Mobilisation lycéenne, la grogne continue

par Vurca
mercredi 30 avril 2008

Aujourd’hui, le mardi 29 avril 2008 était une journée de mobilisation nationale pour les lycéens contre les suppressions de poste de professeurs. L’UNL (Union nationale lycéenne) qualifie le mouvement d’une "ampleur qui fera entendre les revendications lycéennes." Selon le premier syndicat lycéen, 3000 manifestants ont défilé dans les rues de Nice, 2000 à Marseille.

A Tours, il était entre 1300 et 2500 (chiffres police et syndicats) à battre le pavé. Sept lycées étaient bloqués totalement : lycée Balzac, lycée Bayet, lycée Vaucanson, lycéen Jean Monnet, lycée Grammond, lycée Choiseul et le lycée Clouet. Une trentaine de professeurs ont accompagné la manifestation en signe de solidarité avec les lycéens.

"C’est vraiment génial que les professeurs soient venus nous soutenir. C’est vrai que nous ne nous sentions pas vraiment soutenus jusqu’ici par nos enseignants" affirme Franck, manifestant.

Mais devant les lycées bloqués, il y a aussi la grogne des élèves qui souhaitent reprendre les cours, à l’image de Charles, terminale S : "200 en AG pour 1200 personnes, c’est du sérieux" ironise-t-il. Une assemblée générale s’était effectivement tenue lundi, la veille du blocus. Malgré un problème de décompte des voix (96 voix pour, 16 voix contre et 17 abstentions sur 200 personnes) le blocus a été voté. "Nous avons déjà perdu 10 heures de cours de mathématiques et le bac approche" remarque Damien, un autre terminale S.

Devant la porte du lycée Balzac, les débats s’ouvrent, entre élèves ou parfois avec des professeurs. Des petits groupes se forment pour discuter de la décision de l’assemblée générale. "Tout le monde ne peut pas venir le midi en AG sachant que l’on reprend à 13h" appuie un antibloqueur. Anael, responsable fédéral de l’UNL 37, répond simplement : "Les absents ont toujours tort."

Un nouvel appel à la mobilisation est lancé pour le mardi 6 mai 2008. Cette prochaine semaine sera marquée par la fin des vacances de la zone de Paris et de son agglomération. Les organisateurs des manifestations comptent sur ce retour pour amplifier la mobilisation et pouvoir faire fléchir le gouvernement sur sa position. "Quand Paris rentrera dans la danse, les choses sérieuses pourront enfin commencer" s’enthousiasme Pierre, membre de bureau national de l’UNL.


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