Les recycleurs de mémoire

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jeudi 8 mars 2018

L'auteur de ces lignes, à savoir mézigue, ne nie pas l'importance de connaître son histoire, ne nie pas non plus une seconde le tragique de la Shoah. Mais celle-ci devient le prétexte un peu facile pour faire taire toute remise en cause ne serait-ce qu'embryonnaire du système et de sa doxa. Sans peur du point godwin, elles est assimilée avec beaucoup de mauvaise foi à une réactualisation du nazisme, une resucée des ordres noirs. C'est systématique et cela sans aucune peur du ridicule qui fort heureusement ne tue pas sinon ce serait une hécatombe sans nom...

 

Il y a des salisseurs de mémoire évoqués par maître Folace dans "les Tontons flingueurs" et il y a les recycleurs de mémoire. Depuis le 8 mai 1945 le nazisme est sans cesse ressassé, recyclé, réutilisé pour faire taire toute tentative de contradiction de l'époque. Toute personne qui s'essaie à la critique de la bonne parole risque l'assimilation aux nazis, à Hitler. Les négationnistes eux-mêmes ainsi que les "antisionistes" participent de la blague permettant à cette dynamique somme toute mortifère de s'entretenir. Ils autorisent en effet les recycleurs à continuer d'y aller franco, ils peuvent ainsi dire :

 

"Vous voyez bien que le devoir de mémoire est indispensable certains nostalgiques (des fameuses "z-heures les plus sombres..." le remettant en question".

 

Bien entendu leur fameux devoir de mémoire n'est fixé que sur un seul point de l'histoire mondiale. Les autres sont accessoires, ne sont quasiment jamais abordés, et vieux comme jeunes sont tenus de demeurer en France en particulier dans une autoflagellation mémorielle quotidienne. Cela tient aussi de la fascination pour le régime hitlérien, une fascination appuyée morbide et continuelle. Il ne se passe pas un jour sans qu'il n'y ait sur les chaînes de télévision dites de "culture" une allusion plus ou moins longue au nazisme et es méfaits afin de bien enfoncer le clou.

 

Que l'on ne s'étonne pas ensuite du rejet par les jeunes générations de leur culture, de leur identité collective, de leur histoire puisqu'on leur répète qu'elle est mauvaise à longueur de temps et particulièrement à cause de la Collaboration et de la Shoah. Il n'y aurait pas eu un seul français pour relever l'autre et cela justifierait le multiculturalisme le plus acharné, la négation de tout ce qui constituait notre pays, la destruction du lien nous unissant. En cela le travail est réussi car même dans les milieux nationalistes et, ou souverainistes on en a parfois une idée extrêmement floue.

 

Certains parlent des celtes, d'autres des gaulois, deux peuples loin de constituer des nations au sens moderne du terme. Eux non plus n'ont réellement cure du réel, ils s'arrangent avec, ont "leur" vérité comme tous les autres.

 

Combattre le nazisme soixante-treize ans après, je doute que cela démontre un immense courage, mais ça permet de se mettre en valeur, de s'affirmer, de dire "moi je ne me serai pas laissé faire" alors que c'est sans doute une erreur. Il est plus aisé de lever le poing fermé ou la main pour conserver tout ou partie de son confort intellectuel et matériel que d'aller contre l'instinct grégaire du reste de la société. Bien sûr, c'est la même manière de survie qu'un genre de cloporte mais la plupart se dit dans ces moments qu'il vaut mieux continuer à vivre en cloporte qu'en homme, ou femme, debout, c'est plus prudent...

 

Sic Transit Gloria Mundi, Amen

Amaury - Grandgil

 

illustration empruntée ici


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