de soutiens que les femmes de nationalité étrangère (47% contre 32% pour les soins aux enfants).

Le sondage CSA/NPNS a été réalisé par téléphone les 21 et 22 avril 2008 auprès d’un échantillon national représentatif de 500 mères d’enfants de moins de 25 ans résidant en ZUS.

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