Pour l’interdiction de fumer dans les lieux publics

par bouille
vendredi 6 octobre 2006

 

Qui n’a jamais été importuné par l’odeur d’une cigarette froide au cours d’un bon repas au restaurant entre amoureux ? Seuls les fumeurs, peut-être. Il s’agit là d’une bonne initiative que celle prise par la mission d’information parlementaire présidée par le député socialiste Claude Evin, d’interdire de fumer dans les lieux publics.

Justement, la Loi Evin datant de 1991 avait ses limites, et offrait des espaces fumeurs dans les lieux publics comme les bars-tabacs. Personnellement, malgré cette loi, j’ai vu de mes propres yeux plusieurs fois des fumeurs s’en griller une sur les quais de métro ou de RER, alors que cela est interdit.

Oh, bien sûr, je ne suis pas un idéaliste, et je sais que le nouveau durcissement envisagé par cette commission va rencontrer de la résistance, voire de la désobéissance. Nous sommes en France, et la désobéissance à la loi est une règle que je constate malheureusement. Si je suis pour l’interdiction totale de fumer dans les lieux publics, c’est qu’en tant que non-fumeur, je ne veux pas tomber malade pour une conduite à risque que je n’aurais pas adoptée, mais subie. Il s’agit là de conduite civique à tenir pour les fumeurs, qui savent qu’ils encourent un danger grave pour leur santé, et justement ne doivent pas impliquer ceux qui ne fument pas. Alors, pourquoi un tel tollé médiatique, qui a tenté d’inverser la tendance en criant à l’hygiénisme exagéré et à l’atteinte aux sacro-saintes libertés individuelles ?

Au premier rang de cette contre-révolution, il y a, bien sûr, comment pourrait-il en être autrement, les fumeurs et les professions qui vivent grâce aux fumeurs (buralistes, patrons de bar, discothèques). Je dis qu’ils ont une réaction démagogique, et défendent leur propre paroisse sans voir au-delà du petit bout de la lorgnette. Quand j’entends certains commentateurs, sur une grande radio, dire encore cette semaine : "Mais qu’aurait été le cinéma américain des 60’s sans la cigarette ?", "Imaginons Humphrey Bogart sans sa clope, ce serait Louis de Funés...", je dis que ces gens sont décidément décalés dans leur ghetto boboïsé. Ouais, la clope c’est cool, c’est fun. C’est un thème qui n’est plus d’actualité, surtout quand on sait ce qu’est devenu le cow-boy de la pub Marlboro. Alors, Messieurs et Mesdames les fumeurs arrêtez de nous empester, et si vraiment vous voulez vous en griller une, faites-le dehors, vous n’empesterez que vous-mêmes.


Lire l'article complet, et les commentaires