Les nouvelles sanctions à l’encontre des manga Lolicon

par Reo Yuu
mardi 27 août 2013

Le 5 août 2013, une réforme du code pénal condamne la fabrication et à la détention de manga lolicon ou de dessins à caractère pédopornographique par des peines de 5 ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende.

La réforme, passée inaperçue dans la presse et les journaux télévisés, a pourtant fait trembler les foules d'internautes. Certains voient dans cette interdiction du lolicon une menace pour les libertés individuelles, ce qu'ils défendent par le précipice effectif qui se dresse entre Réalité et fiction.

Replaçons nous dans le contexte, l'article 227-23 du code pénal réprimait alors toute image de pédopornographie ce qui ne peut faire l'objet d'accusation tant il découle des droits fondamentaux de l'enfant. Mais l'ajout récent précise que "lorsque l'image ou la représentation concerne un mineur de [moins de] quinze ans, ces faits sont punis même s'ils n'ont pas été commis en vue de la diffusion de cette image ou représentation". La cour de cassation avait confirmé que les "images non réelles représentant un mineur imaginaire" étaient condamnées de la même manière que les images d'enfants réels.

Cette loi prône ainsi une condamnation radicale et immédiate des dessins et images de synthèse pouvant mettre en scène un enfant de l'imaginaire de son auteur pour son propre usage privé même lorsqu'aucun mineur n'a subit d'atteintes physiques ou morales. La justice française se retrouve alors à punir l'idée et le fantasme dès lors qu'il trouve sa représentation sur feuille ou sur écran totalement indépendamment du passage à l'acte de l'auteur concerné. Le procès qui est ici fait n'est donc pas le procès des actes mais celui des idées dans pays se ventant d'être, encore aujourd'hui, un bastion de la liberté de pensée.

Le véritable problème n'est ici, non pas la portée et le contenu de ces fantasmes, mais bien le fait que cela reste des fantasmes. Les pays occidentaux ont tendance à généraliser ce type de lois, et c'est seulement au Japon que l'on pourra trouver une libre circulation des manga lolicon. Pourtant, et il est important de se le demander, cela conduit-il a une hausse de la pédophilie ? La réponse est non et la réalité est même contraire, une étude a mis en évidence une baisse des viols d'enfants suite à cette libre circulation.

Maintenant demandons nous s'il est justifiable de condamner des hommes sur la simple supposition qu'il puisse en venir au acte, car ne l'oublions pas, dans le domaine de l'hypothétique, nous sommes tous des criminels en puissance.


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